Publié le
lundi, 3 décembre 2012 dans
Communiqués de Presse, International
Communiqué des Alternatifs,
Ce 29 novembre 2012, 67 ans jour pour jour après la résolution des Nations Unies sur le partage de la Palestine créant deux États sur ce territoire, 138 pays sur 188 ont voté pour l’admission à l’ONU de la Palestine comme état observateur non membre. Seuls 9 États, entrainés par les États-Unis et Israël s’y sont opposés. Le résultat de ce vote montre que, en dehors du monde occidental (Amérique du Nord, Europe, Océanie), la cause palestinienne bénéficie d’un très large consensus.
Le texte adopté fait référence aux résolutions 181 (plan de partage) et 194 (réfugiés) des Nations Unies. Les frontières du futur État de Palestine doivent être celles de 1967 et sa capitale Jérusalem-Est.
Les Alternatifs s’associent à la joie manifestée par le peuple palestinien, aussi bien en Cisjordanie qu’à Gaza, à l’annonce de ce vote, qui est aussi une reconnaissance de sa capacité à résister.
Ils dénoncent le double langage des USA et de certains pays de l’UE dont les discours sous couvert d’une pseudo relance du « processus de paix » défendent la création d’un État palestinien mais dont les actes consistent à voter contre ou à s’abstenir.
Cette victoire diplomatique de la Palestine ne modifie pas la donne sur le terrain, à savoir la poursuite de l’occupation, de la colonisation (Israël défie l’ONU en annonçant au lendemain du vote la construction de 3000 nouveaux logements dans les colonies) et du blocus de Gaza. Cette admission de la Palestine lui permettra de saisir directement les instances internationales telles que la CPI ce qui pourrait constituer un pas en avant.
Dans la logique de son vote à l’UNESCO l’an dernier, et à l’ONU cette année, la France doit reconnaître l’État de Palestine et s’impliquer davantage, aussi bien auprès des autres pays de l’UE que de l’État d’Israël, afin de contraindre ce dernier à respecter enfin le droit international qu’il bafoue depuis sa création. En effet, la solution ne pourra émerger que lorsque les pays dominants, en premier lieu les États-Unis et l’UE imposeront à l’État d’Israël, par des sanctions, le respect du droit international. Seule, la reconnaissance de l’intégralité des droits du peuple palestinien est à même de ramener la paix.
Mais cette victoire diplomatique doit être l’occasion de développer le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien, élément essentiel de son combat.
Application du droit international, rien que le droit, tout le droit !
Les Alternatifs, 2-12-2012
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