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Publié le mardi, 5 mai 2009 dans Alter'actu, Communiqués de Presse

Castres, le 5 mai 2009

  • La ″ronde infinie des obstinés″ des enseignants-chercheurs mobilisés contre la privatisation de l’université, tourne depuis des semaines sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris. Elle témoigne du degré de combativité de certains secteurs du mouvement social.
  • Le 21 avril, la colère des salarié-e-s de l’usine Continental a éclipsé l’opération de N. Sarkozy vi-sant à remettre la logique sécuritaire au coeur du débat public.

La situation sociale et politique se caractérise par de fortes potentialités de mobilisations et de luttes radicales, mais également par un risque réel de voir le pouvoir reprendre la main en divisant et ré-primant, en rassemblant un « bloc de la peur ». Ceci dans un contexte de forte remise en cause du capitalisme, sans débouché social et politique crédible.

La mobilisation du 1er Mai est sans commune mesure, par son ampleur, avec les manifestations des années précédentes. La question de l’élargissement du mouvement de protestation populaire contre la droite et le MEDEF est posée.

S’en tenir à dénoncer les « directions syndicales » serait trop facile. Celles-ci sont confrontées à un choix stratégique : laisser la démobilisation s’installer ou au contraire participer à amplifier celle-ci en l’ancrant dans la durée.

Des secteurs combatifs larges s’expriment, dans les entreprises menacées de liquidation pure et sim-ple ou de plans massifs de licenciements, comme dans l’Enseignement ou dans le secteur hospita-lier.

La question d’une expression massive des salarié-e-s confronté-e-s aux plans de licenciements est posée, comme celle de la jonction entre secteurs en lutte. La réponse est sans doute dans la combi-naison d »initiatives centrales, comme une marche nationale contre les licenciements, et de victoires partielles comme la reprise d’entreprises par les travailleurs/ses.

De telles perspectives ne se décrètent pas. Elles ne peuvent être initiées par les organisations politi-ques, fussent-elles radicalement à gauche. Elles sont l’affaire des salarié-e-s elles/eux mêmes.

En revanche, il est de la responsabilité des organisations politiques de la gauche et de l’écologie de gauche de manifester ensemble leur solidarité, et leur convergence sur des objectifs communs.

Les Alternatifs participeront à reconstituer le cadre unitaire et propositionnel qui s’était manifesté avant la journée de mobilisation du 29 janvier 2009.

Il y a urgence pour que la résignation et la peur ne noient pas la colère sociale, pour que les secteurs combatifs ne soient pas laissés isolés, pour que les convergences sociales se réalisent, comme c’est en partie le cas pour le droit à la Santé et à l’Education, pour que des propositions claires et unitaires s’expriment sur les services publics, contre les plans de licenciements, pour de réels droits d’inter-vention et de contrôle des travailleurs/ses dans l’entreprise, en liant toujours enjeux sociaux et éco-logiques.

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