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Russie : Oleg Sentsov et Alexandre Koltchenko condamnés à 20 ans et 10 ans de « camp à régime sévère »

Publié le mercredi, 26 août 2015 dans Libertés, No Pasaran !

1437479554Retenez ces noms : Sergueï Mikhaïlouk, Viatcheslav Korsakov et Edouard Korobenko, ce sont les « juges ». Sur la première vidéo ci-dessous ils viennent de finir la lecture du verdict. Ils quittent précipitamment la salle dès qu’Oleg Sentsov et Alexandre Koltchenko entonnent l’hymne ukrainien, hymne de liberté, hymne national chanté par l’anarchiste et le cinéaste pour annoncer que la bataille ne fait que commencer. 

Car elle ne fait que commencer. 20 ans et 10 ans ? C’est le signe d’un pouvoir qui veut faire le fort parce que monte sa peur. De son propre peuple, du peuple ukrainien, et des habitants de toutes nationalités de Crimée.

Toutes les caractéristiques d’un procès stalinien en mode grotesque – tenter de faire passer un cinéaste reconnu internationalement et un anarchiste antifasciste pour des « nazis ukrainiens », c’est digne du Ku Klux Klan faisant passer ses victimes pour des agents de la conjuration maçonnique ! – ont été réunies du côté de l’accusation. A quoi s’ajoute le caractère de démonstration poussive d’un impérialisme néocolonial et ethnique.  

Toutes les caractéristiques de la défense héroïque des accusés populistes, libéraux, anarchistes, bolcheviks, mencheviks, socialistes-révolutionnaires, ukrainiens, juifs, géorgiens … de l’empire des tsars, dénonçant les mauvais traitements dont ils sont les victimes, faisant du tribunal une tribune, étaient réunies du côté des accusés.

Cette contradiction résume la situation réelle. Elle sera dénouée, et pas en 20 ans, ni en 10 ans.

Oleh Sent’siv et Alexandr Koltchenko seront chaque jour qui passe le symbole vivant de la lutte contre l’Etat, contre l’arbitraire, contre l’absurde. La plaie ne se refermera pas tant qu’ils ne seront pas libres.

 Par Vincent Présumey (blog Médiapart)

Sentsov et Koltchenko, 23 ans et 12 ans de camp, non !

|  Par Vincent Présumey


Le 19 août, le procureur de Rostov-sur-le-Don Oleg Tkachenko a requis 12 ans de camp (« colonie pénitentiaire ») à l’encontre d’Alexandr Koltchenko, militant anarchiste ukrainien, et 23 ans à l’encontre d’Oleh Sent’siv (en russe Oleg Sentsov), cinéaste ukrainien, militant du Maidan.

DERNIERE MINUTE.
http://zona.media/online/sentsov-preniya/

Ce matin 19 août, le procureur de Rostov-sur-le-Don Oleg Tkachenko a requis 12 ans de camp (« colonie pénitentiaire ») à l’encontre d’Alexandr Koltchenko, militant anarchiste ukrainien, et 23 ans à l’encontre d’Oleh Sent’siv (en russe Oleg Sentsov), cinéaste ukrainien, militant du Maidan, kidnappés par le FSB et jugés en tant que Russes (ce qu’ils ne sont pas) pour actes terroristes fascistes montés par un groupe dont Oleh Sent’siv aurait eté le chef en relation avec l’organisation ukrainienne Pravyi Sector (alors qu’ils sont les vrais adversaires du fascisme en Russie comme en Ukraine).

Le réquisitoire sur ordre du procureur maintient la fabulation grotesque selon laquelle Sentsiv aurait monté un « groupe terroriste » avec Koltchenko, les co-accusés Alexei Chirniy et Guennady Afanassiev, qui ont « avoué » et écopé de peines jugées légères de 7 années, et 4 autres individus supposés.

Ce réquisitoire a pour vraie cible les habitants de Crimée de toutes nationalités, Russes, Ukrainiens, Tatars ou autres, les antifascistes et défenseurs des droits humains dans toute la zone « eurasienne » dont l’impérialisme russe veut le contrôle, et les secteurs de la jeunesse russe, ukrainienne ou biélorusse qui, sans avenir et en révolte contre la dictature récurrente de l’Etat, se tournent vers l’anarchisme ou vers la défense sans concession de tous les droits humains, dont la liberté totale de mode de vie, d’expression et de création.

Les droits de la défense ont été bafoués.

Il est prouvé qu’Oleh Sent’siv et l’un de ses témoins ont été torturés. Oleh Sentsiv a été kidnappé en présence de sa fille, battu pendant une journée, puis torturé à plusieurs reprises, battu la tête dans un sac, ainsi que Koltchenko pendant leur séquestration à Simféropol, précédant leur envoi à Moscou, trajet en avion qu’ils ont fait menottés ; les geoliers de Sent’siv l’ont menacé de viol et ont ensuite tenté de faire passer ses échymoses pour la conséquences de pratiques sado-masochistes.

Les deux hommes se sont vu signifier que s’ils avouaient tout, leur peine serait plus légère (les 7 années d’Afanassiev et Chirniy ?). Ils n’ont rien avoué. De plus, un revirement important s’est produit pendant le procés : Guennadi Afanassiev a déclaré avoir menti sous la torture. Il a déclaré avoir été frappé, étouffé sous un masque, avoir alors reçu des injections de vomitif, et des décharges électriques dans les parties génitales. Le juge Sergei Mikhailuk a refusé de joindre ces déclarations au dossier.

Le droit à des « défenseurs civiques », reconnu par le code pénal russe, a été refusé alors que l’avocat de Koltchenko, Svetlana Sidorchenko, demandait ce statut pour le militant des droits civiques de Rostov Vladislav Ryazantsev, et que l’avocat de Sent’siv, Dmitry Dinze, le demandait pour la cousine de Sent’siv, Natalya Kochneva. N’étant pas considérés comme ukrainiens, les accusés ont vu leur demande d’audition par le consulat ukrainien refusée.

Les accusations se sont progressivement centrées, c’est-à-dire de fait réduites, à l’organisation par personnes interposées de jets de cocktail Molotov et de projet de déboulonnage d’une statue de Lénine, mais les pièces à conviction supposées sont pendant une grande partie du procés restées « secret défense » ! Classer les documents à charge secrets d’Etat et organiser un procés public sur des accusations secrétes, voila une méthode éloquente ! Il semble que finalement les pièces ont pu être consultées. Elles ne comporteraient pas grand chose d’autre que les « témoignages » des deux co-accusés initiaux qui n’ont pris « que » 7 ans et dont l’un, Afanassiev, avait téléphoné à Sent’siv alors qu’il était déjà arrêté (Sent’siv le sachant n’avait pas répondu), sans doute pour le compromettre sur ordre.

La sentence doit être annoncée le 25 août à 14h.  (13 h France)
Il est de la responsabilité des défenseurs des droits humains et des organisations syndicales d’intervenir immédiatement en exigeant la libération de Sentsov et Koltchenko.

Durant le procés l’organisation russe Memorial, dont on connaît le rôle historique pour la vérité humaine et historique et la justice dans les années 1980, a pris la défense de Sent’siv et Koltchenko en tant que prisonniers politiques.

L’académie européenne du cinéma s’est, pour la deuxième année consécutive, adressée aux autorités russes pour la libération immédiate d’Oleh Sent’siv : http://www.europeanfilmacademy.org/News-detail.155.0.html?&tx_ttnews[tt_news]=321&cHash=48169eac8847db98ac671b911b8c21ea, lettre signée entre autres par Aki Kaurismaki, Ken Loach, Volker Schlöndorff, Bertrand Tavernier, Andrzej Wajda, Wim Wenders, Andrej Zùlawski …

http://ukrainesolidaritycampaign.org/2015/08/20/ken-loach-joins-filmmakers-demanding-putin-to-release-ukrainian-director-oleg-sentsov/

La Ligue des Droits de l’Homme par un communiqué le 6 juillet, http://www.ldh-france.org/liberte-koltchenko-sentsov-2/, Amnesty International le 6 août,  https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2015/08/russia-terror-trial/, se sont à nouveau prononcés.

Mesurons : 23 ans et 12 ans de camp.

La première défaite de l’arbitraire a pourtant eu lieu : c’est le sourire de Sent’siv et Koltchenko. Ils n’ont pas avoué, ils combattent, ils sont sûrs de leur droit. Car ils sont en droit de penser possible que la chute du régime qui prétend les juger intervienne avant l’expiration de leur peine. L’honneur du mouvement ouvrier et démocratique exige que l’action pour leur libération, maintenant, s’intensifie.
Voici, d’aprés la traduction d’un correspondant du site http://ukraine2014.canalblog.com/ diffusées sur ce site, les déclaration faite au tribunal par Alexandr Koltchenko et Oleh Sent’siv (http://ukraine2014.canalblog.com/archives/2015/08/20/32509702.html#c66819532) : 

ALEXANDR KOLTCHENKO. Je réfute l’accusation de terrorisme. Ceci est un procès fabriqué et motivé par des raisons politiques. La meilleure preuve est qu’on m’a arrêté pour avoir endommagé, en tentant d’y mettre le feu, la porte d’un local, mais cet acte de vandalisme n’a été requalifié en acte de terrorisme que 10 jours plus tard, soit le 13 mai, quand Afanassiev et Tchirny ont été obligés de témoigner dans le sens qui convenait à l’enquête. La formulation de l’acte d’accusation est en elle-même un chef d’œuvre : « A participé à une tentative d’incendie pour déstabiliser les organes du pouvoir en Crimée avec le but de faire pression sur le gouvernement russe pour qu’il accepte de désannexer la Crimée ».
Dans le droit fil de cette logique, les gens qui utilisent un préservatif pourraient être accusés de vouloir la déstabilisation démographique du pays et de porter atteinte aux forces armées en empêchant la naissance de futurs soldats. De même, on pourrait traiter de crime le fait de critiquer un fonctionnaire, car cela nuirait à l’image du pays sur l’arène internationale ! On pourrait faire toute une liste de ces formulations extravagantes !
Pendant le procès, nous avons pu entendre des témoignages prouvant que Sentsov et Afanassiev avaient été torturés par des agents du FSB. Et ce sont ces gens-là qui osent nous traiter de terroristes ?

Tous ces procès qui ont lieu en Russie, en plus du nôtre et de celui de Nadejda Savtchenko, ont pour but de prolonger la vie de ce régime, alors qu’en nous jetant en prison, ce régime rapproche lui-même le moment de sa fin et ceux qui croyaient hier encore en la justice et l’ordre commencent à perdre confiance, car ils voient ce qui se passe. Demain ou après-demain, ce sont vos fameux 86% qui renverseront eux-mêmes ce régime autoritaire !
Je voudrais encore ajouter ceci : dans la lettre qu’Afanassiev a écrite depuis la prison de Rostov et dont Dmitri Dinze a fait lecture ici, on apprend qu’un agent du FSB lui avait dit  « Le jour où tu vas déposer au procès sera le jour le plus important de ta vie ». Apparemment, cette phrase a frappé son cœur et  sa conscience et il l’a interprétée à sa manière. Je veux saluer le courage qu’il a fallu à Afanassiev pour prendre la décision de revenir sur le témoignage qu’on lui avait extorqué.

Je voudrais également remercier ceux qui nous soutiennent, Oleg et moi. Je suis d’accord avec les arguments de nos avocats, ils sont justes et raisonnables : pas question pour moi de demander quoi que ce soit à ce tribunal.

https://www.youtube.com/watch?v=lbyX2Cf_VxE

OLEG SENTSOV. Comme Sacha, je ne demanderai rien à ce tribunal, car c’est le tribunal des occupants et par définition il ne peut pas être juste. Je ne dis pas ça pour vous, Votre Honneur !
C’est d’autre chose que je voudrais parler. Dans Le Maître et Marguerite de Boulgakov, quand Ponce Pilate, après toute une éternité à réfléchir sur son crime, est enfin pardonné, il dit à Yeshoua Ha-Nozri : « Tu sais, tu avais raison, le plus grand péché sur terre, c’est la lâcheté. » Je suis tout à fait d’accord avec cette phrase du grand écrivain russe : la lâcheté est vraiment le plus grand, le plus terrible péché qui soit et la trahison est l’une de ses manifestations.

Une grande trahison commence parfois par une petite couardise, comme ce fut le cas pour Tchirny. Un sac sur la tête, quelques coups et au bout d’une demi-heure tu es déjà prêt à renier tes convictions, à t’accuser toi-même et les autres de tout ce qu’on veut, juste pour que les coups s’arrêtent. Je ne sais pas ce que valent de telles convictions si on n’est pas prêt à souffrir ou à mourir pour elles.

Je suis très heureux que Guéna Afanassiev ait pu retrouver son honneur. Il a flanché, mais quand il a compris qu’il avait une chance de se rattraper, il l’a saisie avec un très grand courage. A mon grand étonnement. Je suis content pour lui. Je sais que ses rétractations n’auront aucun effet sur le verdict, mais c’est pour lui que je suis content : il pourra continuer à vivre la tête haute, parce qu’il n’aura pas été lâche.

On continue pourtant à le menacer, à le frapper, à faire pression sur lui, mais il a fait un pas dans la bonne direction, il ne reviendra plus en arrière. Je suis vraiment heureux pour lui.
Voilà un an que je suis dans votre magnifique pays et que je regarde votre télévision. Votre propagande fait un travail admirable. Je pense que la majorité de la population croit à ce qu’on lui raconte, que Poutine est génial, que l’Ukraine est fasciste, que la Russie est sur la bonne voie et qu’elle est entourée d’ennemis. Très beau travail de propagande. Mais je pense également qu’il y a des gens plus intelligents qui soutiennent ce régime, comme vous par exemple. Des gens qui savent pertinemment qu’il n’y a pas de fascistes en Ukraine, que la Crimée a été illégalement annexée et que l’armée russe est dans le Donbass. Même moi, dans ma cellule, je sais que votre armée y est.

Toute la prison est remplie de ces insurgés qu’on envoie se battre en Ukraine sur vos tanks et avec vos armes. Ils pensent qu’à leur retour en Russie ils seront accueillis en héros. Mais comme ils reviennent avec des armes et des munitions, ils sont arrêtés à la frontière et jetés en prison. Et eux, ils s’étonnent : « Mais pourquoi ? On est des héros, pourtant ! C’est ce qu’ils nous disaient quand ils nous ont envoyés là-bas ! » Ils ne comprennent pas que ce train ne roule que dans un sens. 

J’ai rencontré ici un homme du GRU, il est là pour une autre affaire criminelle, il a participé à l’invasion de la Crimée. Avec les autres il est arrivé en bateau le 24 mars à Sévastopol pour bloquer les garnisons ukrainiennes. Et lui assiégeait précisément celle d’Evpatoria à laquelle j’apportais de l’aide et de la nourriture. C’est drôle, non ? Ensuite il a participé avec sa brigade au massacre du chaudron d’Ilovaïsk.

Je vois devant moi les troubadours de votre régime, je pense qu’eux aussi sont intelligents, ils savent la vérité, mais continuent à mentir, c’est leur boulot qui veut ça, doivent-ils sans doute penser pour se justifier. Autrement ce serait le chômage et il y a la famille à nourrir … Mais les gars, pourquoi élever une nouvelle génération d’esclaves ?

Et puis il y a une autre partie de la population qui ne croit pas à toutes les fables de votre agitprop, qui comprend ce qui se passe en Russie et dans le monde, qui sait quels crimes horribles commet votre gouvernement, mais ces gens-là ont peur. Ils pensent qu’il est impossible de changer quoi que ce soit, que ce régime est immuable, et que de toute façon ils sont trop peu nombreux, qu’on les arrêtera et qu’on les liquidera. Alors ils se font tout petits, dans leur silencieuse clandestinité.
Nous aussi en Ukraine nous avons eu un pouvoir criminel, mais on s’est révoltés. Ils ne voulaient pas nous entendre là-haut ? On tapait sur des fûts. De là-haut ils ne voulaient pas nous voir ? On enflammait des pneus. Et à la fin nous avons gagné. Tôt ou tard, cela se passera aussi chez vous. De quelle manière ? Je ne sais pas. Je ne veux pas qu’il y ait de victimes, je veux seulement que vous ne soyez plus gouvernés par des criminels.

Le juge : Vous sortez du cadre du procès. Vous devez vous limiter à ce qui concerne votre affaire.

Sentsov : De toute façon, j’avais fini, Votre Honneur !

Le juge : Je ne voulais pas vous couper la parole, seulement …

Sentsov : Oui, oui, je sais que vous ne m’avez pas coupé la parole … Bon, ce que peux souhaiter à ce tiers de la population russe qui est informée : Apprenez à ne plus avoir peur ! »

https://www.youtube.com/watch?v=Kys0YabUYVg

LETTRE OUVERTE DE LA MÈRE DE GENNADY AFANASYEV, accusé-témoin à charge qui a décidé de rejoindre le camp de la vérité [source : https://www.facebook.com/centredeslibertesciviques?fref=nf] : Je suis vraiment peinée de voir que mon fils, Gennady Afanasyev, et qu’Oleg Sentsov et Alexandre Koltchenko sont devenus des otages politiques. N’importe qui pourrait être à leur place. Chacun devrait avoir ses propres opinions politiques. Et personne ne devrait être jugé pour celles-ci. Personne ne devrait être condamné pour quelques vers disant son amour de la patrie. Ces garçons sont nés et ont grandi en Ukraine, ils ont étudié l’Histoire ukrainienne à l’école, ont été bercés par ses traditions. Nous ne devrions pas juger quelqu’un désireux d’aider un de ses semblables sans se préoccuper de sa nationalité en dispensant des cours de médecine, dont l’objectif unique est d’offrir un accès aux premiers soins à ceux qui en ont besoin. Nous ne devrions pas juger quelqu’un pour avoir cuisiné une kacha et pour l’avoir partagée avec des soldats morts de faim. J’ai moi-même cuisiné cette kacha, peu importe qu’elle ait été pour un Russe ou un Ukrainien. Nous ne devrions pas juger quelqu’un sur des aveux faits sous la torture. Je prierais pour que ça n’ait pas eu lieu. Je demande aux agents du FSB, aux gardiens de la prison où Gennady va être détenu, s’il vous plaît, ne battez pas mon fils. Vous aussi avez des enfants !

Gennady a toujours eu des opinions politiques affirmées, qu’il a développées en grandissant et en mûrissant. C’est un bon fils. Gennady est un garçon lettré, cultivé et organisé. Il ne boit pas, fume mais fait du sport. Il adore son travail et y a dédié presque tout son temps. Il a gagné lui-même l’argent qui lui a permis d’acheter du matériel hors de prix, qui a disparu après la fouille de son appartement. Il a enchaîné les petits boulots pour pouvoir s’acheter un Smartphone, un ordinateur portable, des vêtements. Il est très sociable. Quand ses amis venaient à la maison, ils jouaient à des jeux de réflexion, et jamais je n’ai entendu le moindre gros mot venant d’eux. Et désormais ces mêmes amis nous supportent énormément, Gennady et moi. Merci à eux.

Je demande désormais l’aide du président ukrainien Petro Porochenko, du président russe Vladimir Poutine, de l’Ukraine, de la Russie, de la communauté internationale. Aidez-nous à faire libérer Gennady. Aidez-nous à faire libérer Gennady Afanasyev, Oleg Sentsov et Alexandre Koltchenko.

Site Koltchenko avec pétition : http://alexandrekoltchenko.wesign.it/fr

Eléments de réflexion sur les freins politiques à l’encontre de ce juste combat en France : http://69.emancipation.fr/spip.php?article235

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