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« Les peuples d’abord, pas la finance ! » – 8000 manifestant-e-s le 1er novembre à Nice

Publié le mercredi, 2 novembre 2011 dans Non classé

              A l’appel de la Coalition G8G20, quelques 8000 manifestant-e-s ont manifesté dans les rues de Nice  mardi 1er novembre, alors que le gouvernement avait décidé d’interdire le centre de la ville aux manifestant-e-s et de mobiliser plus de 1500 policiers pour « surveiller la manifestation » !

Cela n’a pas empêché les associations et syndicats de la Coalition G8G20 et les partis politiques qui la soutiennent de réussir cette première journée du contre G8G20, qui va se poursuivre toute la semaine à Nice avec la participation de nombreuses délégations étrangères.

L’annonce par le Premier Ministre grec de l’organisation d’un référendum, dont il n’a rien dit de la question exacte qui serait posée, et la violence des réactions des gouvernements européens, en premier lieu celles de Sarkozy et de Mme Merkel, étaient auusi au coeur des échanges des participant-e-s à la manifestation.
Nous vous invitons à lire ci-dessous la plateforme de la Coalition G8G20 et le communiqué d’ATTAC après l’annonce du référendum grec.

Inégalités, austérité : y’en a marre !
 

 
• Rendre les normes internationales environnementales et sociales existantes véritablement contraignantes, applicables à tous, en particulier aux multinationales, et assurer leur primeur dans la hiérarchie des normes internationales, plus particulièrement vis à vis du droit de l’investissement et du commerce.

 
• Refuser l’instrumentalisation de la dette publique par les marchés, prétexte à la destruction des services publics et au détournement de la richesse.                  

 
• Faire respecter le droit des filles et des femmes à l’éducation partout dans le monde, une des conditions fondamentales pour l’égalité femme – homme
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2. La vie, pas la bourse

 
• Taxer la finance : de manière immédiate, mettre en place une taxe sur les transactions financières obligatoire dans tous les États, afin de lutter contre la spéculation financière, financer la transition écologique et sociale de nos sociétés et le développement des pays du Sud

 
• En finir avec les paradis fiscaux et l’opacité financière en obligeant les multinationales à une totale transparence sur l’ensemble des activités de leurs filiales dans le monde, et doter les institutions publiques de moyens de sanctions efficaces à l’égard de tous les territoires et entreprises qui manqueront à ces obligations.


• Développer des formes de contrôle des activités des banques, notamment par la séparation stricte des secteurs de dépôt et des secteurs « investissement », et intégrer l’ensemble des parties prenantes (usagers, salarié-e-s, société civile) dans les instances de régulation du secteur.
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3. Changer le système, pas la planète 


                                       • Lutter effectivement contre le réchauffement climatique par une politique volontariste organisant une profonde transition énergétique, basée sur la baisse des consommations énergétiques, le développement des sources d’énergie renouvelables, et surtout par une réelle redistribution des richesses et le développement de services publics.


• Définir un socle de biens communs universels, tels que l’eau, la biodiversité, la terre, la biosphère, doté d’un système réglementaire rendant notamment illicite la main mise des multinationales sur ceux ci


• Développer aux différentes échelles (collectivités locales, États, régions du monde…) des politiques publiques visant à transformer des économies productivistes et énergivores vers de nouveaux modèles qui donnent la priorité au respect de la planète et des éco-systèmes et à la mise en œuvre des droits politiques, économiques, sociaux de tous.
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4. Ne jouez pas avec notre nourriture


• Défendre la souveraineté alimentaire et protéger l’agriculture paysanne et familiale respectueuse de l’environnement, en Europe et dans les pays du Sud, en particulier par un contrôle étroit des activités des multinationales du secteur agro-alimentaire, qui doivent respecter les instruments juridiques internationaux garantissant les droits écologiques et sociaux des populations.


• Rétablir des mécanismes publics de stockage et de stabilisation des prix agricoles, afin de garantir un revenu stable aux agriculteurs et agricultrices et des prix raisonnables aux consommateurs


• Rendre illégal l’accaparement de terre par les multinationales et les gouvernements, et mettre fin aux politiques de soutien aux cultures d’agrocarburants à grande échelle
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5. Indignés, révoltés, solidarité


• Consacrer les ressources publiques déployées au plan international au soutien des processus démocratiques, au renforcement de la société civile et à la participation des citoyens à la définition des priorités collectives ; l’argent public ne doit en aucun cas servir à la satisfaction des intérêts commerciaux et financiers des entreprises occidentales.


• En finir définitivement avec le soutien aux dictatures, régimes autoritaires et autres gouvernements prédateurs, et rompre avec les politiques de guerre conduites au nom de la lutte contre le terrorisme et de la stabilité des affaires


• Garantir la liberté de circulation des hommes et des femmes, et soutenir effectivement les solidarités qui se dessineront entre les sociétés civiles des deux rives de la Méditerranée
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6. Ils sont 20, nous sommes des milliards                                              


• Replacer le G20, tout comme les G7 ou G8, sous la responsabilité des Nations Unies, et inscrire l’ensemble de ses travaux dans le cadre des règles et des instruments juridiques internationaux relatifs aux droits civils, politiques, sociaux, environnementaux et culturels.


• S’engager dans une réforme en profondeur du cadre des Nations unies, seul système légitime d’institutions internationales reposant sur le droit, et seul à même de permettre à tous les États d’être acteurs à part entière des décisions internationales qui les concernent directement.


• Définir des modes de décision et de mise en œuvre des politiques publiques qui associeront étroitement les populations concernées, dont le respect des droits sociaux et écologiques doit primer sur toute autre considération.
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Référendum grec : une première avancée démocratique


par ATTAC

                                L’annonce (hélas trop tardive) par M. Papandréou de l’organisation d’un référendum sur le plan européen « d’aide » à la Grèce est une première avancée de la démocratie face aux plans d’austérité qui s’abattent partout en Europe. Tout dépendra de la question posée et des conditions du débat pour que ce référendum ne soit pas une manipulation politique. Mais c’est aussi l’occasion d’un réel débat citoyen, qui fasse écho aux revendications populaires pour plus de démocratie… à l’image du référendum en Islande, qui s’est soldé par un rejet du vaste plan d’austérité sociale prévu.


Le plan européen d’aide à la Grèce, même s’il organise un défaut partiel et de toutes façons inévitable de la Grèce sur sa dette, ne résout aucun des problèmes de fond posés par les incohérences de la zone euro et l’irresponsabilité de la finance. Il aggrave encore l’austérité et la tutelle de la « troïka » – Commission, BCE, FMI – sur le peuple grec. Les oligarchies européennes pensaient pouvoir imposer à leurs peuples les exigences des banques et des prêteurs en s’abritant derrière des majorités parlementaires. Mais les politiques d’austérité qui sont en train de détruire la Grèce, et qui s’étendent progressivement dans le reste de l’Europe, suscitent de trop fortes résistances sociales.


Les citoyens ne se reconnaissent plus dans une classe politique inféodée aux dogmes et aux intérêts de la finance. « Vous ne nous représentez pas ! », ce cri des Indignés à la classe politique, est devenu une évidence. La décision de M. Papandréou, pourtant représentant archétypique de l’oligarchie politique grecque, de donner la parole au peuple est donc une bonne nouvelle. Même si Nicolas Sarkozy, à l’image de la plupart des dirigeants européens, est « consterné » par cette décision où il ne voit que démagogie et irresponsabilité…


Bien sûr, la machine médiatique va se mettre en branle, en Grèce et en Europe, comme en France en 2005 à propos du traité constitutionnel européen. Les droites et une certaine gauche vont fustiger l’archaïsme et le nationalisme des Grecs qui voudraient soit-disant quitter l’Europe et briser l’euro.

l’organisation d’un référendum, dont il n’a rien dit de la question exacte qui serait posée, et la violence des réactions des gouvernements européens, en premier lieu celles de Sarkozy et de Mme Merkel, étaient auusi au coeur des échanges des participant-e-s à la manifestation.
Nous vous invitons à lire ci-dessous la plateforme de la Coalition G8G20 et le communiqué d’ATTAC après l’annonce du référendum grec

Mais c’est rigoureusement l’inverse : le peuple grec, en défendant ses droits             sociaux et sa souveraineté démocratique, défend les droits de tous les peuples européens. Les mouvements sociaux européens doivent soutenir le mouvement grec qui rejette ces politiques d’hyperaustérité destructrices et mortifères. La victoire du « non » au référendum grec ne résoudra pas à elle seule la crise actuelle. Mais elle posera concrètement la nécessité d’une alternative au modèle néolibéral, qui devra commencer par la dénonciation des dettes illégitimes, le refus des politiques de régression sociale, la reconquête de la souveraineté démocratique sur notre monnaie commune, l’euro. Attac mettra dans les semaines à venir toute son énergie pour construire la solidarité européenne avec le peuple grec, faire triompher le non à l’austérité, et poser les premiers jalons de la refondation d’une Europe démocratique et solidaire.

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