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Mai 27

Travail et situations ! par Philippe Zarifian

Publié le vendredi, 27 mai 2016 dans TRAVAIL

Un texte de notre camarade Philippe ZARIFIAN à propos du travail

Je ne sais pas.!

Chaplin194Il y a davantage de choses que nous ne savons pas que l’inverse, c’est certain.!
Mais comment écrire à partir de ce que l’on ne sait pas ?!
La première chose à faire est d’écrire :  « Je ne sais pas ! ». C’est quelque chose qui me plaît infiniment, une sorte de libération, de respiration.!
Qu’est-ce que le travail ?

Je ne sais pas trop. La moins qu’on puisse dire est qu’il s’agit d’une activité. Un ensemble d’actes en situation. Il ne faut pas oublier la situation, car aucun acte n’existe qui ne soit inséré dans une situation. Du même coup, il la modifie. Cette modification est essentielle à saisir pour parler du travail bien fait !

La première chose à dire d’un travail ce travail et non pas un autre – réside dans ce qu’il a modifié de la situation au sein de laquelle il s’est exercé.

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Mai 27

Grâce à qui ?

Publié le vendredi, 27 mai 2016 dans TRAVAIL

Congés payés. . .

                            Sécurité Sociale. . .

                                                            13ème mois . . .

CKJH4G7WoAAlKPeaujourd’hui, (suite…)

Mai 4

Analyse du dernier projet de LOI TRAVAIL soumis au Parlement : aucun « rééquilibrage », c’est pire que les moutures précédentes. Richard ABAUZIT

Publié le mercredi, 4 mai 2016 dans TRAVAIL

Texte/analyse de Richard Abauzit, ancien inspecteur du travail, ancien instit, retraité actif comme conseiller des salariés (Solidaires) auteur de ce livre:
http://www.editionsleventseleve.com/produit/comment-resister-aux-lois-macron-et-cie-richard-abauzit-et-gerard-filoche/

 

CODE du TRAVAILRééquilibrage ?  Face aux professionnels du mensonge d’Etat, il faut toujours vérifier :

1/ « Les principes essentiels du droit du travail, dégagés par le comité présidé par Robert Badinter, serviront de base à une réécriture du code ».  Cette phrase de l’avant-dernier projet de loi, essentielle, a disparu du texte soumis au Parlement, mais ce n’est qu’une ruse car la réécriture du code (partie législative) prévue sur deux ans se fera bien sur cette base comme en atteste la partie réécrite par le projet où l’ordre public est de plus en plus souvent vide, les dispositions concrètes étant déterminées par accord d’entreprise ou, à défaut, par accord de branche. La phrase du projet censée assurer qu’il n’y aurait pas inversion de la hiérarchie des normes (« Les dispositions supplétives en l’absence d’accord collectif doivent correspondre à des règles légales en vigueur à la date de promulgation de la présente loi ») dit exactement l’inverse : un accord collectif pourra donc bien être plus défavorable que la loi. En outre, l’analyse attentive du projet de loi montre que cette « assurance » temporaire en l’absence d’accord n’est elle-même pas avérée dans le projet de loi !

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Mai 4

Alain SUPIOT: « La loi El Khomri attise la course au moins-disant social » (Mediapart)

Publié le mercredi, 4 mai 2016 dans TRAVAIL

Alain SUPIOT, éminent spécialiste du droit du travail, revient sur le contexte qui a permis à la loi sur le travail de la ministre Myriam EL KHOMRI d’éclore et à la critique du code du travail de prospérer : le calcul économique, devenu l’alpha et l’oméga de la production du droit. « Les hommes ne peuvent être réduits à l’état d’un troupeau productif », rappelle l’artisan du concept « des droits de tirage sociaux ». Entretien.

hollandozAlain Supiot a hésité, longuement, avant de nous accorder cet entretien. La peur de rajouter du « bruit » au bruit. La peur également que l’on ne se focalise sur sa critique (acerbe) de la loi sur le travail, en dépit de son analyse plus large de la production du droit, soumise désormais à des impératifs de « calculs économiques », cette « gouvernance par les nombres » détaillée dans l’ouvrage du même nom publié en février 2015. Sauf qu’Alain Supiot est l’artisan en France du concept « des droits de tirage sociaux », prémisses de toute une pensée nouvelle sur le travail et la sécurisation des parcours, dont le compte personnel d’activité contenu dans la loi El Khomri est un lointain cousin. Et qu’il est l’un des meilleurs spécialistes du droit social et de la théorie du droit, juriste au sein de la chaire État social et mondialisation du collège de France.

Flammarion vient d’ailleurs de rééditer son rapport, écrit en 1999 avec un groupe de juristes européens sur le droit du travail, qui garde toute son actualité, sous le titre Au-delà de l’emploi : Les voies d’une vraie réforme du droit du travail. « Je ne suis pas pessimiste », déclare Alain Supiot, confiant dans la capacité de notre société à « penser des dispositifs qui permettent de faire en sorte que les progrès de la technique soient des outils de progrès social, plutôt que de plonger les individus dans le néant du chômage et de la négation de leur utilité ».


Mediapart : Cette loi El Khomri, dites-vous, s’inscrit dans une crise institutionnelle française et européenne où la loi s’entend comme un instrument de la politique économique. Comment caractériser ce nouveau cadre institutionnel dans lequel nous vivons ?

Alain Supiot : En régime démocratique, la loi exprime la volonté générale et procède donc d’une délibération de nature politique, qui fixe les conditions d’intérêt général sous lesquelles chacun sera libre de poursuivre ses intérêts particuliers. Dans le libéralisme à l’ancienne, les calculs économiques étaient ainsi placés sous l’égide de la loi. Le propre du néolibéralisme est de renverser cette hiérarchie et de faire de la loi l’expression de calculs d’utilité économique.

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Mai 2

3 mai à ALBI et à CASTRES

Publié le lundi, 2 mai 2016 dans TRAVAIL

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Avr 21

« Le désespoir est dans le renoncement, l’espoir est dans la lutte ! » : APPEL DU 51ème CONGRES de la CGT

Publié le jeudi, 21 avril 2016 dans TRAVAIL

2015_congres_51_-_logo-b3516Les 1 000 délégués réunis en congrès à Marseille du 18 au 22 avril 2016 ont analysé la situation économique et sociale, le contexte des mobilisations désormais ancrées dans le pays depuis plus d’un mois et demi.
La CGT lance un appel fort et déterminé à l’ensemble des salariés du privé et du public, des jeunes, des privés d’emploi, des retraités et de ses syndicats, à poursuivre et amplifier partout le rapport de force jusqu’au retrait du projet de la loi dite « Travail » dynamitant notre modèle social.
Il s’agit d’organiser dans toutes les entreprises et les établissements des réunions d’information, des rencontres afin de s’opposer encore plus fort à tous les mauvais coups et à imposer de nouvelles conquêtes sociales. Un espoir immense s’ouvre pour le monde du travail grâce à la lutte unitaire menée par une CGT moderne, porteuse de propositions en phase avec l’ensemble des travailleurs-euses), à l’image du rejet massif du projet de loi El Khomri exprimé par 70% de l’opinion publique. Un mouvement qui fait face à un gouvernement désavoué, en rupture profonde avec la population et singulièrement toute la jeunesse. Un exécutif à l’écoute d’un patronat rétrograde et menaçant, privilégiant la finance à la réponse aux besoins sociaux et ambitionnant de détruire toutes les garanties collectives en fixant comme seul horizon la précarité généralisée, l’incertitude du lendemain.

Le désespoir est dans le renoncement, l’espoir est dans la lutte.

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Avr 13

De la « démocratie sociale » à la domestication syndicale, par Karel Yon

Publié le mercredi, 13 avril 2016 dans TRAVAIL

arton317-cdc0bOn a surtout critiqué le projet El Khomri pour ses effets sur les conditions de travail et les rémunérations. C’est sous l’angle du détricotage des 35 heures et de la dégradation de la condition salariale qu’on a dénoncé l’inversion de la hiérarchie des normes sociales. Mais on a moins prêté attention à l’ensemble des procédures qui rendent ces remises en cause possibles et encore moins au type de syndicalisme que ces règles présupposent. Or, c’est littéralement un changement de nature du syndicalisme que précipiterait l’adoption de cette réforme.

Myriam El Khomri l’a dit dans son premier discours présentant officiellement son projet de réforme du Code du travail, en février 2016 : « le gouvernement cherche à renforcer les syndicats en leur donnant plus de moyens, en améliorant leur formation, en valorisant l’engagement. » Depuis que Nicolas Sarkozy a osé intituler une tribune dans Le Monde « Pour des syndicats forts », on peut se permettre de douter de la validité de telles déclarations d’intention. Elles contiennent pourtant une part de vérité. Les réformes engagées depuis plusieurs années dans le domaine des relations de travail entendent bien, d’une certaine manière, renforcer les syndicats… à la condition que ceux-ci acceptent de devenir des auxiliaires de la gestion néolibérale des entreprises.

Mettre les syndicats au service du « dialogue social » plutôt que des salariés: 

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Avr 10

Le gouvernement veut envoyer le code du travail à la réforme.

Publié le dimanche, 10 avril 2016 dans TRAVAIL

« Une vache de réforme ou vache réformée
est une vache écartée du troupeau pour être abattue »Logo Alternatives et Autogestion

Le mot réforme est devenu régression !

Ne nous y trompons pas, il ne s’agit, surtout pas, de renforcer la protection des salarié-e-s, mais pour l’essentiel de répondre aux désidérata du MEDEF pour obtenir une main d’oeuvre plus docile, taillable et corvéable à merci, et, si possible, sous-payée. Ce que la droite n’avait jamais tenté de mettre en application, ce gouvernement Valls le fait…

Le gouvernement veut réformer le Code du Travail.

Nous voulons l’améliorer!

Une reconsidération du travail-emploi et une vraie reconnaissance du travail sont nécessaires et urgents.

Le Code actuel est le résultat de luttes longues, d’avancées et de 9_mars-c116dreculs selon le rapport de force. Chaque fois que de nouvelles avancées ont été faites, elles ont été intégrées.

Dans cette période de fermetures d’usines, de destruction d’entreprises pour des raisons purement financières, une riposte commence à se développer :

  • la reprise d’entreprise par les salariés,

  • le droit des salarié.e.s sur leurs outils de travail.

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Avr 6

Samedi 9 avril, 10h

Publié le mercredi, 6 avril 2016 dans Notre Projet, TRAVAIL

ALBI, Place du VIGAN

CASTRES, Sous-Préfecture

Le gouvernement veut “réformer” le Code du Travail…  Nous aussi !

Logo Alternatives et AutogestionUne réforme du Code du Travail doit viser à un renforcement du droit des salarié-e-s et de leurs instances (CE, CHSCT,…) et, en particulier, confirmer les prérogatives des CHSCT, leur lien avec les médecins du travail, les inspecteurs du travail.

 Elle devra permettre la mise en place d’une réelle “Sécurité Sociale Professionnelle” comme d’une Réduction massive du Temps de Travail.

Elle devra favoriser la reprise des entreprises par leurs salarié-e-s, débouchant sur la mise en place d’autres conditions de travail, d’autres façons de travailler ensemble.

Pour nous réapproprier notre travail et, par là même, nos vies, il est largement temps de donner quelque pouvoir à l’imagination.

Il est temps aussi de nous unir maintenant, ici et partout en France pour tenir la rue et de montrer au gouvernement et au MEDEF notre détermination et notre solidarité.

Alternatives et Autogestion appelle à prendre massivement une part active aux initiatives de type « Nuit Debout », ainsi qu’aux manifestations de rue organisées par les syndicats

Mar 15

En matière de dialogue social le projet de loi El Khomri veut obliger les salariés à rouler sans ceinture de sécurité ni airbag, par Gérard Filoche

Publié le mardi, 15 mars 2016 dans TRAVAIL

 

FilocheAu cœur du projet de loi
La ministre du Travail affirme que l’objectif essentiel de son projet de loi est de faciliter la négociation entre les syndicats et le patronat. C’est faux ! Absolument rien ne s’oppose, dans le droit du travail actuel, à ce qu’une négociation puisse se tenir et aboutir, dans une branche d’activité comme dans une entreprise. L’enjeu du projet de loi El Khomri est d’une toute autre nature.

  • Avec le Code du travail actuel

Lorsqu’un accord d’entreprise est signé, il trouve deux limites à sa validité.

D’abord, il ne peut s’appliquer que si les règles qu’il fixe sont plus favorables aux salariés que l’accord de branche. C’est la ceinture de sécurité.

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