»
Écrire donc, envers et contre tout, sans illusion aucune sur le pouvoir de ces mots. Ecrire pour témoigner et résister, autant que faire se peut, au triomphe du parti de l’ordre.
Au lendemain du massacre des journalistes de Charlie Hebdo par les frères Kouachi et avant même l’attaque du supermarché kasher de la porte de Vincennes par Amedy Coulibaly, le quotidien Le Monde titrait : « Le 11-Septembre français. » Pour faire bonne mesure, le spécialiste de l’islam Gilles Kepel évoquait « un 11-Septembre culturel » et n’hésitait pas à saluer le « réarmement moral, au sens noble du terme » et le « nouveau consensus sur les valeurs » établis aux Etats-Unis peu après les terribles attentats de New York et de Washington. Un modèle pour la France.
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