Des expulsions, comme s’il en pleuvait !
Suzilène, lycéenne Capverdienne de 18 ans et demi, élève du LP Valmy à Colombes (92) a été expulsée le 12 octobre, au bout de douze jours de rétention. Le ministère de l’Intérieur arrache à sa mère et à son petit frère une toute jeune majeure en l’exilant dans un pays où elle n’a plus d’autre attache que sa grand-mère de 83 ans. Le maniement de l’insinuation et de la calomnie est systématisé dès qu’il y a mobilisation : Suzilène a, en effet, été présentée comme une « délinquante », ce qu’elle n’est pas, ses enseignants et ses camarades en témoignent.
N. SARKOZY a annoncé le 18 septembre que « le chiffre exact » et « final » des étrangers qui ont été « régularisés au titre de la circulaire du 13 juin 2006 est de 6.924 personnes ». Or dès le lendemain certains préfets annonçaient à la presse locale ne pas avoir terminé l’instruction de toutes les demandes. Après avoir suscité un grand espoir chez les familles et les jeunes concernés, cette procédure de régularisation provoque un lourd sentiment d’injustice et de tromperie.
Devant la fin de l’hébergement d’urgence en hôtel pour 23 familles sans papiers de Toulouse, programmée le 16 Octobre, le Réseau Education Sans Frontières de la Haute Garonne appelle à un rassemblement de soutien à ces familles sans papiers en danger… et les soutiens à être prêts à toute initiative de solidarité dans la durée. Une centaine de personnes -dont 48 enfants scolarisés- se retrouvent à la rue.
Le préfet du Tarn a accepté que le RESF lui expose une demande de recours pour la famille albigeoise non régularisée, mais il n’est pas revenu sur sa décision d’expulser cette famille, nous devons donc être toujours mobilisés pour les protéger. A Castres, en ce moment, plusieurs familles ont fait appel au Réseau Education sans Frontières.
Face à ces expulsions massives, les Alternatifs du Tarn invitent les citoyen-ne-s à se mobiliser en participant aux actions du Réseau Education sans Frontières du Tarn (réunions tous les jeudis à Albi et à Castres au local de la FCPE) et à signer la pétition : www.placeauxdroits.net.
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