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Les Alternatifs pour une autre refondation de l’école. Manifestation nationale pour l’Education samedi 6 avril Paris

Publié le vendredi, 29 mars 2013 dans Autogestion, Education, Gauche de combat, Les Alters dans les luttes
 Ap5-142x300rès le bluff de la concertation estivale dont ont été exclus les jeunes, les parents d’élèves et les personnels, le gouvernement nous délivre son vrai projet politique : une loi d’orientation très vague qui sera précisée au fur et à mesure par décrets, comme viennent d’être signés les décrets sur les rythmes scolaires, le transfert aux régions de la carte de la formation professionnelle et de l’orientation. Et les textes officiels parus fin Mars envisagent ouvertement de faire appel aux familles pour financer les activités complémentaires. Un premier pas vers une école payante est franchi.

NON AU DEMANTELEMENT DU SERVICE PUBLIC D’EDUCATION – MAINTIEN DE LA GRATUITE DE L’ECOLE

Des postes ont été créés mais en nombre insuffisant pour combler les suppressions opérées sous le quinquennat de Sarkozy, compenser les départs en retraite et tenir compte de l’évolution démographique. Une lutte résolue contre l’échec scolaire nécessite d’autres moyens matériels et d’autres mesures plus ambitieuses.

Une reprise annoncée de la formation initiale des maîtres est une bonne nouvelle, mais l’on sait que ce n’est pas suffisant. Les contenus de formation, les recrutements et pré recrutements doivent faire l’objet d’un large débat. Les contenus d »enseignement, les programmes de 2008, le socle commun, les évaluations à tout vent, le fichage des élèves, le management libéral des personnels, le rôle infantilisant de la hiérarchie et les injonctions à obéir remettant en cause les libertés pédagogiques des enseignant-e-s, le collège et le lycée ….


Tout cela reste intact. Il est grand temps de s’emparer des ces questions et de redéfinir ensemble les méthodes, les contenus et les buts de l’école.

UNE AUTRE REFONDATION EST NECESSAIRE

Refonder l’école c’est lui donner d’autres bases et une autre orientation que celles de l’école publique version Vème république. C’est aussi opérer une véritable rupture avec les orientations imposées par les orientations européennes, les préconisations de Bologne, de l’OCDE et du traité de Lisbonne, conformes aux intérêts du patronat.

Les réformes à la marge proposées par Peillon ne remettent pas en cause les caractères inégalitaire, compétitif et élitiste du système scolaire. La refondation doit être pensée comme partie intégrante d’un projet global de transformation de la société.

Parce que l’école prépare la société de demain, qu’elle est la société de demain c’est l’ensemble des citoyen-ne-s qui doit pouvoir s’exprimer sur ce sujet. Quelle éducation citoyenne ? Quelle prise en compte des différences ? Comment passer d’une école du chacun pour soi à une école de la coopération entre tous et toutes, seule véritable école du respect et d’émancipation libératrice ?

UNE VERITABLE REFORME DES RYTHMES SCOLAIRES EST INDISPENSABLE

S’il est vrai que la journée scolaire est trop lourde pour les élèves, ce que propose la loi s’avère insuffisant pour rééquilibrer intelligemment la journée de l’enfant. Mais cette réforme de manière cachée, remet en cause d’une part la gratuité de l’école ; d’autre part l’unicité de l’enseignement : les enseignements sportifs, culturels et artistiques pourraient être confiés à d’autres intervenants non enseignants. On retrouve insidieusement la tentation réactionnaire d’une école du « lire, écrire, compter » .

Pour réussir une véritable transformation des rythmes qui ne soit pas imposée et qui ne mette pas à mal les collectivités territoriales pauvres et les communes rurales, il est urgent à la fois de revoir les politiques fiscales mais aussi d’agir en concertation avec l’ensemble des acteurs de l’école (enseignants, parents jeunes, personnels des écoles, collèges et lycées, élus …).

Comme le montrent les grèves à Paris et sur l’ensemble du territoire le 12 février, l’ensemble du personnel exprime une inquiétude réelle sur la mutation d’une école où les inégalités territoriales seront accrues, où la privatisation de l’enseignement se fera en catimini.

UNE VERITABLE REFONDATION PASSE PAR LE RETRAIT DE LA LOI PEILLON ET l’ABROGATION DU DECRET SUR LES RYTHMES SCOLAIRES. C’EST A NOUS DE L’IMPOSER PAR NOS MOBILISATIONS !

Depuis janvier des assemblées générales d’enseignant-e-s se tiennent dans de nombreux établissements scolaires et dans de nombreuses villes. Ensemble, enseignants, usagers et parents, partenaires de l’école, initions des Assises de l’Ecole pour une véritable refondation du système scolaire.
Organisons à la base dans les établissements , dans les communes, dans les départements des forums locaux pour la refondation de l’Ecole associant jeunes, citoyen-ne-s, parents, élu-e-s, personnels enseignants et non enseignants, syndicats, mouvements pédagogiques et partenaires de l’école.

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