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SORTIR du NUCLEAIRE. . . VITE !

Publié le mercredi, 20 juillet 2011 dans Ecologie, Les Alters dans les luttes

Les Alternatifs du Tarn, partisans d’une sortie rapide du nucléaire, sont membres (depuis la fondation en 2008) du collectif « Sortir Du Nucléaire Tarn et promouvoir Les Énergies Renouvelables » (SDN 81).

Ils veulent partager avec vous ces 2 articles du collectif SDN 81.

Tchernobyl, Fukushima… à qui le tour?

Nous n’avons pas attendu une catastrophe comme celle de Fukushima pour demander aux peuples du monde de prendre en main la décision de sortir immédiatement du nucléaire.

Pour répondre aux défis énergétiques, pour sortir du nucléaire, pour réduire les gaz à effet de serre, il est urgent que nous reprenions en mains nos destinées afin de ne pas laisser aux générations présentes et futures les conséquences de nos choix.

25 ans après la catastrophe de Tchernobyl, 4 mois après celle de Fukushima, les mensonges perdurent.

Le choix de produire de l’électricité grâce à l’industrie nucléaire est une erreur inadmisisble, un non-choix pour les citoyen-ne-s et une aberration éthique.

Le fonctionnement normal des centrales nucléaires est une source de pollutions radioactives (rejets dans l’air, dans l’eau), mais chaque accident nucléaire est une catastrophe libérant une impressionnante quantité d’éléments radioactifs dont les conséquences sanitaires sont effroyables. Les effets de la radioactivité sur le corps humain sont pourtant connus. 

Ces éléments, les radionucléides ont pour la plupart des durées de vie dépassant l’imagination humaine ! (Exemples: la demi-vie de l’Uranium 238 est de 4,5 milliards d’année ! Celle du césium 137 est de 30 ans; celle de l’iode 131 est de 8 jours…)

La catastrophe de Fukushima est loin d’être terminée.

Nous vivons en direct une catastrophe: les explosions qui ont détruit partiellement la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (dont certains réacteurs ont vu leur cœur fondre et percer leur cuve) ont rejeté dans l’atmosphère des particules radioactives qui polluent actuellement (et pour longtemps) l’écosystème (les sols, l’eau…). Et nous avec évidemment !

Dans le meilleur des cas, l’eau utilisée pour refroidir les cœurs en fusion demandera plusieurs décénnies pour être dépolluée (même Tepco, l’entreprise exploitant la centrale, le reconnait). Et on ne parle pas des quantités d’eau qui se sont versées dans l’océan ou infiltrées dans les nappes phréatiques ! 

Les populations vivant autour de Fukushima sont prises en étau entre leur volonté de vivre sainement chez elles et la radioactivité invisible qui les obligent à fuir.

On dénombre + de 3000 suicides autour de Fukushima entre mars et juillet 2011. 

Nous sommes en droit de nous demander si les populations des alentours de Fukushima ne sont pas sacrifiées volontairement à titre expérimental : distribution insuffisante de pastilles d’iode (qui permettraient d’éviter les cancers tyroïdiens), populations exposées pendant plusieurs jours à des doses de radioactivité élevées (20 fois supérieures à la normale, et cela sous les conseils de l’IRSN). 

 Que les pouvoirs publics prennent l’inconséquent choix d’augmenter les normes de radioactivité admissibles afin que les doses relevées au Japon correspondent aux nouvelles valeurs arbitrairement fixées ou que les médias nous embrouillent (et se perdent eux-même) dans l’utilisation des termes et d’unités de mesure de radioactivité (millisievert/heure, microsievert/an, becquerel/an, becquerel/m3, becquerel par m2, Becquerel par kilogramme, radionucléides gazeux, radioéléments solides…) nous prouve (si besoin est) que la transparence n’est pas l’apanage de l’industrie nucléaire. 

                                      SORTIR DU NUCLÉAIRE : C’EST URGENT !

Pour en savoir plus et pour renforcer nos actions contre le nucléaire, pour développer les énergies renouvelables et pour promouvoir les économies d’énergies, contactez-nous et rejoignez-nous :

Envoyez vos coordonnées à ces adresses :

Sortir Du Nucléaire Tarn c/o Patrice Kappel

26, rue général de Gaulle

81200 Aussillon.

Mail : sortir-du-nucléaire.tarn81@laposte.net 

 Blog : http://sortirdunucleaire81.blogspot.com

‘ 09 50 15 14 75 (Patrice)

‘ 06 88 40 30 76 (Julien)                       

La Catastrophe de Fukushima aurait pu être évitée.

Le Japon vient d’être victime d’une triple catastrophe : un séisme, un tsunami, une série d’accidents industriels liés à la production électronucléaire. J’ai conscience que cet évènement a fait couler beaucoup d’encre (et ce n’est probablement pas fini), je me joins donc à ce concert de critiques acerbes.  

Au-delà de la tristesse qui m’étreint pour les victimes et leurs proches, c’est de la colère qui transpire de mes propos.

Cette catastrophe été prévisible, seule la date était inconnue. Ce sont des choix politiques, économiques et industriels (donc humains) qui ont l’essentiel de la responsabilité de ce gâchis :

– l’Humanité est capable d’envoyer des privilégiés milliardaires en orbite dans l’espace pour un voyage EXCEPTIONNEL mais ne serait pas en mesure de mesurer les mouvements des plaques tectoniques de notre propre planète ?

– l’aménagement du territoire lié à la densité des populations ont conduit à bétonner et habiter les côtes (le phénomène de tsunami est pourtant connu, surtout au Japon qui nous a donné ce nom vers la fin du XIX° siècle. Es-il possible de s’en protéger, surtout quand la vague rentre jusqu’à 5 km à l’intérieur des terres ?).

– le nucléaire est une industrie dangereuse, même si une partie de sa nocivité ne se voit pas à l’œil nu (sauf sur les cadrans des divers compteurs qui nous aident à mesurer la radioactivité*). Les diverses bombes nucléaires testées ont prouvé la puissance dévastatrice de cette forme d’énergie. La catastrophe de Tchernobyl nous a donné un signal d’alerte trop peu pris en compte.

À mes trois considérations s’ajoutent les propos de sismologues japonais. J’ai lu quelque part quelques mois avant le séisme de mars 2011 que le Comité de recherches sismiques du gouvernement japonais avait averti qu’un séisme de magnitude 8 avait 70% de probabilité de se produire dans les trente années à venir. Le sismologue japonais Ishibashi Katsuhiko (professeur à l’Université de Kobe), quant à lui, avait tenu un propos assez alarmant qui aurait pu être suivi de mesures concrètes :

–  » (…) À moins que des mesures radicales ne soient prises pour réduire la vulnérabilité des centrales aux tremblements de terre, le Japon pourrait vivre une vraie catastrophe nucléaire dans un futur proche (…) ». **

En désaccord avec les recommandations trop laxistes fixées par le comité d’experts chargés d’établir les normes sismiques des centrales nucléaires japonaises (auquel il participait) il démissionne. 

Si le Japon avait pris en considération les propos d’Ishibashi Katsuhiko, en serions-nous là ? Avec de tels taux de radioactivité ?  De plus, le réacteur N° 1 de la centrale de Fukushima-Daiichi devait être arrêté en février 2011. Hélas, il fut prolongé pour 10 ans.

Alors, faut-il le répéter ? L’industrie nucléaire (civile & militaire) est une industrie mortifère, polluante, dangereuse, coûteuse et insensée.

L’extraction de l’uranium est une catastrophe sanitaire pour les personnes vivant dans les régions où il est extrait. Aucune solution n’a été trouvée pour les déchets radioactifs (certains le sont pour des millions d’années). Rien, ou presque, n’est prévu pour le démantèlement des centrales en fin de vie. Les quantités d’eau utilisées par cette industrie sont impressionnantes. Les pollutions sont permanentes (sous prétexte de faibles doses…). Cette industrie se drape dans le secret-défense bafouant toute règle de démocratie. De plus, cette industrie est liée à la production d’armement…

Tout pousserait des êtres rationnels à sortir de l’impasse de cette forme de production énergétique.

De plus, des solutions existent pour continuer à vivre dans un confort équivalent : développement des énergies renouvelables décentralisées en consultation avec les citoyen-ne-s, réduction des consommations, chasse aux gaspillages, réflexions sur les besoins réels de notre société ultra consumériste…

Une rupture globale avec ce système est indispensable, inévitable, impérative. Il n’est pas trop tard pour enfin avoir, ici et ailleurs, le débat citoyen sur l’énergie dont les différents gouvernements nous ont toujours privés. Sortir du nucléaire est possible, il suffit d’en avoir la volonté et de faire en sorte que les populations (une fois informées) reprennent en main leurs destinées et le choix de leurs énergies.

Alors à quand une coopérative autogérée de production d’énergies renouvelables dans le Tarn ?

Patrice K

26 mars 2011 (à l’heure où j’écris, rien n’est terminé à Fukushima, la centrale avec ses réacteurs en fusion n’est plus maîtrisée).

* Dans le département du Tarn, nous sommes quelques-un-e-s à prendre des mesures de radioactivité à l’aide d’un compteur Radex. Jusqu’à aujourd’hui, aucune inquiétude. Les relevés effectués (entre 0,08 et 0,27 micro-Sievert) sont bien en dessous des seuils d’alerte.

 ** citation tirée d’un article paru le 11 août 2007 dans le quotidien International Herald Tribune/Asahi Shimbun

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