Refuser la société de répression…
Castres, le 1er septembre 2006
REFUSER LA SOCIETE DE REPRESSION ET DE DELATION DE SARKOZY : UNE URGENCE SYNDICALE ET PEDAGOGIQUE
Dès la session extraordinaire de septembre du parlement, va être examinée la loi dite « de prévention de la délinquance », véritable clé de voûte du système liberticide et de ségrégation social construit par le gouvernement, en cohérence avec les lois Perben I et II, « Sécurité » quotidienne puis intérieure, CESEDA… et avec la remise en cause de l’ordonnance de 1945. Les Alternatifs du Tarn appellent à se mobiliser pour faire échec à cette loi qui parachèverait la société sécuritaire répressive et de contrôle social, sans tirer les conséquences de la mobilisations des jeunes des banlieues, la lutte contre le CPE et remettrait profondément en cause la nature des missions, des obligations, des responsabilité et des pratiques des enseignants comme des autres personnels de l’EN et des travailleurs sociaux …
Ces lois transformeraient les enseignants en informateurs pas toujours conscients, l’école en système de fichage et de surveillance sociale. Les nouveaux pouvoirs dans le traitement individuel des situations seront d’autant plus dangereux qu’ils s’exercent sur tous les secteurs concernant la jeunesse (et ce dès le plus jeune âge) et la famille. Le dispositif impliquera tous les personnels contraints de mettre en commun leurs informations, y compris confidentielles (« secret partagé »). Ces mesures exclusivement répressives, pouvant aller jusqu’à l’enfermement des jeunes, et instituant comme sanctions pénales… l’exécution de travaux scolaires, sont présentées comme une solution aux difficultés des élèves et des enseignants. Ces réponses sécuritaires pour des jeunes en construction ne feront qu’aggraver les tensions en détruisant l’indispensable relation de confiance entre les élèves et les adultes des équipes.
FAIRE ECHEC AU VOTE DE LA LOI ET RESISTER
D’ores et déjà les travailleurs médico-sociaux lancent mot d’ordre de résistance en appelant à boycotter tous les fichiers et à ne transmettre aucun renseignement susceptible de stigmatiser et pénaliser les familles. Des maires ont déjà fait savoir qu’ils refusaient ce dispositif. Les Alternatifs du Tarn invitent l’ensemble des maires et des parlementaires à prendre position ainsi que les personnels enseignants directement concernés par ces nouveaux dispositifs qui transforment les conditions d’exercice de leur métier à :
- se mobiliser immédiatement pour le retrait de la loi
- entrer en résistance : en étant particulièrement circonspect sur les rapports concernant les élèves, en refusant les demandes de l’administration et des maires (boycott de la base élève et autre fichages, signalements…)
- construire des solidarités entre tous le personnels qui refuseront de mettre en place ces projets liberticides
- se joindre aux actions impulsées par le collectif national unitaire contre la délation ¡
(site national : http://www.abri.org/antidelation/_Collectif-National-Unitaire_ ).
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