Salah Hamouri, interdit d’étudier, victime de l’arbitraire militaire. (communiqué de l’AFPS)
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Salah Hamouri, pour qui nous nous sommes battus au long de ses si longues années de détention, vient de recevoir un « ordre militaire » lui interdisant, pour raisons de sécurité et pour une durée de six mois, d’entrer en Cisjordanie. Sans donner le moindre indice, le commandant militaire évoque de « sérieux doutes pour la sécurité de l’Etat et des citoyens » à l’appui de sa décision. Ainsi pour protéger les citoyens israéliens, Salah n’est plus autorisé à se rendre de Jérusalem à Ramallah ! L’arbitraire militaire semble là poussé jusqu’à l’absurde.
Salah est étudiant en droit à Ramallah dans une antenne de l’université d’Al Qods. Cet ordre militaire s’il est appliqué signifie qu’il n’est tout simplement plus autorisé à suivre ses cours et à se présenter à son examen de fin d’année en juillet ce qui le privera de son diplôme.
Salah, qui est résident de Jérusalem, a passé sept années de sa jeunesse dans les prisons de l’occupant. Dès sa libération il a voulu vivre pleinement comme les autres jeunes de son âge et construire sa nouvelle vie pour devenir avocat, sans rien renier de son combat pour la liberté.
Avec cette mesure, il s’agit pour l’autorité militaire israélienne de chercher à le casser. Il n’est pas le seul dans son cas. Cette volonté de briser leurs espoirs personnels s’applique à tous les jeunes qui sortent de prison dès lors qu’ils ne donnent pas l’impression d’avoir renoncé à leur engagement. C’est une entreprise politiquement stupide et vouée à l’échec, mais profondément inhumaine et destructrice.
Salah est Palestinien, il est aussi Français. De ce fait nous demandons aux autorités françaises de mettre tout en œuvre pour qu’il puisse bénéficier des mêmes droits que les autres citoyens français vivant dans le ressort de compétence du Consulat général de France à Jérusalem.
Salah a le droit d’étudier, d’aller et de venir, le droit de vivre, tout simplement ! Les autorités françaises doivent se battre pour que ce droit lui soit reconnu.
Le Bureau national
Paris, le 30 mars 2015
Association France Palestine Solidarité (AFPS)
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