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Ego es-tu là ?

Publié le jeudi, 19 janvier 2012 dans Elections, No Pasaran !, POLEMIQUE-s

 

 

 

Hiérarchie : comment veux-tu aller de l’avant avec un mot qui commence par hier !

 

Une fois enterrée la tragi-comédie de la pestilentielle et des législatives du printemps prochain, il faudra se tourner vers les élections municipales de 2014.

A Castres, manifestement les « esprits » politiques sont actuellement ailleurs.

Toutefois, périodiquement, sur son blog « l’Antidote », Philippe Guérineau soulève quelques questions centrales sur la politique Castraise. Tout comme le P.S. avec le blog de J.-F. Gilmer ou encore les Alternatifs avec le blog… des Alternatifs ! Sur le blog « l’écolo-Castres », Benoist Couliou tient une rubrique hebdomadaire, écrite avec finesse et souvent perspicacité.

La dernière en date (16 janvier 2012) de ce dernier appelle à une synthèse des quatre sources de la gauche (libertaire, socialiste, communiste, écologiste) afin de « développer une autre façon de faire de la politique ».

Sur les questions de fond, un groupe de travail commun à plusieurs organisations de gauche vient de se créer et commence à fonctionner… mais ne regroupe pas (encore ?) les quatre sources de la gauche.

Vraisemblablement, ces questions (ce que certains appelleront plus tard « le programme ») trouveront une issue favorable, chacune des organisations étant susceptible d’accepter que la totalité des idées qu’elle défend ne soit pas reprise par tous. Même celles qui créent la polémique, comme l’autoroute en ce moment.

Mes souvenirs du 20 décembre 2007 (et mon pessimisme naturel ?) m’inclinent à penser que la difficulté résidera plus dans le choc des égos que dans celui des idées. Ce soir-là, la gauche Castraise réunie buta sur la « tête de liste » et le fond servit de prétexte pour ne pas créer l’unité avec les autres.

On connaît la suite : deux listes à gauche au 1er tour des municipales de 2008, la fusion pour le second tour, l’éclatement en deux groupes dès la 1ère séance du Conseil Municipal suivant la défaite. A noter, sans remonter à l’âge de pierre, que deux listes (celle des Verts et celle de «la gauche») avaient abouti au même échec en 2002…

Actuellement, rares sont les formations politiques qui ne possèdent pas un « leader incontesté » (ou qui ne courent pas après), une « figure tutélaire », comme dit Benoist Couliou, bref une « tête de liste ».

Hélas, je crains que nous ne retrouvions là, à nouveau, la pierre d’achoppement pour les municipales 2014 ! Si tel était le cas, je plaiderais au sein des Alternatifs pour que ceux-ci adoptent à nouveau la sage attitude de 2008 en ne participant à aucune des deux listes. Au risque, une fois de plus d’être incompris et pris pour cibles par des organisations pyramidales incapables depuis des lustres (pour ne pas dire plus pour certaines !) de fonctionner « sans chef ».

Les médias – surtout ceux qui touchent à « l’image » – présentent la politique comme un jeu de télé (ir)réalité où il faut une « vedette » pour réussir à se donner une image d’éligible. Pour briser ce schéma, il faut prendre le contrepied de cet état d’esprit et avancer collectivement vers une maîtrise citoyenne de la politique.

Qui dit « tête de liste » dit « Maire » pour six ans. Et si, en dépit de la loi qui exige un maire (sur le papier ?), on créait « un maire tournant » qui change tous les 3 mois par tirage au sort et qu’on se mette enfin à travailler collectivement ?

Claude Rossignol

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  1. admin dit :

    Gilbert CAZELLES nous envoie ce commentaire qui s’appuie sur certains passages de cet article et de nos voeux :

    Hola, l’ami….
    La victoire « n’est pas dans les urnes » et même pas « avant tout dans les urnes », « seul le mouvement social peut faire sortir quelque chose des urnes »….. Récemment sous votre plume « l’élection pestilentielle »…..
    Il me semble que vous vous laissez aller sur une pente un peu facile.
    Personne n’a la science infuse.
    Construire un rapport de force jour après jour dans les luttes et dans les consciences avec le même sérieux et la même rigueur vous parait-il superflu ? Il faut aider les gens à trouver le lien entre leurs luttes et leur choix dans les urnes…
    On se heurte trop souvent, dès que l’on milite, au « tous pourris »….dont on connaît l’effet dévastateur pour la prise de conscience.
    Les campagnes anti parlementaires et anti démocratique ont déjà fait beaucoup de mal.
    Le programme L’HUMAIN D’ABORD, que vous dites soutenir, n’est certes pas à prendre ou à laisser, mais il implique un engagement clair sur lequel on peut se retrouver, même, s’ils ne sont pas fondamentaux, avec des désaccords, ce qui suppose une démarche constructive et un esprit ouvert que j’aimerais retrouver dans vos écrits.
    Mépriser le suffrage universel n’est pas le meilleur service à rendre aux citoyens

    • admin dit :

      Holà camarade !
      Je ne méprise pas le suffrage universel, loin de là ! C’est le type d’élection, la « présidentielle » qui me semble à rejeter, parce que faisant la part trop belle au leader, au sauveur suprême, au chef. On en oublie même le fond de l’affaire, le projet politique… D’ailleurs les candidats élus ont aussi la facheuse tendance à oublier leurs promesses !
      Je reconnais que le jeu de mot avec « pestilentielle » prête peut-être à confusion, mais précisément cette élection est puante.
      Sans doute apporterai-je ma pierre à l’édito du Confluences 81 n° 95 qui paraîtra en mars et abordera cette question.
      Enfin, je précise que le texte n’engage nullement Les Alternatifs, seulement le signataire.
      Claude Rossignol

  2. RAUFASTE dit :

    En réponse au commentaire de Gilbert CAZELLES

    Hola, camarade. . .
    Il m’arrive également, emporté par un mot, ou par une expression, accrochés à l’occasion d’une lecture (trop ?) rapide, de me méprendre complètement sur le sens d’un texte. Je serais donc mal placé pour le reprocher à quiconque.
    Que disons-nous, dans ces 2 textes qui semblent être à l’origine de ce commentaire ?
    Que le suffrage universel est, certes un des outils de la démocratie, mais que, tel qu’il est, il est loin de suffire.
    Pouvons-nous nous contenter d’un scrutin uninominal à 2 tours ? Et cautionner dans la foulée les dérives provoquées par ce type de scrutin ?
    Les formations au sein desquelles nous militons ne réclament-elles pas l’instauration de la proportionnelle ? ? (Pour nous Alternatifs, celle-ci ne peut être qu’intégrale)
    Pouvons-nous nous contenter de la personnalisation, voire de la peopolisation et des divers scrutins et de la vie politique ? ? Le plus souvent au détriment de réels débats d’idées . . .
    Ne serait-ce pas là, plutôt que dans les quelques mots que nous avons pu employer dans notre message de vœux, que nous devrions rechercher quelques unes des raisons de la désaffection envers certains scrutins (je dirais plutôt envers certaines façons de faire de la politique ou, mieux encore envers la dépossession que vivent les citoyen-ne-s envers le (et la) politique) ? ?
    C’est cela aussi que nous avons dit et affirmé dans nos Vœux.
    Il semblerait que pour un lecteur de ce blog au moins (mais, n’est-ce pas suffisant ?) ce message passe mal.
    Serait-il trop  » politique  » que de dire que « voter ne suffit pas  » (et, ce faisant, « déléguer son pouvoir » à une autre personne. . . ) et qu’il mous faudra – comme en 1936 par exemple –  » nous mobiliser pour imposer à nos élu-e-s leurs promesses (et au-delà. . . ) « , que de dire que  » nos élu-e-s ne sont pas nos chefs mais –en quelque sorte – nos  » exécutants « , que nous avons à les contrôler – et sans attendre le prochain scrutin  » ? ? . . .
    N’est-ce pas pour cela d’abord qu’il nous faut « construire un rapport de force » ?
    Ou alors, le Front de Gauche serait-il devenu électoraliste ?
    Je n’ose l’imaginer ? Mais, ne pensant pas détenir dans un recoin de mes neuronesune quelconque trace de science infuse, n’étant pas convaincu de la primauté d’individus ou d’organisations sur d’autres ? (type de raisonnement que je laisse volontiers aux personnes se réclamant de la Droite. . .), je ne suis pas à l’abri de risques d’erreur .
    De toute façon, cela me surprendrait fort et contredirait – contrarierait même – bon nombre de mes ami-e-s qui militent en son sein
    Amitiés Rouges et Vertes

    Jean FAUCHE

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