Dimanche 13 octobre, sur toutes les chaînes d’information, en boucle, les résultats de l’élection cantonale de Brignoles. Au 20h de TF1 et France 2, Marine Le Pen invitée d’honneur.
Plus tard, les piètres arguments de ceux qui hier, l’UMP, et aujourd’hui, le PS, ont nourri et nourrissent la désagrégation sociale, la perte des repères.
Il n’est pas utile de revenir beaucoup sur les éléments d’une dynamique politique en œuvre presque partout en Europe : les poussées identitaires et xénophobes, le rejet des oligarchies, comme d’une Union Européenne et de gouvernements, sous diverses étiquettes, à leur service.Ici une perméabilité de plus en plus forte entre l’extrême droite et la droite « classique », et un PS qui n’a pas renoncé à instrumentaliser le danger FN pour sauver sa peau aux Municipales, au risque de perdre sur tous les tableaux.
Mais le constat de la situation, la remise en cause d’un « front républicain », auquel les Alternatifs de Provence opposaient « une orientation basée sur une mobilisation antifasciste unitaire, une alternative aux politiques « austéritaires » en accordant la priorité à la réduction massive du temps de travail et, plus globalement, un projet alternatif de société redonnant espoir et perspective » ne suffisent pas.
Une question, essentielle est posée à tous les secteurs sociaux et politiques antilibéraux et anticapitalistes : la force du FN tient pour partie à notre propre faiblesse, à notre atonie.
Le ressort du vote FN est, bien sûr, le racisme mais, surtout, de plus en plus, l’abandon social et territorial. Comment la gauche de combat y répond-t-elle ? Comment sortir de la spirale des défaites, de l’ANI à la réforme des retraites, comment, surtout, opposer une alternative au chacun pour soi de la société de précarisation.
Le choix majoritaire des Alternatifs du rassemblement avec le Front de Gauche reposait en grande partie sur l’espoir que l’union pouvait faire la force. L’union ? La force ? alors qu’une partie du Front de Gauche persiste a tenter des alliances avec le PS, et que d’autres restent dans l’attente du miracle électoral qui verra » la vraie gauche dépasser le PS ».
Il ne s’agit pas ici de distribuer bons et mauvais points, mais de trouver la voie d’un large front social et politique. Celles et ceux qui privilégieront, quelle qu’en soit la forme, sectarisme ou opportunisme, l’intérêt à court terme de leur organisation sur le combat commun, vont perdre. Ils risquent, surtout, de contribuer à une défaite sociale et idéologique d’ensemble.
Quelles actions concrètes menons nous dans les milieux populaires qui votent FN ?
Que faisons-nous pour être utiles dans les milieux populaires ?
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