Publié le
vendredi, 11 décembre 2015 dans
No Pasaran !, Non classé
L’intensification du conflit mené par les puissances impérialistes (États-Unis, Russie, États européens, etc…) et régionales (Arabie saoudite, Qatar, Turquie, Iran) au Moyen-Orient ces derniers mois a durement touché les peuples de la région. Elle est le produit des différentes formes de la contre-révolution, représentées par les régimes dictatoriaux et contre-révolutionnaires et les forces islamiques réactionnaires, comme Daesh, conjuguées à la volonté des grandes puissances internationales et régionales d’imposer leur hégémonie politique et économique sur la région.
En Syrie, la première forme de la contre-révolution se manifeste par le soutien au régime d’Al-Assad, que ce soit à travers les raids meurtriers menés par la Russie et l’intervention de la République islamique d’Iran, du Hezbollah, des milices confessionnelles réactionnaires irakiennes ou par la méfiance des puissances occidentales vis-à-vis des forces démocratiques et révolutionnaires syriennes, kurdes incluses.
Ces forces qui luttent pour une alternative démocratique et sociale sont les premières cibles du régime syrien en place, des impérialistes, et de leurs alliés dans la région. Les forces démocratiques syriennes sont aussi la cible des forces islamistes réactionnaires, soutenues à un moment ou à un autre, directement ou indirectement, par les monarchies du Golfe et la Turquie. Et comme toujours, les femmes sont les premières victimes de ces guerres avec notamment la multiplication des viols, des enlèvements et même des mises en vente.
Daech est le résultat, d’un côté des agressions impérialistes internationales et régionales, de l’autre, du caractère dictatorial, ainsi que du relent confessionnaliste des régimes de la région, particulièrement en Iraq et en Syrie. La montée des tensions confessionnelles dans la région est aussi la conséquence de la conjugaison de ces mêmes éléments.
C’est dans ce contexte que l’on peut comprendre les attentats à Ankara, à Beyrouth, à Paris, au Koweït, en Arabie saoudite, en Tunisie, ou l’attentat contre l’avion russe en Égypte. En retour, ces attentats ne font que renforcer la racine du mal, le terrorisme d’État. La rhétorique de la guerre contre le terrorisme se traduit par le renforcement des politiques sécuritaires, guerrières et racistes.
Cette guerre, lancée par les puissances impérialistes, a permis de justifier le maintien des dictatures, la restriction des libertés, la répression de toute opposition politique et sociale, et l’augmentation du racisme, en particulier l’islamophobie. D’ailleurs, c’est ce qui pousse aujourd’hui la France, la Russie, les Etats-Unis, la Turquie et le régime syrien — même si chaque partie a ses propres intérêts et motivations — à coordonner, de façon directe ou indirecte, leurs frappes et leurs manœuvres militaires en Syrie.
Au nom d’une guerre « contre le terrorisme », menée par François Hollande en Syrie et en Iraq, dans sa fuite en avant autoritaire, et son incapacité à apporter des réponses politiques et sociales aux aspirations des classes populaires de France, le pouvoir veut embrigader la société. Au nom de soi-disant « valeurs de la France », les libertés sont attaquées !
Dans le même sillon sont d’ores et déjà désignés comme ennemi intérieur les sans-papiers, les réfugiés, les musulmans, les femmes voilées, les roms, les étrangers, etc…
Dans la région du Grand Moyen-Orient, on assiste à davantage de répression des opposants politiques et mouvements sociaux, comme on peut le constater en Egypte et ailleurs, où les condamnations à mort pleuvent par centaines.
La démobilisation temporaire de larges secteurs des masses populaires désorientées nécessite la prise d’initiatives conscientes et constructives, à savoir :
– S’opposer aux politiques liberticides, il faut défendre les droits démocratiques de toutes et tous
– S’opposer à toutes les agressions impérialistes, ainsi qu’a celles des Etats contre-révolutionnaires et dictatoriaux de la région
– S’opposer à la campagne militaire occidentale menée en Syrie – contre les bombardements et toute autre participation directe des forces militaires occidentales et/ou les forces soutenues par l’Occident sur le terrain.
– Lutter contre toutes les formes de la contre-révolution
– Lutter contre les politiques sécuritaires répressives, racistes et d’austérité
– Lutter contre « l’Europe forteresse », pour l’ouverture des frontières et pour des conditions de vie digne des réfugié-e.s et migrant-e.s
– Renforcer la solidarité avec les masses populaires qui luttent pour leur libération et leur émancipation dans le Grand Moyen Orient et à travers le monde
Solidarité avec les forces démocratiques et progressistes anti-impérialistes dans la région arabe, et partout dans le Grand Moyen-Orient
Solidarité avec les peuples du Machreq et du Maghreb dans leurs luttes légitimes pour l’émancipation, ainsi que contre les agressions étrangères : l’émancipation des peuples de la région sera l’œuvre de ces peuples eux-mêmes.
Signatures (de nouvelles signatures seront ultérieurement ajoutées) :
Courant de La Gauche Révolutionnaire en Syrie Forum Socialiste – Liban Courant Al Mounadil-a (Maroc) Socialistes Révolutionnaires – Egypte Ligue de la Gauche Ouvrière (LGO) – Tunisie Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – France Résistance socialiste – Grande-Bretagne Parti Socialiste des Travailleurs – Royaume Uni Socialisme Révolutionnaire au 21e siècle ( RS21) – Royaume Uni Editeurs, Salvage – Royaume Uni Ligue Communiste Révolutionnaire – Socialistische Arbeiderspartij – Belgique SolidaritéS – Suisse Socialistes Internationalistes Ecosse (ISS) – Ecosse Alternative socialiste (Australie) Socialistes Internationalistes- Pays-Bas Organisation Socialiste Internationale- Etats-Unis Anticapitalistas – Etat espagnol En lucha-En lluita – Etat Espagnol
Soyez le premier à poster un commentaire.