L’autoroute sur la voie de l’abandon… ou le retour à la raison
Communiqué de presse du Collectif RN 126
Abandonner le projet autoroutier et travailler raisonnablement sur le désenclavement Castres – Mazamet, voilà des propos du président du Conseil Général du Tarn T. Carcénac que nous ne pouvons qu’approuver. Cela fait 5 ans que le collectif RN126 pousse en ce sens, pour que soit trouvé le meilleur compromis entre besoins, moyens et solutions pour désenclaver le bassin d’emploi. Et la solution ne passe pas par cette autoroute inadaptée et hors de prix, même si le maire de Castres P. Bugis persiste encore à vouloir tromper le citoyen sur le coût déraisonnable de l’autoroute. P. Bugis serait bien inspiré de (re)lire les estimations de la DREAL datées de mars 2012 : le coût minimum de l’autoroute, c’est à dire sans l’échangeur que P. Bugis exige, est évalué par la DREAL à 396 M€3, et s’élèverait à 540 M€ selon le tracé et les échangeurs4.
Ne laissons plus un ministre (Perben) et quelque lobby local définir entre eux leur solution de désenclavement, mais laissons les collectivités territoriales impulser à la DREAL la recherche de la meilleure solution au bénéfice de tous. Pendant cinq ans, les collectivités n’ont pas pu aborder d’autres solutions que l’autoroute, contraintes par le choix imposé de l’Etat de n’étudier que lamise en concession Castres – Toulouse.
Nous nous réjouissons donc de cette prise de position pour l’abandon de l’autoroute, une première étape nécessaire pour aborder enfin les solutions alternatives, exclues du débat public de 2009. Ces solutions existent, nous les avons chiffrées et développées tout au long de ces 5 dernières années.
Elles passent en priorité par l’aménagement raisonné et adapté section par section de la route nationale 126 (et en priorité Castres – Soual) et de l’axe Castres – Mazamet, mais aussi par le développement d’un véritable service de car régional performant entre Castres et Toulouse est et sud–est, en complémentarité du train, et de navettes gratuites Castres – Soual.
Toutes ces solutions peuvent être mises en oeuvre rapidement, sans passer par des processus longs, coûteux et incertains comme celui de l’autoroute. Il suffit d’une volonté forte des collectivités, départements et région, pour que se mette en place un véritable « travailler ensemble » entre citoyens, élus, entreprises, associations, et engager au plus vite ces solutions.
Et nous comptons bien rester présents et force de proposition sur ce nouveau dossier des alternatives à l’autoroute.
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