Un train de sénateur ?
Castres, le 9 septembre 2008
A la différence d’autres départements, le mandat des deux sénateurs Tarnais n’est pas renouvelable le 21 septembre prochain. A quelques jours de ces élections, Jean-Luc Touly (CGT Véolia, Les Verts) propose à notre lecture un livre qui va jeter un gros pavé dans la mare de la chambre haute de la République. Dans « Le Sénat : enquête sur les super privilégiés de la République », l’historien Robert Colonna d’Istria et le journaliste Yvan Stefanovitch ont calculé les avantages cachés et rémunérations discrètes des 331 sénateurs et des 1260 fonctionnaires à leur service exclusif.
Ainsi, chaque sénateur empoche-t-il mensuellement autour de 11 000 euros nets, dont la moitié environ (l’enveloppe destinée à couvrir ses frais professionnels) échappe légalement au fisc. Ajoutons à cela de multiples avantages en nature : billets de train et d’avion gratuits, limousines mises à disposition… Malgré ce régime très favorable, seuls 90 sénateurs, selon les pointages très sérieux de cette assemblée, se donnent la peine de travailler assidûment dans le cadre de leur mandat. En revanche, 120 n’y mettent jamais les pieds et 120 autres n’y sont qu’à temps partiel.
Les auteurs de ce livre, à paraître jeudi 11 septembre aux éditions du Rocher, remarquent également que les partis politiques se gardent bien de demander la stricte application de la loi qui prévoit la suppression des indemnités aux absentéistes.
En outre, sont minutieusement décrits dans le livre une kyrielle de privilèges, dont la Cour des comptes ignore toujours l’existence, le Sénat s’étant toujours opposé, comme il en a le droit, à laisser ses magistrats enquêter dans ses murs.
Les Alternatifs du Tarn sont depuis toujours favorables à une constitution pour une VIème République dans laquelle le Sénat, dans sa forme actuelle, disparaîtrait…
Soyez le premier à poster un commentaire.