Utilisation des machines à voter : A quand le moratoire demandé par le Parti Socialiste en 2007 ?
Publié le jeudi, 7 février 2013 dans Communiqués de Presse, Elections
Depuis 2004,c’est plus d’un million de français qui sont contraints d’utiliser des machines à voter, système opaque et dont les résultats sont invérifiables. A ce jour aucun débat public n’a jamais eu lieu sur la question du vote électronique. Les machines à voter du fabricant NEDAP (80% du parc installé en France en 2007!) ont pourtant été largement remises en cause dans la majorité des pays européens tentés par l’aventure de la dématérialisation des scrutins électoraux. En 2012, c’est le gouvernement irlandais qui a décidé de mettre au rebut les 7500 machines à voter NEDAP acquises il y a dix ans pour 54 millions d’euros. Leur fiabilité ne pouvant pas être assurée, elles n’ont jamais été utilisées ! Comble de la gabegie, le gouvernement irlandais a du mettre la main à la poche pour leur destruction. En 2007, le Bureau National du Parti Socialiste avait alerté sur le manque de fiabilité des machines à voter utilisées en France et demandait clairement et solennellement un moratoire sur leur utilisation.
Fin décembre 2011,les Alternatifs avaient adressé une lettre ouverte au Parti Socialiste rappelant son appel à moratoire et invitant les maires socialistes, qui continuent, depuis 2004, d’imposer à leurs concitoyens l’utilisation d’ordinateurs de vote,à revenir à l’organisation de scrutins avec urnes transparentes et bulletins papier. Cette sollicitation est restée lettre morte.
Aujourd’hui le Parti Socialiste est au gouvernement et a toute
latitude pour mettre en
oeuvre ce qu’il réclamait en 2007. Aussi
solennellement que le Parti Socialiste avait interpellé le
gouvernement UMP en 2007, Les Alternatifs demandent aujourd’hui :
– que le Ministre de l’Intérieur Manuel Valls donne instruction aux
préfets d’interdire toute utilisation des machines à voter lors des
scrutins de 2014.
– qu’un débat national, associant citoyenNEs, associations,
partis politiques et parlementaires, soit organisé afin d’évaluer les
avantages éventuels et les dangers potentiels du vote électronique.
Les Alternatifs
6 février 2013
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