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LA BARBARIE A VISAGE SPORTIF. Tribune libre Patrick MIGNARD

Publié le mercredi, 15 juin 2016 dans Non classé, Notre Economie et la leur

13406901_1370852526264483_3247032405414969280_n EUROLes images venant de Marseille et illustrant l’ambiance sportive entre les « supporters » de l’Angleterre et ceux de la Russie, sont édifiantes. Inutile de les commenter. Mais une question se pose : comment en est-on arrivé là ?

Certes, il n’y a rien de nouveau me fera-t-on remarquer. Les incidents de 1998 font encore date dans l’histoire de ce sport. Mais justement, ce qui est grave c’est qu’aucun enseignement n’a été tiré,… et tout recommence. Alors ?

De deux choses l’une : soit les autorités publiques sont incompétentes, soit elle s’en foutent !

Quand il s’agit de contrôler, de désamorcer un mouvement social, l’État, sait faire, sait se donner les moyens même s’il y a des ratés vu l’ampleur de celui-ci, incomparable aux dérives sportives. Quand il s’agit de stopper l’accueil des migrants, l’État sait aussi prendre des dispositions, y compris internationales.

Or, pour quelques centaines d’individus, pour la plupart connus des services de polices des différents pays,… rien ou presque ! Le phénomène « hooligan » est pourtant à une échelle réduite, comparée à celles des phénomènes sociaux précédents. On en est donc réduit à la deuxième hypothèse : l’État s’en fout !

L’État s’en fout,… ou plutôt, l’État accepte ! Le sport-spectacle en général, et le football en particulier, fait partie du jeu économique et social. Il est une industrie au sens propre du terme, avec ses capitaux, ses actionnaires, sa production, ses acteurs et ses consommateurs. Il entre parfaitement dans la logique de consommation de masse. Il génère une économie parallèle non négligeable, les produits dits dérivés. Mais il joue aussi un rôle particulier : il amuse le peuple, l’enthousiasme, le conditionne, lui fait oublier sa condition imposée par le système économique dominant. Il n’est qu’à entendre les espoirs mis dans les compétitions par les politiciens pour faire passer leurs messages, redorer leurs blasons et pour relancer une partie de l’économie.

Notons enfin, que le sport peut être le vecteur de pseudo « valeurs » qui détournent le bon peuple de ses intérêts économiques, politiques et sociaux. Exalter le nationalisme, le chauvinisme,… sous couvert de patriotisme n’est pas un phénomène nouveau. Tous les Pouvoirs en ont usé et abusé.

On comprend dés lors la remarque du Commissaire responsable de « la lutte contre les hooligans en France » qui, au soir des émeutes de Marseille le 11 juin a déclaré sans rire : « Il n’y a pas de constat d’échec »…  « … mais un problème de sur-alcoolisation »… autrement, en quelque sorte, une question de « Contenu et de contenant » . Affligeant

    12 juin 2016-06-12                                                                    

   Patrick MIGNARD

LA BARBARIE A VISAGE SPORTIF

 

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