La nouveauté, cette fois…
Paru dans le numero 62 de Confluences.
La nouveauté cette fois, ce sont ces appareils souffleurs d’air frais qui ont rendu l’atmosphère plus respirable (au sens propre évidemment), mais dont le bruit m’a privée d’une partie des débats… Bah, faut-il vraiment le regretter ?
SUSPENSION…
… de séance à propos de la délibération intitulée « Développement durable – délégation de service public local de production et de distribution d’énergie calorifique – choix du délégataire et contrat de délégation ». Le Maire a proposé d’ajourner cette délibération, car la filière bois du Tarn risque d’être perturbée par l’installation de « Granudoc » dans une autre région que Midi-Pyrénées et peut-être cela pourrait-il avoir une influence négative sur l’approvisionnement en bois des chaudières. B. Raynaud et B. Desveaux ont tenté de montrer que les deux projets n’étaient pas liés, que le dossier présenté à la délibération de l’assemblée municipale ne méritait pas d’être retardé. D’où la suspension de séance ! Vous ne savez pas comment ça se passe ? Une partie des conseillers disparaît dans la salle des mariages, d’autres vont fumer leur cigarette à l’extérieur, d’autres restent sur place et discutent avec le public. Et puis tout le monde revient et le Maire annonce que la discussion sur cette délib est maintenue. La discussion a lieu et la délib est votée à l’unanimité ! Il est rare que Pascal Bugis revienne sur une proposition (ici l’ajournement) qu’il a déjà énoncée : je n’ai pas demandé, mais je suppose que les journalistes n’étaient pas autorisés à laisser traîner leurs oreilles dans la salle des mariages… Qu’est-ce qui a bien pu se dire ? Cela cache-t-il quelque chose de non dit ? Quelle est la stratégie du Maire dans cette affaire ?
STATIONNEMENT
Le rapport de la CEREP a soulevé une fois encore cette question qui « titille » fortement les Castrais. Débat entre Ph. Guérineau, Ph. Fournier, L. Marty, P. Fabre, B. Raynaud et P. Bugis. Il en ressort que le parking programmé Place Soult ne se fera pas en 2006… et peut-être jamais ! On a appris aussi que 46 % des gens qui stationnent paient (donc que 54 % font la grève des horodateurs). Mais aussi que la verbalisation des contrevenants ne saurait être impitoyable ! L’attractivité (commerciale) du centre ville est inférieure à celle des grandes surfaces périphériques, d’où la question : comment rendre le centre ville attractif ? Le débat s’est achevé sur l’exemple italien (l’automobile bannie des centres villes) présenté par P. Bugis. Mais ce dernier s’est empressé d’affirmer que les mentalités ne sont pas prêtes en France et donc, que, comme dans beaucoup d’autres villes moyennes, Castres ne créera pas un centre réservé aux piétons. Quant à la privatisation du stationnement, le Maire admet qu’il peut poser débat, mais une fois encore qu’il assume le choix effectué par la municipalité actuelle.
FACADES
La proposition de subvention pour aider à la restauration des façades (centre ville) a amené une passe d’armes concernant celle dont le bénéficiaire est l’association « Les Amis de Saint Benoît » (33 331€). Proposition déjà repoussée lors de deux conseils municipaux précédents et maintenue cette fois, pour sa 3ème apparition : il s’avère que cette association, après un long sommeil (depuis 1944 ?), a réactivé son « administration » en février 2006. Son « nouveau » président : l’abbé B. Négrier. Cette délib n’a pas rallumé une guerre de religion, mais a quand même laissé planer dans la salle du Conseil Municipal comme un gros malaise… Mon maître aurait sans doute marqué son étonnement : pourquoi les contribuables castrais devraient-ils financer les façades d’une association dont le but est de faire en sorte « que ses revenus [venant de baux et locations] aillent aux pauvres de la paroisse de la Platé ». Justice sociale ou charité ? Mais c’est un autre débat !
OBSERVATIONS…
… de la Chambre Régionale des Comptes « sur les comptes et la gestion de la ville de Castres ». C’était la 61ème et dernière délib de la soirée… et le débat a pourtant duré une heure ! Beaucoup de critiques de l’opposition, reprenant les observations du rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur l’endettement de la ville (reporté sur les générations à venir), la gestion du personnel municipal et l’ARTT. Parmi les interventions, je retiendrai celle de B. Raynaud s’adressant au Maire : « Votre gestion n’est pas très différente des précédentes » (et inversement, sans doute ?), de Mme Dayon (par la voix de Mme Decomte) : « Je ne suis pas sûre que vous ayez fait ce qu’il fallait pour redresser cette situation », mais surtout le magistral exposé de Jacques Limouzy qui a relativisé l’importance de ce rapport (pas injonctif) et rappelé que le pouvoir réel est exercé en démocratie par des élus désignés par le peuple ayant offert au scrutin des orientations politiques claires, tranchées par le vote des citoyens. Ce qui a permis à P. Bugis d’affirmer « on va continuer comme ça, ces choix, nous les assumons ! On a choisi d’être responsables. Nous avons dégradé volontairement notre capacité d’investir. » Quant à l’ARTT, le personnel municipal ne perdra pas sa semaine de Noël : « On est dans l’illégalité, mais on ne reviendra pas là-dessus ». Encore un petit effort, et bientôt la ville apportera son soutien aux « faucheurs volontaires » !
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