Jean-Baptiste Eyraud passé à tabac par les CRS: deux côtes cassées, silence radio ? (ATTAC France)
Publié le mardi, 22 octobre 2013 dans Communiqués de Presse, No Pasaran !
Ce qui s’est passé samedi après-midi place de la République à Paris est à la fois banal et indigne. Banal parce que la répression contre les mouvements sociaux est devenue une routine quotidienne dans notre pays, sous Manuel Valls comme sous Brice Hortefeux, et en particulier contre les sans logis ou les sans emploi.
Indigne parce que les forces de l’ordre ont dispersé violemment et illégalement un rassemblement déclaré de façon parfaitement légale par le DAL place de la République. Plusieurs mères de famille ont été frappées. Jean-Baptiste Eyraud, le porte parole du DAL, a été roué de coups de pieds alors qu’il s’était assis par terre en attendant de pouvoir sortir de l’encerclement policier auquel les manifestants étaient soumis. Il a eu deux côtes cassées. Pas de dépêche des agences de presse, pas un mot dans la plupart des quotidiens, silence à la radio.
Les CRS et leur hiérarchie présente sur place ce samedi 17 octobre ne pouvaient ignorer qui est Jean-Baptiste Eyraud. Depuis vingt ans il lutte avec le DAL contre l’indifférence et le silence qui entoure le drame des sans logis et des mal logés. Par son activité inlassable et son énergie communicative, il a permis aux sans logis de disposer d’un outil et une voix écoutée et respectée. Il contribue sans trêve à mettre à nu les contradictions entre les discours et les actes des politiciens, prolixes en promesses mais avares en réalisations.
En frappant Jean-Baptiste Eyraud, les forces de l’ordre n’ont pas agi au hasard: cibler une de ces figures les plus connues vise à répandre la peur dans tout le mouvement social. Ce gouvernement est aussi dur avec les démunis qu’il est prévenant envers les grands patrons et banquiers. La Préfecture de Paris et Manuel Valls doivent cesser leurs agissements brutaux et illégaux. Le gouvernement doit appliquer la loi DALO, le droit à l’hébergement, les réquisitions de logement. En s’engageant dans une politique répressive indigne, le gouvernement saccage les principes de solidarité et de justice, seuls à même de faire barrage à la droite extrême.
Attac France,
INDIGNONS NOUS !!!
La chasse aux pauvres continue…
La misère est un délit condamné par des voyous qui nous gouvernent…
Jean-Baptiste Eyraud a été battu comme un vulgaire chien par les CRS , bilan : deux côtes cassées .
Voilà les affres de la violence qui réapparaissent…
Mais qui sont ces rockvailers dressés pour tuer ?
Les recrues chez les CRS se font ils chez les skinhead ?
Soyons vigilants, ne laissons pas notre liberté que tant d’hommes ont défendue parfois au prix de leur vie aux mains de gouvernants peu scrupuleux des valeurs républicaines… l’humanité est en danger et par de telles méthodes de grandes menaces sont à nos portes…
Un jour, une heure de vertueuse liberté. – Vaut une éternité entière d’esclavage – Joseph Addison
(*): extrait du communiqué du DAL après les « incidents » de samedi derniers (http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-pierre-anselme/201013/halte-la-repression-policiere-contre-les-mal-logees)
Les mal logéEs en lutte remercient les militantEs des organisations solidaires de la place de la République (AITEC, ATTAC, Jeudi noir, Indignés, Solidaire, Alternatifs, EELV, PG …) Et remercient particulièrement les militantEs de la « fanfare invisible », qui ont permis de rendre l’atmosphère plus respirable, ainsi que les musiciens et artistes de la Fédération des arts de la rue qui organisaient un festival à l’autre bout de la place.
Ils remercient les élus dont Danièle Simonet, candidate PG à Paris, Jacques Boutault, maire du second arrondissement et jean Jacob Bicep, député euro EELV, Jean François Pellissier, élu régional des Alternatifs qui ont apporté leur soutien sur place .
Quand la répression répond au mal-logement :criminalisation de la misère et violences policières (Fondation COPERNIC)
Soyez le premier à poster un commentaire.