Démocratie représentative, démocratie réelle ?
Castres, le 18 mars 2008
Dans le Tarn, deux électeurs sur trois n’ont pas voté pour la liste élue dans leur ville. C’est vrai pour Albi, Castres, Lavaur, Gaillac et Graulhet. A Mazamet, plus de 6 électeurs sur 10 n’ont pas voté pour la liste Bonneville.
Les abstentions ajoutées aux votes blancs ou nuls concernent un électeur sur trois dans les mêmes villes (de 28,86 % à Graulhet à 36,96 % à Mazamet) et ne varient guère d’un tour de scrutin sur l’autre.
Sans tirer de ces constatations des enseignements définitifs, il apparaît que la crise nationale de « la démocratie représentative », dont on reparle à chaque manif ou à chaque voiture qui s’embrase dans les quartiers populaires, n’est pas encore réglée !Que dire de la légitimité d’un élu qui ne peut se prévaloir que d’avoir obtenu le tiers des suffrages de ses électeurs potentiels ?
La reconnaissance du vote blanc comme l’expression d’une véritable opinion atténuerait-elle le nombre d’abstentionnistes ? Faut-il rendre le vote obligatoire, comme expression de la citoyenneté ?
A Castres, la gauche perd 183 voix au second tour, après fusion des listes Guérineau et Cèbe.
Il ne serait peut-être pas inutile que les partis de gauche s’interrogent sur la façon d’associer les citoyen-ne-s à la vie politique et sur la nécessité de construire une gauche alternative, écologiste, solidaire, féministe et altermondialiste qui soit à leur écoute.
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