Contre la criminalisation du mouvement social
Castres, le 5 décembre 2006
Lors d’une manifestation contre la réforme des retraites, en juin 2003, 4 militants CGT de la Rochelle se sont vus, malgré un dossier quasiment vide, traduire en justice sous la fausse accu-sation d’avoir provoqué l’incendie du siège local du MEDEF.
Leur procès le 30 mars 2006 s’est soldé par la condamnation de deux d’entre eux à une amende de 1,2 millions d’euros et à un mois de prison avec sursis et à la relaxe des deux autres. La CGT a fait appel et un nouveau jugement aura lieu le 8 décembre à Poitiers.
Les Alternatifs du Tarn apportent tout leur soutien aux syndicalistes poursuivis.
Il est bien évident qu’une fois de plus, tout est mis en oeuvre pour museler les syndicalistes, les salariés et les citoyens qui tentent, par leur activité militante, d’enrayer les effets dramatiques de ces mesures de casse sociale : retraites au rabais en 2003, loi Fillon dans l’Education, CPE/CNE au printemps dernier, privatisation de l’énergie, etc. : cette liste est trop longue !
Le gouvernement et le patronat persistent dans des orientations libérales massivement rejetées par les citoyens.
Les militants syndicaux qui osent dire NON et RESISTER deviennent les cibles d’une répres-sion qui prend de multiples formes : actes d’intimidation, procédures disciplinaires, harcèle-ment, mise à pied, licenciement… Mais aussi incarcérations, poursuites pénales.
Rappelons le cas des militants de la Confédération Paysanne poursuivis par les promoteurs des OGM. Ou encore celui de Jean Emile Sanchez poursuivi à la suite d’une action syndicale contre la basse du prix du lait payé aux producteurs. Celui de Roland Veuillet, militant à SUD Educa-tion, sanctionné pour faits de grève en 2003, nommé d’autorité dans un établissement lyonnais alors qu’il exerçait comme conseiller principal d’Education à Nîmes. Celui des lycéens et étu-diants poursuivis après les luttes contre le CPE. Ou encore celui des 14 militants du centre de tri de Bègles, violemment délogés par le GIPN, accusés faussement de séquestration des res-ponsables de la Poste ; de lourdes peines ont été prononcées contre certains.
Cette criminalisation du mouvement social est inacceptable.
C’est pourquoi les Alternatifs du Tarn appellent les salariés et tous les citoyens à faire cesser ces injustices, et à soutenir les 4 syndicalistes en envoyant directement leur soutien à l’adresse électronique suivante : bruno.riondet@laposte.net ou à l’adresse postale des Alternatifs du Tarn, 7 Rue des Maçons 81100 CASTRES, qui transmettront.
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