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La Grève Générale du 14 Novembre doit être une nouvelle étape dans la révolution sociale

Publié le samedi, 10 novembre 2012 dans Gauche de combat, International, Les Alters dans les luttes, Social

 Résolution adoptée par l’Assemblée ouverte des Alternatifs – Alternative Rouge-Vert de la Manche (La Mancha), qui s’est tenue à Quintanar de la Orden le 1 Novembre 2012.  Traduction Richard NEUVILLE

 La Grève Générale du 14 Novembre doit être une nouvelle étape dans la révolution sociale

Une Grève Générale est fixée le 14 novembre. Elle n’aura pas lieu uniquement dans l’État espagnol, mais également au Portugal, en Grèce, en Italie, à Chypre et à Malte. Il y aura également des mobilisations dans le reste de l’Union européenne, comme en France. Dans ces conditions, l’extension et la coordination des grèves et des manifestations, au-delà des frontières nationales, revêt une importance énorme. Le fait que des millions de travailleur-se-s à travers l’Europe convergent vers un seul objectif représente un saut qualitatif dans le processus de la lutte contre le capitalisme mondial en crise terminale. C’est pourquoi, les militants de Los alternativos (mais aussi nos camarades des Alternatifs en France) soutiendront, dans tous les territoires où nous sommes présents, aussi activement que possible, la grève générale et les manifestations.

Mais notre attitude, en tant que militants révolutionnaires, ne se limitera pas à une simple protestation isolée. Cela, c’est ce que voudraient les directions bureaucratiques des «syndicats représentatifs» autoproclamés. Celles qui se soumettent à la CES (Confédération européenne des syndicats), dans le cas espagnol, les Commissions ouvrières (CC.OO.) et l’UGT. Ces organisations, fidèles serviteurs du capitalisme, entendent seulement canaliser la contestation avec leur stratégie de négociations avec le pouvoir, comme elles l’ont démontré tant de fois, et comme elles le démontrent encore aujourd’hui. Elles ne se décident à déclencher la grève uniquement quand elles sont poussées en cela par leurs bases et leurs délégués (ou par d’autres syndicats et organisations sociales), tout en essayant de les maintenir isolés et sous contrôle, de telle sorte que cela ne débouche pas sur une lutte ouverte contre le capitalisme. Leurs membres et leurs délégués ne devraient pas s’y tromper : il ne leur reste seulement que la possibilité d’abandonner ces « nids de bureaucrates » et de chercher d’autres outils pour la lutte.

 On ne fait pas une grève générale pour atteindre un objectif spécifique et particulier, comme lors d’une grève dans une entreprise. Une grève générale est toujours -quoi que l’on en dise ou quoi que l’on en veuille- une grève «politique». Pas dans le mauvais sens du terme que pratiquent les «partis» en général, sinon dans le sens de changer une situation globale donnée. Et, dans un moment comme celui-ci, c’est la manière de renforcer la lutte. Parce que la grève sert, avant tout, à ce que nous les travailleurs apprenions que c’est nous qui faisons que le monde fonctionne, ce ne sont pas les capitalistes parasites et leurs laquais dans tous les gouvernements. Ils sont superflus. Cela ne peut s’apprendre véritablement que dans la lutte collective, dans la grève, quand c’est nous qui nous organisons, débattons et agissons. C’est pour cela, que le pouvoir nous impose un service minimum, pour saboter la grève et notre prise de conscience. C’est pour cela également que le pouvoir nous vole le « droit de grève » et le délègue aux syndicats. Mais la grève ne leur appartient pas, même si seulement eux peuvent la rendre légale. La grève appartient toujours aux travailleurs qui la font. La faire ne signifie en aucun cas «se plier» à quiconque. Encore moins aux syndicats «majoritaires». 

Nous participerons, avec beaucoup d’autres,  pour crier ce que l’on entend aujourd’hui dans toutes les manifestations: la paix sociale va se terminer ! Parce que s’il existe un réel potentiel d’explosion sociale permettant de rompre définitivement avec le capitalisme, comme c’est le cas aujourd’hui, les révolutionnaires, de toute tendance et de couleur, ne doivent pas seulement y participer, mais également la développer. A plus forte raison quand on peut parler d’un processus de grève de masse réelle dans le monde entier. Nous n’avons pas d’autres choix, parce que nous savons que cette crise « est sans retour, » elle ne pourra pas être dépassée par le capitalisme lui-même. Il ne nous reste que la révolution sociale ou la barbarie.

C’est pour cela, qu’actuellement, les travailleuses et les travailleurs doivent soutenir les syndicats combatifs et révolutionnaires: CGT, CNT, Solidarité des Travailleurs, CSI, SAT, … Et les assemblées qui se développent partout. Nous sommes bien conscients qu’elles sont encore faibles. Que leur implantation est dispersée et irrégulière. Mais, ensemble, elles fédèrent plusieurs milliers de membres et de militants qui sont clairement conscients de la nécessité de radicaliser les luttes. Ces militants sont le résultat des luttes passées et l’entrée en scène de nouveaux militants opposés au système.

Et, ils incarnent aujourd’hui la dignité de la classe ouvrière organisée. C’est ce que la CGT a démontré, en appelant à la grève générale pour le 31 Octobre, sans attendre les «majoritaires». Et, ensuite, la déplacer au 14 novembre, en mettant en avant les intérêts et l’unité d’action de la classe ouvrière plutôt que le rôle du syndicat. Sans se soucier de l’énorme coût, y compris économique, que pourrait avoir cette décision. Nous voulons saluer ici cette attitude cohérente, courageuse et déterminée. Et nous voulons appeler à la convergence de tout le syndicalisme révolutionnaire, avec les organisations sociales, pour former un bloc radicalement anticapitaliste qui soit une véritable alternative aux bureaucrates et à leur « Sommet Social », le dernier mensonge inventé par la CCOO et de l’UGT pour se laver les mains après tant de trahisons.

 

Que personne ne se méprenne : le « Sommet social » n’est rien de plus qu’un simple amalgame de satellites du PSOE, qui est celui qui contrôle parfaitement son processus, et à la fois les CC.OO et l’UGT. Le peu d’organisations réellement de gauche qui participeront au « Sommet social » ne représentent qu’une minorité, qui ne pourra rien faire pour contrer les bureaucrates. Par cohérence, elles devraient suivre l’exemple d’autres organisations qui ont participé à la première réunion du «Sommet Social» comme les Écologistes en Action, la CGT, …: quand elles se sont rendu compte de la supercherie (une de plus) des syndicats «majoritaires», elles ont rompu avec le processus. Le communiqué publié par les Écologistes en Action est très éclairant sur le stratagème des CCOO et de l’UGT (consultable à l’adresse suivante: http://www.ecologistasenaccion.org/article23974.html)

 

Nous ne pouvons pas savoir ce qui se produira. Ce que nous savons, c’est ce que l’histoire nous démontre : que tout ce que nous possédons, les travailleurs et le peuple l’ont obtenu par la lutte. Personne ne nous a jamais rien donné. Les militant-e-s des alternatifs continueront à soutenir l’extension et la radicalisation des luttes.

 SI VOUS VOUS BATTEZ, VOUS POUVEZ GAGNER.

SI VOUS NE VOUS BATTEZ PAS, VOUS AVEZ DEJA PERDU.

 CONTRE LE CAPITALISME, IL FAUT ÉTENDRE LA RÉVOLUTION SOCIALE !

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