Le droit de préemption se réinvite à l’Assemblée Nationale
Des travailleurs et des travailleuses sont aujourd’hui en train d’écrire dans la réalité concrète, contre vents et marées, une page de l’histoire de l’autogestion
TOULOUSE : La foire à l’autogestion le 25 avril et le 2 mai.
Pour la quatrième édition de la Foire à l’autogestion toulousaine, nous vous invitons à participer aux ateliers et débats que nous avons programmés pour l’occasion.
– Le 25 avril, à partir de 16h à la Chapelle, rue Danièle Casanova, nous parlerons, autour d’une exposition, de la vie et de l’œuvre du pédagogue libertaire espagnol, Francisco Ferrer y Guardia, puis un second débat aura pour thème : « de Francisco Ferrer à Célestin Freinet », comment est-on passé de l’école moderne rationaliste au concept de pédagogie populaire ?
– Le 2 mai, à partir de 14h, le Bazar au Bazacle nous accueille de nouveau cette année, dans le cadre de ses journées militantes et festives qui auront lieu au Parc des Sports du Bazacle (1 impasse du Ramier des Catalans). Nous aborderons à partir de 14h30 trois ateliers successifs :
Une intervention sur la mine du Rancié en Ariège : une mine dont les filons ont appartenu aux mineurs depuis le Moyen âge jusqu’au 20ième siècle.
Une présentation du fonctionnement éthique de notre projet sur le réseau de coopératives autogérées et du travail autogéré.
Engager un débat sur un lien entre les coopératives et les mouvements sociaux et/ou syndicaux, sociétaux?
Nous souhaitons au travers des ateliers/débats consacrés à ces problématiques ouvrir des pistes de réflexions pour l’avenir.
Solidarité internationale avec les travailleurs de VIOME
Cela fait deux ans qu’ils produisent et commercialisent des produits de nettoyage écologique dans l’usine occupée, ce qui leur garanti un revenu modeste pour leur famille. Ils ont travaillé dans des conditions d’égalité les uns par rapport aux autres, prenant les décisions collectivement en assemblée. Ce faisant, ils ont reçu une grande vague de solidarité en la Grèce mais aussi de l’étranger, convertissant leur lutte en une lutte emblématique pour la dignité humaine en Grèce en temps de crise.
Les anciens propriétaires de l’usine – la famille Fillipou – n’ont eu de cesse d’obstruer le processus, en utilisant des obstacles légaux à chacune des étapes de leur parcours. Cela fait quatre ans qu’ils ont abandonné l’usine, s’appropriant tous les bénéfices et laissant derrière eux une dette de cent millions d’euros qui s’abat maintenant sur les travailleurs, en maintenant leur familles dans la pauvreté et la misère. Aujourd’hui ils refont surface, conspirant avec les syndics et le système judiciaire afin de liquider l’entreprise.
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« L’autogestion est le verrou de la situation actuelle », entretien avec Pierre ZARKA
Pierre ZARKA : L’autogestion n’est ni un mot creux, ni un mot vague, ni un mot vide. C’est un mot avec deux sens, deux significations intimement liées. Chacun ne peut prendre sa part dans une lutte pour un projet de société que s’il participe et maîtrise l’élaboration du projet qui le concerne. Que si sa conception qu’il a de son propre rôle est une part de ce projet et du désir collectif. Pour reprendre la question « projet de société ou stratégie de lutte » l’autogestion c’est les deux à la fois. Car on ne change pas le cours d’un processus une fois qu’il est lancé. Ou on part du bon pied, ou on ne part pas du tout. Si on ne se voit pas soi-même comme une part décisive de ce désir collectif, on n’y adhère pas. On n’adhère pas (ou plus) à un projet pensé en dehors de soi.
Si l’autogestion peut être le fait d’un atelier, d’une usine, d’un bureau, d’une entreprise, d’un groupe de citoyens, dans quelles situations cette idée peut-elle naître et se développer ?
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Autogestion, syndicalisme et transformation sociale, par Richard NEUVILLE (octobre 2012)
Pour la deuxième année consécutive, l’Union Syndicale Solidaires a consacré une journée au thème de l’ « autogestion et transformation sociale » dans le cadre des Rencontres interprofessionnelles annuelles qui se déroulaient du 6 au 12 octobre à Dunières-sur-Eyrieux en Ardèche 1. Comme l’an passé, deux syndicalistes et membres du Conseil de l’Association pour l’Autogestion (ApA), Catherine Lebrun et Richard Neuville, intervenaient le 11 octobre pour évoquer l’histoire et l’actualité de l’autogestion en France et en ailleurs, comme en Amérique latine et tenter de dégager des perspectives au niveau syndical.
Après avoir quasiment disparu du discours syndical et politique au cours des décennies 80/90, l’autogestion retrouve un certain intérêt auprès des associations, des mouvements collectifs ou coopératifs et des travailleurs en ce début de XXIe siècle. Dans la période de crise structurelle et de destruction massive d’emplois que nous traversons, il y a une certaine acuité pour le mouvement syndical à se réapproprier la question de l’autogestion, de réfléchir à des perspectives de luttes offensives qui posent les questions du contrôle ouvrier, de la gestion ouvrière, des contre-plans alternatifs et de la reconversion écologique de l’industrie.
26 novembre 2013 – Albi film et débat Jeunesse grecque
« Marinaleda, le village modèle communiste d’Espagne (The Observer) » pour « Le Grand Soir »
Il fut un temps où, dans une Andalousie déshéritée, Marinaleda, devait traverser de terribles épreuves. Sous la direction d’un maire charismatique, le village s’est auto-proclamé utopie communiste, et s’est emparé de terres arables, afin de subvenir aux besoins de chacun. Pourrait-il apporter la réponse à la faillite du capitalisme moderne ?
En 2004, en feuilletant un guide de voyage sur l’Andalousie, alors que je passais mes vacances à Séville, je tombai sur une brève allusion à un petit village perdu, appelé Marinaleda – une « utopie communiste » d’ouvriers agricoles révolutionnaires, tels étaient les termes employés. Ma fascination fut immédiate, (suite…)
Devoir de vacances n° 19 : Autogestion : Essai de définition (Sur le blog de Richard NEUVILLE)
http://alterautogestion.blogspot.fr/
A partir des travaux de Suzy Canivenc et d’Ingrid Leruth, quelques tentatives de définition l’autogestion, qui s’inspirent d’écrits théoriques rédigés principalement dans les années 70 (Bourdet, Castoriadis, Fay, Guillerm, Rosanvallon, etc.) ou les années 60 pour Henri Lefebvre.
L’autogestion est un terme assez récent même s’il a traversé l’histoire de l’émancipation humaine : la Commune, les soviets, les collectivisations d’Aragon et Catalogne en 1936, Lip et bien d’autres exemples (que je vais évoquer).
Pour Henri Lefebvre (1966), « L’autogestion est à la fois un moyen de luttes frayant un chemin et un moyen de réorganisation de la société. Elle est (suite…)