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QUAND TEL tragi-comique AVIVE L’imposture sur seine

Publié le mercredi, 12 août 2015 dans Libertés

QUAND TEL tragi-comique AVIVE L’imposture sur seine

lorsque l’éthique a quitté le politique
il n’y a plus de parole qui tienne ou à tenir
non plus que de légitimité des élus faussaires de l’histoire
Il ne reste plus aux victimes que la pleine lune de leur vision*
l’embrasement furieux de leur langage imaginaire
l’urgence de cette vastitude pour le pays
des réfugiés de la criminelle insignifiance

Lorsque la politique est une terre qui ment
Avis aux herbes folles d’en envahir la scène

Philippe Tancelin
Août 2015

Dessin de TARDI

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..Il n’y a qu’une seule façon d’arrêter le rouleau compresseur colonial israélien, c’est de sanctionner enfin cet Etat voyou, politiquement et économiquement…
…L’accueil de Tel Aviv à Paris Plages est indécent et intolérable…

Communiqué de l’UJFP : Israël écrase la Palestine, la complicité de la mairie de Paris est intolérable
http://www.ujfp.org/spip.php?article4333

Tel Aviv, capitale d’Israël, se trouve à quelques dizaines de Km de Gaza.
À Gaza, 1800000 habitants vivent en cage. Il n’y a presque plus d’eau potable, à peine quelques heures d’électricité par jour et on manque de tout. Il y a un an, en toute impunité, l’armée israélienne a massacré plus de 2200 personnes, essentiellement des civils, elle a pulvérisé des immeubles, la station électrique, et la station d’épuration. La flottille en route pour briser le blocus de Gaza a été arraisonnée dans les eaux internationales par la marine israélienne et cet acte de piraterie n’a pas été sanctionné.
Tel Aviv, si on en croit Madame Hidalgo, maire de Paris, c’est une station balnéaire, une ville de noctambules, de culture et de nouvelles technologies.
Cette technologie, elle a l’horrible goût de la mort et du colonialisme. Cette culture, elle sent l’apartheid, l’écrasement du peuple palestinien, la négation de ses droits et de sa dignité.
Madame Hidalgo essaie de prétendre que Tel Aviv est une ville « progressiste » et qu’il vaut mieux « échanger » que « boycotter ».
Il n’y a pas d’apartheid progressiste. C’est en boycottant et pas en échangeant qu’on a forcé l’ancien régime d’Afrique du Sud à abandonner l’apartheid.
Il n’y a qu’une seule façon d’arrêter le rouleau compresseur colonial israélien, c’est de sanctionner enfin cet Etat voyou, politiquement et économiquement.
Les politiciens français qui continuent de collaborer avec les autorités israéliennes alors que chaque jour l’occupation, la colonisation, les emprisonnements et les meurtres essaient de créer l’irréversible, sont complices.

L’accueil de Tel Aviv à Paris Plages est indécent et intolérable.

Avec nos camarades anticolonialistes israéliens et les forces progressistes françaises qui se sont largement mobilisées contre cette tentative de blanchiment du régime d’oppression israélien, l’Union Juive Française pour la Paix appelle la mairie de Paris à annuler cette initiative.

Le Bureau National de l’UJFP,  le 11 août 2015

Lettre ouverte de l’AFPS à Mme Anne Hidalgo, maire de Paris, samedi 8 août 2015

Madame la maire,

C’est avec incrédulité que nous avons appris l’opération « Tel-Aviv sur Seine » programmée le 13 août dans le cadre de Paris-plage.
Il ne faudrait y voir, dans la suite de votre voyage en mai dernier, aucune signification politique, mais simplement un sympathique exemple de coopération entre deux villes. L’occasion offerte aux Parisiens de « profiter de la plage et de la douceur de Tel-Aviv », de son ambiance festive et, pourquoi pas, de gagner des produits de la mer Morte…
Mais il y a un hic, Madame la maire. Tel Aviv n’est pas Copacabana et il n’est pas possible de faire comme si cela intervenait hors de tout contexte politique. Nous sommes précisément à un moment extrêmement dangereux : celui de la fuite en avant du gouvernement israélien le plus extrémiste de l’histoire, déterminé à développer la colonisation et à faire obstacle à toute solution politique fondée sur le droit.
Alors que le carnage de l’été dernier reste dans toutes les mémoires et que se poursuit le blocus de Gaza, alors que les snipers de l’armée ont carte blanche face aux manifestants palestiniens en Cisjordanie et que les colons fanatiques ont dévoilé jusqu’où va leur idéologie criminelle et raciste, il est urgent pour les dirigeants israéliens de tenter de détourner les regards de ces faits qui chaque jour les accusent.
Il leur faut faire diversion et c’est précisément le cas avec cette opération de communication au goût amer, qui est une bien étrange façon de faire écho aux massacres de l’été dernier.
Comment évoquer la douceur de Tel-Aviv sans avoir à l’esprit le fait que les Palestiniens de Cisjordanie n’ont pas accès aux plages de Gaza ? Que sur ces dernières plane toujours la menace des drones et qu’on peut au loin deviner les bâtiments de la marine de guerre israélienne en charge du blocus.
Comment permettre de distribuer des produits de la mer Morte, elle-même interdite aux Palestiniens, en oubliant que pour l’essentiel ces produits proviennent des colonies de la vallée du Jourdain ?
Madame la maire, nous ne sommes pas dupes de l’objectif recherché par les diverses agences de communication mobilisées pour tenter de redorer le blason d’un Etat qui tourne aujourd’hui le dos à la paix. Nous sommes consternés par la facilité avec laquelle la ville de Paris semble avoir accepté de s’y prêter et osons attendre de vous une déprogrammation de l’événement.
Je vous prie de croire, Madame la maire, en toute ma considération.

Taoufiq Tahani Président de l’AFPS

Chers amis Désobéissants,

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La Mairie de Paris au service de la propagande israélienne

Un an après l’attaque sanglante de la bande de Gaza par l’armée israélienne, la Mairie de Paris a décidé de mettre les berges de Seine au service de la propagande de l’État d’Israël en organisant, le 13 août, dans le cadre de Paris Plages, l’animation festive « Tel Aviv sur Seine ».

Malgré les dénégations d’Anne Hidalgo, célébrer ainsi la capitale officielle de l’Etat raciste et colonisateur d’Israël apparaît bien comme une occasion donnée au gouvernement Netanyahou de redorer son image et de faire oublier les violences quotidiennes que subit la population palestinienne. Car mettre en avant une ville balnéaire tournée vers la modernité, c’est passer volontairement sous silence la situation d’apartheid qui prévaut en Israël y compris à Tel Aviv, c’est passer sous silence la colonisation qui se poursuit impunément dans les territoires palestiniens, c’est passer sous silence le blocus maritime criminel et le mur honteux qui maintiennent dans la misère la population de la bande de Gaza, tout cela à quelques kilomètres de Tel Aviv.

Face à cette hypocrisie, Alternative libertaire soutient l’appel à mobilisation de la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions et encourage toutes celles et tous ceux que la politique israélienne révolte à protester contre l’organisation, par la Mairie de Paris, de cette opération de propagande obscène.

Contre l’apartheid, l’occupation et la colonisation, nous continuerons d’appeler au boycott de l’État d’Israël tant que les droits des Palestinien-nes ne seront pas reconnus.

Alternative libertaire, le 12 août 2013

 

« Tel-Aviv sur Seine » : une opération éminemment politique

En Cisjordanie, les exactions commises par les colons israéliens se multiplient, jusqu’à avoir, récemment, entraîné la mort d’un bébé et de son père dans l’incendie criminel de leur maison. À Gaza, un an après l’offensive meurtrière de l’été 2014, le blocus se poursuit, et l’on vient d’apprendre dans un rapport de l’ONU que pour la première fois depuis 50 ans, la mortalité infantile était en hausse. À Paris, pour dénoncer ces crimes, on organise une grande fête sur les bords de Seine, en l’honneur de Tel-Aviv. Vous avez dit indécence ?
Tel-Aviv, c’est Israël
«Mais il ne faut pas confondre Tel-Aviv, une ville, et Israël, un État !», disent-ils. L’argument pourrait faire sourire si la situation n’était pas aussi grave. Doit-on rappeler aux organisateurs de l’initiative que Tel-Aviv est la seule capitale internationalement reconnue d’Israël, siège de la quasi-totalité des ambassades ? Doit-on préciser que l’agglomération de Tel-Aviv (le «Gush Dan») est de loin la plus peuplée du pays, avec près de 3.5 millions d’habitants, soit près de la moitié de la population du pays ? Doit-on enfin rappeler que Tel-Aviv est la capitale économique et financière d’Israël, et aussi sa capitale technologique, où sont élaborées nombre de petites merveilles à destination de l’armée israélienne ? Non, Anne Hidalgo, Tel-Aviv n’est pas une république autonome.
«Mais Tel-Aviv est de gauche, et elle est opposée au gouvernement et aux colons, qui la détestent !», disent-ils encore. Si certains considèrent qu’un maire membre du Parti travailliste – partie prenante, au cours des dernières années, de diverses coalitions avec la droite et l’extrême-droite – est de gauche, c’est leur problème. Mais si Tel-Aviv était à ce point en rupture avec le gouvernement Netanyahou et les colons, et si «Tel-Aviv ce n’est pas Israël», comment comprendre le soutien apporté à Tel-Aviv sur Seine par le Ministère du tourisme israélien et l’ambassade d’Israël en France, et par des officines aussi amoureuses de la paix que le CRIF ou, pire encore, la Ligue de Défense Juive ? Non, Bruno Julliard, Tel-Aviv n’est pas la Commune de Paris.
Blanchir Israël de ses crimes
Il faut être naïf, aveugle ou de mauvaise foi pour ne pas comprendre que, pour l’État d’Israël et ses soutiens, l’initiative Tel-Aviv sur Seine est une opération éminemment politique, qui vise à blanchir Israël de ses crimes quotidiens, en donnant à voir le visage «ouvert» et «festif» d’un État dont l’image est de plus en plus dégradée sur la scène internationale. Et on pourra conseiller, à ceux qui nous expliqueraient que le tourisme n’a rien à voir avec la politique, de méditer ces propos d’Hila Oren, responsable du Tel-Aviv Global & Tourism, organisme public en charge du développement de la ville : «La marque Tel-Aviv est un outil de contournement du conflit [car] Israël est un label difficile à vendre».
Notre opposition à l’initiative de la Mairie de Paris est donc une opposition politique à une initiative politique. Il s’agit de refuser qu’à l’heure où le blocus de Gaza et la colonisation de la Cisjordanie se poursuivent, on célèbre Tel-Aviv et Israël sur les bords de Seine dans une ambiance chaleureuse et festive. Il s’agit de rejeter toute tentative de blanchiment d’un État qui, tout en piétinant quotidiennement les résolutions de l’ONU et le droit international, essaie par tous les moyens de séduire les opinions publiques occidentales par des opérations de communication bien huilées. Il s’agit de s’opposer à la banalisation des invitations lancées à des institutions dont les plus hauts responsables devraient être traduits devant les tribunaux internationaux.
Qui est «irresponsable» ?
L’un des aspects les plus scandaleux de la polémique est que ce sont ceux qui dénoncent l’initiative qui sont traités d’ «irresponsables». Alors qu’être irresponsable, c’est justement participer à une opération de blanchiment d’Israël un an pile après la meurtrière opération contre Gaza, qui avait soulevé l’indignation aux quatre coins du monde. Être irresponsable, c’est déclarer, comme Patrick Klugman, adjoint d’Anne Hidalgo à qui on fait remarquer qu’il y a un an, l’armée israélienne tuait quatre enfants sur une plage de Gaza, qu’il «récuse» toute dimension symbolique car «la mort de ces quatre enfants a eu lieu en juillet et pas en août». Être irresponsable c’est refuser d’entendre les légitimes protestations contre l’événement et vouloir le maintenir à tout prix, au risque de transformer les bords de Seine en camp militaire.
Mais les pires des irresponsables sont, une fois de plus, ceux qui amalgament la critique d’Israël à l’antisémitisme. Répétons-le : nous ne tolérons aucun antisémitisme dans nos rangs et luttons farouchement contre tous ceux qui tentent d’instrumentaliser la question palestinienne à des fins antisémites. Mais répétons-le aussi : ceux qui laissent entendre que critiquer Israël, c’est critiquer les Juifs, jouent exactement la même partition que ceux qui veulent rendre les Juifs responsables de la politique des dirigeants israéliens, en opérant une identification entre les uns et les autres. Alors non, nous ne nous laisserons pas intimider par ces irresponsables. Oui, nous exigeons de la Mairie de Paris qu’elle fasse marche arrière. Et oui, nous continuerons de critiquer Israël, État hors-la-loi, y compris en défendant le boycott des institutions israéliennes, à défaut de sanctions adoptées par les États censément garants du droit international.
Julien SALINGUE docteur en science politique et membre du NPA

Paris, plage de paix

Un an après les bombardements de Gaza et dans un contexte marqué par les crimes d’extrémistes israéliens en Cisjordanie, l’opération « Tel Aviv sur Seine », organisée jeudi 13 août par la mairie de Paris sonne comme une provocation. Contrairement à Mme Hidalgo, nous pensons qu’une telle opération de communication contribue inévitablement à banaliser et à normaliser la politique gouvernementale israélienne.
Tel Aviv est en effet une ville singulière en Israël : c’est le centre diplomatique, en l’absence de capitale reconnue, d’un État poursuivant, sous la direction d’un gouvernement d’extrême droite, une politique de colonisation et de répression du peuple palestinien, en opposition à toutes les résolutions de l’ONU. Sur les plages de Tel Aviv, le bruit de la fête ne peut étouffer celui des avions de chasses qui partent bombarder Gaza. On ne peut célébrer la dolce vitae de Tel Aviv, ses DJ et ses plages comme si la guerre n’était à 50 km de là ! Alors même que l’eau est un sujet d’affrontements entre Israéliens et Palestiniens et que les Palestiniens ont un accès très limité à la mer, cette manifestation ne peut être celle qui engage les Parisiennes et les Parisiens dans le camp des colons.
Qu’il y ait en Israël comme à Tel Aviv des partisans de la paix, qu’il y ait eu à Tel Aviv de grandes manifestations contre les crimes de ces dernières semaines en Cisjordanie, nous le savons et nous nous en félicitons. Mais ce ne peut être un argument pour justifier l’opération de Paris Plage. Des citoyens israéliens opposés à la politique de Netanyahou ont d’ailleurs eux-mêmes demandé l’annulation de Tel-Aviv sur Seine qu’ils comprennent eux-aussi comme un soutien au gouvernement.
Responsables parisiens d’Ensemble !, d’Europe Écologie les Verts, du Parti Communiste Français et du Parti de Gauche, nous demandons solennellement à Madame Hidalgo l’annulation ou la transformation de l’événement « Tel Aviv plage » en une initiative pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israëliens. Mme Hidalgo reconnaît le bien-fondé de notre critique de la politique gouvernementale israélienne. Elle déclare vouloir mettre en avant une ville progressiste et pacifique. Alors chiche ! Il est encore temps de faire de cette initiative un rendez-vous de paix et de dialogue entre Israéliens et Palestiniens qui œuvrent pour deux États viables avec Jérusalem pour capitale, un moment de lutte contre tous les racismes et l’antisémitisme. Pourquoi, par exemple, ne pas également inviter la municipalité de Ramallah avec laquelle la ville de Paris est jumelée ? Pourquoi ne pas faire venir en même temps que les artistes de Tel Aviv des artistes palestiniens ? Il est encore temps, au moins symboliquement.
Paris doit être une capitale du dialogue et une ville de paix. Nous dénonçons la violence qui se déchaîne à nouveau sur les réseaux sociaux notamment à l’encontre des élus qui ont pris position contre cette initiative (insultes, menaces). Nous appelons les Parisien-nes à ne céder en aucun cas à ces provocations et à affirmer au contraire leur solidarité avec eux, loin de toute expression violente.
Laurent Sorel, responsable départemental Ensemble ! Paris
Sandra Regol et Marco Di Giusto, co-secrétaires départementaux EELV Paris
Igor Zamichiei, secrétaire départemental du PCF Paris
Mathilde Larrère et Paul Vannier, co-secrétaires départementaux du PG Paris

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