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Qui a légitimité à organiser un référendum sur un projet d’État dont la Déclaration d’Utilité Publique a déjà été publiée ?
DIMANCHE 28 FÉVRIER, GRAND RASSEMBLEMENT CITOYEN CONTRE LE PÉTROLE ET LE GAZ DE SCHISTE À BARJAC (30)
Mobilisons-nous pour dire définitivement non au gaz et au pétrole de schiste
– Animations à partir de 11h00
– Marche militante à 14h00
Les Collectifs contre l’exploration et l’exploitation des gaz et pétrole de schiste et de couche se mobilisent et exigent que, et ce en parfaite adéquation avec les décisions prises lors de la Conférence Climat et encore récemment réaffirmées par la ministre de l’écologie que :
– le permis de Montélimar et les permis limitrophes (Bassin d’Alès,
Plaine d’Alès, Navacelles) ainsi que la trentaine d’autres permis
arrivés à échéance en France ne soient pas renouvelés;
– les 133 demandes de permis en cours d’instruction sur le territoire français soient rejetées;
– le gouvernement légifère pour interdire définitivement toute
exploration et toute exploitation des hydrocarbures non conventionnels.
Nous appelons à cette mobilisation citoyenne pour réagir au délibéré du Tribunal Administratif de Cergy-Pontoise rendu le 28
janvier 2016 qui vient d’annuler la décision d’abrogation du permis de Montélimar détenu par Total.
La décision de l’État de faire appel de cette décision ne suffit pas.
Seule une loi peut garantir contre les effets mortifères de cette
industrie qui induit :
– détérioration de la santé des habitants;
– dégradation irréversible de l’environnement et du foncier;
– prélèvements d’eau massifs et risques de pollutions majeures;
– bouleversement des équilibres sociaux et économiques locaux;
– aggravation du réchauffement climatique.
No Gazaran – Ni ici, ni ailleurs –
Ni aujourd’hui, ni demain
Notre Dame des Landes – Un référendum : pour qui, comment, pourquoi ? Communiqué de presse de l’ACIPA
L’ACIPA a bien entendu les paroles de François Hollande s’adressant aux Français ce jeudi 11 février et annonçant la tenue d’un référendum local sur la question du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Dans la même intervention, il a aussi rappelé par 2 fois que les travaux pourraient débuter à l’automne 2016.
Penser, imaginer l’alternative… Vers une autre société ? Pour l’otium du peuple Une contribution d’Alain VERONESE
. . . Juste pour donner le ton…
A.V.
« Si un futur révolutionnaire est possible, il ne peut que passer que par une remise en cause radicale du travail aliéné. », écrit Dany-Robert Dufour (dans Le délire occidental). Par ailleurs, de nombreuses études, analyses sérieuses et documentées font valoir, que la production automatisée va faire disparaître de très nombreux emploi ce, à l’horizon de deux décennies seulement. Cette crise de l’emploi peut mener au pire, mais, potentiellement offre, augure d’une opportunité pour une « déprolétarisation » du travail, sa transformation radicale et réduction draconienne. L’otium du peuple une utopie réaliste, nécessaire ?
1 – La société…
« La société n’existe pas », assénait la Dame de fer. Logique et cohérent : elle officiait, à l’époque ou la « reaganomic » entamait sa conquête idéologique. Attaques contre l’Etat Providence, apologie du « ruissellement », réhabilitation de l’individualisme méthodologique,… la main invisible fait la richesse des Nations. Avant Adam Smith, Bernard Mandeville avec sa « Fable des abeilles », où les vices privés font les vertus publiques instituait la nécessaire a-moralité du capitalisme. Pour un décryptage de « La société perverse », je renvoie aux livres de Dany-Robert Dufour : plus de limites à l’accumulation, jouir sans entraves, spéculer sans temps morts… Le situationnisme est récupéré par la marchandise. Narcissisme, égoïsme, triomphe du calcul économique. Dans cette jungle dérégulée (tant économiquement que moralement), la société n’existe plus. Madame Tatcher disait juste,… d’un certain point de vue.
2 – La société du travail…
Primaires aux USA : autour de la candidature de Bernie SANDERS . . .
Grèce, après la grève générale, par l’Unité Populaire
GOUVERNEMENT FANTOCHE DE COALITION POUR LE MEMORANDUM OU FUITE-WATERLOO VERS DES ELECTIONS ? CE QUE PROJETTE TSIPRAS.
L’iSSUE, C’EST UN FRONT POPULAIRE D’ACTION, AVEC UN PROGRAMME RADICALEMENT ANTI-MEMORANDUM, UNE MONNAIE NATIONALE ET UNE RUPTURE AVEC L’UE ALLEMANDE
La grève générale du 4 février n’a pas été simplement réussie. Elle a constitué un séisme politique et social de première grandeur, qui a secoué de fond en comble le gouvernement et plus généralement le monde politique du mémorandum.
UNE RÉUSSITE SANS PRECEDENT
Cette grève générale s’est caractérisée par deux événements impressionnants et vraisemblablement sans précédent.
D’abord, le mouvement réunissait les travailleurs salariés, les travailleurs indépendants des villes et la paysannerie petite et moyenne sur des objectifs communs, contre la destruction du système d’assurance sociale et le pillage fiscal. Jamais peut-être une telle action combattive, d’une majorité tellement importante, n’avait été aussi visible et évidente, entraînant d’importants prolongements politiques.
Le deuxième élément nouveau est la réussite impressionnante de la grève dans toutes les régions de Grèce, avec des rassemblements encore plus imposants et vraisemblablement sans précédent dans les villes de province, petites et grandes, où le monde des commerçants et des agriculteurs a marqué très fortement sa présence – à un point jamais vu.
Sur la question agricole : de l’industrialisme à l’écologie. Philippe ZARIFIAN
J’ai, dans un texte précédent*, indiqué l’importance de la révolte actuelle de la paysannerie. Mais sans entrer dans les questions de fond qui la sous-tendent. C’est quelques propositions à ce sujet que je voudrais faire, en particulier à partir de mon expérience de chercheur à l’INRA et de mes nombreux voyages.
- http://alternatifs81.fr/?p=17043
Philippe ZARIFIAN
1. La question agraire et agricole dans la tradition socialiste.
Dès le départ, c’est-à-dire dès la création du premier grand parti politique se référant explicitement au socialisme d’inspiration marxiste, le parti social-démocrate allemand, à la fin du 19ème siècle, la vision industrialiste de l’agriculture a été clairement privilégiée. On trouve cette conception pleinement développée et argumentée dans le livre de Karl Kautsky, publié en 1899, et intitulé « La question agraire. Etude sur les tendances de l’agriculture moderne ». Kautsky pose l’industrialisation de l’agriculture et la prolétarisation des paysans comme inévitable, base à partir de laquelle une option socialiste pourra être posée : « Une chose est certaine. Dans un grand nombre de domaines, la production agricole a été transformée en production industrielle; dans beaucoup d’autres domaines, cette transformation est prochaine; nul domaine de l’activité agricole n’est entièrement assuré contre cette prise de possession ».
L’agriculture moderne est mal partie… Il a existé et existe toujours une erreur théorique. Peu importe de savoir si cette « erreur » était en réalité commandée par des intérêts de classe, et donc volontaire, ou pas. La théorie a elle-même ses propres exigences de vérité.
Considérer la terre, son rapport aux plantes et aux animaux comme à des matières premières, assimilables à celles qu’exploite l’industrie, et considérer le paysan comme l’équivalent d’un ouvrier représentent une même erreur. C’est tout simplement faux.
L’effondrement de la social-démocratie et la question de l’Alternative. Philippe Zarifian
Introduction
Nous vivons, depuis plus d’un quart de siècle, un véritable effondrement de la social-démocratie en Europe, non seulement en tant que doctrine politique, corps d’idées, mais aussi réformes institutionnelles, réalisations pratiques, projet et pratique de gouvernement. Le début de cet effondrement date, approximativement, du milieu des années 70, lorsque la période dite des Trente Glorieuses (1945 – 1975) s’est définitivement close. Au départ, il s’est agi davantage d’un affaiblissement que d’un effondrement. Mais à partir du début des années 80 (sous la présidence de François Mitterrand et un gouvernement à majorité socialiste en France), se met en marche un véritable effondrement, qui, actuellement, sous la présidence de Hollande, s’achève.
Nous vivons, en direct, les derniers soubresauts de cette social-démocratie, sous ses différentes formes, qui affectent toute la gauche française, LO et LCR comprises. Pour comprendre ce qui se passe et voir en parallèle, l’émergence, encore largement souterraine, mais forte d’une nouvelle pensée et pratique politique, de nouvelles aspiration, que l’on peut réunir sous le thème de l’Alternative, il faut faire un détour historique.
1. La création de la matrice social-démocrate.
C’est incontestablement la naissance de la social-démocratie allemande, à la fin du 19ème siècle, qui va servir de matrice commune, aux courants » révolutionnaires de gauche « ,