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De quelles violences parle-t-on ?

Publié le mardi, 7 avril 2009 dans Alter'actu, Communiqués de Presse

Castres, le 7 avril 2009

Militarisation de la société, capitalisme insoutenable, pillage des ressources naturelles : de quelles violences parle-t-on exactement ?

Ce week-end la presse nous a abondamment parlé de « violences », avec des images fortes à l’appui.

Mais attention à l’arbre qui cache la forêt ? De quelles violences parlons-nous?

Le renforcement de l’OTAN n’est-il pas une violence insupportable ?

Fer de lance de la prolifération nucléaire, l’OTAN aggrave les tensions : son armée n’ a t-elle pas frappé le Kosovo sans mandat de l’ONU en mars 98 ? Avec un budget de 1500 milliards d’euro, l’OTAN est le bras armé d’une guerre globale.

Trop c’est trop ! Il y a trop d’argent versé depuis longtemps pour les banques et les armées.

En France, le budget militaire a augmenté de 5,4% pour 2009. Est-ce la priorité quand on meurt de froid dans les rues ? Quand des dizaines de milliers de salariéEs se retrouvent au chômage ? Quand de milliers de travailleurs sont en situation de précarité et de désespérance?

Oui, les violences sont insupportables. Comme sont insupportables les parachutes dorés et autres « rémunérations ordinaires » des seigneurs de la finance : les dirigeants du CAC 40 ont gagné en moyenne 4,7 millions d’euro en 2007, soit 400 années de SMIC.

En 25 ans, les pays pauvres (pour la plupart les pays du Sud) ont remboursé, à leurs créanciers du Nord, 10 dollars par dollar emprunté. Et on leur en réclame encore 5 !

Violences encore que ce monde qui laisse mourir à tout va. Chaque heure qui passe voit mourir 120 enfants du paludisme, 375 personnes du SIDA, plus de mille de la faim.

Comment peut-on supporter cela ?

Violences encore que cette prédation capitaliste sur la planète. Les perturbations climatiques affec-tent déjà le cycle de l’eau, et cette situation critique va empirer, avec à la clef des guerres pour l’eau.

Quant à la biodiversité, une espèce disparaît toutes les 30 minutes.

Oui les violences sont inacceptables et insupportables. D’autant plus qu’elles sont planifiées, organi-sées, gérées, au profit des maîtres et seigneurs de ce monde.

Il est temps d’en changer. Des listes unitaires de la gauche antilibérale aux prochaines élections, dans la diversité de leurs composantes, seraient un coup d’envoi pour une belle dynamique de transformation de la société.

Car même moralisé, nous ne voulons pas de cette société capitaliste. Elle n’est que violence.

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