Fin d’instruction ?
Castres, le 21 novembre 2006
Le 21 septembre dernier, était annoncée la prochaine clôture de l’instruction sur l’explosion de l’usine AZF. Mettant à profit le délai légal avant la clôture définitive, plusieurs parties civi-les et les associations qui les soutiennent demandaient au juge des expertises, études et audi-tions complémentaires, en particulier sur la décision prise par l’industriel de ne pas effectuer les travaux d’entretien du sol du hangar 221.
Aujourd’hui, le juge d’instruction vient de rejeter l’ensemble de ces demandes. Il refuse toute expertise sur l’organisation du travail dans l’usine au motif que ce point est déjà largement ana-lysé dans le dossier, alors que des pans entiers de son fonctionnement sont laissés dans l’ombre. De même, il refuse de s’intéresser au budget consacré à la sécurité de l’usine, décidant que cette question est sans rapport avec l’explosion. Enfin, la simple déclaration par l’ancien direc-teur d’AZF de n’être pas au courant d’une réunion qui aurait décidé de ne pas entretenir le han-gar 221 suffit à décourager chez lui toute curiosité.
Ainsi se confirme le refus d’approfondir l’enquête sur la question des responsabilités d’Atofina, branche chimie de Total et actionnaire majoritaire de Grande Paroisse, elle même propriétaire de l’usine AZF. De même sont abandonnées toutes les investigations sur la mise en danger dé-libérée de la vie d’autrui par les responsables du fonctionnement de l’usine, et les poursuites sur l’entrave à l’enquête. Les parties civiles ont fait appel de ces décisions de refus.
Les Alternatifs soutiennent l’Association « Plus Jamais ça ni ici ni ailleurs » de Toulouse et espèrent encore que la justice veut véritablement que soient recherchées les causes profondes de l’explosion, en mettant en cause les personnes morales et physiques dont les décisions ont créé les conditions de cette catastrophe.
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