Mobilisation lycéenne
Castres, le 8 avril 2008
Depuis plusieurs semaines, la mobilisation se développe dans des lycées et des collèges de plusieurs régions, et en particulier à Albi où les lycéens de Bellevue ont pris des initiatives intéressantes (création d’un site, films vidéo…). Ils protestent contre la disparition d’options dans leur lycée. De nombreux établissements sont aujourd’hui bloqués en France à l’initiative de leurs élèves, le mou-vement est démocratiquement organisé lors d’assemblées générales. Les enseignants sont en grève reconductible dans plusieurs établissements en France.
Le ministère, au nom de la rigueur budgétaire, veut imposer la suppression de 11 000 postes dans les établissements du secondaire à la rentrée de septembre 2008. Profs débordés, effectifs surchar-gés, telles sont les conséquences à court terme des suppressions de postes et d’options.
Pour des motivations purement financières, le gouvernement souhaite supprimer les BEP et généra-liser un Bac Pro en 3 ans au lieu de 4. Cela entraîne à la fois une dévalorisation du Bac Pro, et le risque que de nombreux élèves quittent l’enseignement professionnel sans diplôme, alors que le BEP pouvait constituer une étape importante dans leur parcours.
Les mobilisations des élèves et d’enseignants, sont largement convergentes. Tous sont concernés par le devenir du système d’éducation. Les mouvements impliquent désormais des parents, et s’étendent dans un nombre croissant d’établissements. Quelques mois après les attaques contre l’Université, le gouvernement veut appliquer les mêmes recettes dans le secondaire (rapport Po-chard).
Le succès du mouvement repose sur l’unité syndicale, l’auto organisation des personnels, lycéens, parents, coordonnés au niveau académique et national dans le respect de la démocratie des Assem-blées Générales.
Les Alternatifs souhaitent que se mette en place un réel droit à l’éducation pour tous. Ils soutiennent ce mouvement qui combat la rigueur budgétaire appliquée à l’Education Nationale et ces mesures qui ne feraient qu’aggraver l’échec scolaire et la régression culturelle. La journée du 10 avril à Albi sera importante à cet égard.
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