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Espagne: des militants de gauche jouent les Robin des Bois contre la crise

 Le 17 septembre 2011, à LISLE sur TARN, Juan Manuel GORDILLO  SANCHEZ défendait devant plus de 600 personnes l’expérience de démocratie directe menée dans la ville andalouse de MARINALEDA, dont il est le maire depuis plus de 30 ans.

http://alternatifs81.fr/?p=2803 

http://alternatifs81.fr/?p=2936

Pour lui, comme des millions de travailleurs et de citoyen-nes qui, en Espagne, subissent lrs effets de la politique de rigueur imposée par la Troika et mise en oeuvre par les gouvernements successifs, la lutte continue et s’amplifie. Après de nouvelles occupations de terre, face à des latifundistos andalous arrogants et sans scrupule, c’est par une opération de récupération populaire dans des supermarchés qu’ils ont continué cette lutte.

Ci-dessous,   un article du Nouvel Observateur.fr  et des liens vers d’autres articles. Le combat , mené s’amplifie en Andalousie, comme en témoignent ces deux articles: http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/08/15/la-croisade-d-un-maire-contre-les-consequences-de-l-austerite-en-espagne_1746442_3214.html
http://www.liberation.fr/monde/2012/08/17/le-robin-des-bois-espagnol-vole-de-la-nourriture-pour-la-distribuer-a-des-associations_840101?xtor=rss-450  http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/29/un-robin-des-bois-en-andalousie_1752766_3232.html


Les Alternatifs du Tarn saluent cette lutte et ces actions. Ils apportent à Juan Manuel GORDILLO SANCHEZ et à ses camarades, leur salut fraternel ainsi que leur total soutien face à la répression qui menace.

Dans le Nouvel obs

Espagne: des militants de gauche jouent les Robin des Bois contre la crise

le 08-08-2012

Un groupe de militants de gauche a créé le scandale en Andalousie, jouant les Robin des Bois en s’emparant mardi de chariots de supermarché remplis de nourriture pour dénoncer les inégalités, dans cette région d’Espagne où la crise et le chômage font des ravages.

Mené par Juan Manuel Sanchez Gordillo, élu local au franc parler et à la barbe grise, député régional du petit parti de gauche Izquierda Unida et maire du village de Marinaleda, le groupe a mené des actions coup de poing dans deux supermarchés de Ecija et Arcos de la Frontera, deux villes d’Andalousie.

Les militants en sont ressortis en poussant des chariots remplis de pâtes, d’huile, de biscuits et d’autres produits alimentaires, en affirmant vouloir les redistribuer à des cantines populaires.

L’affaire fait scandale.

Les grands partis politiques, à droite comme à gauche, dénoncent une action hors-la-loi. La chaîne de supermarchés Mercadona, l’une des deux visées par le raid, a porté plainte, et le ministère de l’Intérieur a lancé mercredi un mandat d’arrêt contre les membres du commando.

Mais ceux-ci, pour beaucoup des ouvriers agricoles, étaient tranquillement installés pendant ce temps, entre tables de pique-nique et tentes de camping, dans une propriété en pleine campagne andalouse, Las Turquillas, à l’est de Séville entre les petites villes de Osuna et Ecija.

Depuis 16 jours, ils occupent cette finca de 1.200 hectares, appartenant selon eux au ministère de la Défense, pour réclamer une meilleure répartition des terres dans cette région du sud de l’Espagne où se perpétue la tradition des grands propriétaires terriens.

« Ce que nous avons fait, c’était saisir de la nourriture pour la remettre à des cantines sociales », explique José Caballero, un responsable du Syndicat andalou des travailleurs (SAT), qui participe au campement.

« Si cela est un délit, qu’ils nous arrêtent tous, sans problèmes. Nous sommes là ». « Pour nous, ce qui est inhumain et illégal, c’est que des gens soient obligés de fouiller dans les poubelles pour se nourrir ».

La crise qui sévit en Espagne est particulièrement dévastatrice en Andalousie, où 33,92% de la population est au chômage.

Plus d’un tiers de la population au chômage en Andalousie

« Le franquisme est de retour », tempête Juan Manuel Sanchez Gordillo, qui a mis en place à Marinaleda, la commune de 3.000 habitants dont il tient les rênes depuis plus de 30 ans, un système de démocratie participative connu dans toute l’Espagne.

« Pourquoi n’arrêtent-ils pas les banquiers qui volent des milliards? », lance-t-il, installé avec ses compagnons à l’ombre d’une cabane en bambous.

Et il promet: « Si la Garde civile nous jette dehors, nous reviendrons ».

« Le moment est arrivé de mener des actions qui frisent l’illégalité, parce qu’il y a des gens pour qui tout va mal, et nous ne pouvons par rester les bras croisés », ajoute José Caballero.

L’affaire des supermarchés a provoqué l’indignation du Parti Populaire, de droite, au pouvoir à Madrid. « C’est le chemin de la violence, le chemin de l’illégalité », lance Rafael Salas, député du PP andalou.

Mais pour Izquierda Unida, le parti écolo-communiste qui participe au gouvernement andalou, en coalition avec les socialistes, le contexte de crise peut expliquer ce coup d’éclat d’un de ses élus.

« Cela a un caractère symbolique et ouvre un grand débat dans l’ensemble de la société », souligne Diego Valderas, vice-président IU du gouvernement andalou, même s’il affirme « ne pas partager » cette action sur la forme.

Dans une Espagne minée par la crise, le droit à la nourriture, comme celui au logement, est devenu le combat de nombreux militants et associations.

Et à plusieurs centaines de kilomètres au nord, en Catalogne, une autre affaire suscite l’émoi: la ville de Girone a annoncé mardi avoir installé des cadenas sur les poubelles des supermarchés pour empêcher toute récupération de nourriture.

Liens vers d’autres medias:

http://www.lepoint.fr/monde/espagne-des-pillages-de-supermarches-au-nom-de-la-crise-10-08-2012-1494890_24.php
http://www.ledauphine.com/economie-et-finance/2012/08/11/ils-pillent-des-supermarches-pour-donner-aux-pauvres
http://www.rtl.fr/actualites/economie/article/en-espagne-ils-pillent-des-supermarches-pour-donner-aux-pauvres-7751541371

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