Manque d’appétit
Paru dans le numéro 85 de Confluences.
Je viens de manquer deux séances successives du conseil municipal de Castres. Sans doute parce que depuis des années que je suis ces débats, mon appétit a décru au fil des séances, tant elles se ressemblent, même avec des ordres du jour différents !
La « droite Castraise » est prévisible dans ses positions et ses réactions (fausse indignation, autoritarisme, coups bas, etc…). Quand elle pourrait se trouver gênée, « le chef » ne manque jamais de rappeler que « son équipe » a été élue sur un programme : c’est donc celui-ci qui va être appliqué ! Point barre ! Philippe Folliot, quant à lui, se contente de contester à la marge (le C.O. par exemple) pour alimenter une rivalité électoraliste avec Pascal Bugis, mais sur le fond qu’est-ce qui les sépare ? Sans doute pas leur position sur l’armée Française en Afghanistan !
Rassemblement à Castres contre la piraterie Israélienne
La « gauche Castraise » élue est prévisible dans son comportement et ses angles d’attaque sont toujours les mêmes. Lisez l’ordre du jour et vous saurez quelles délibérations susciteront un débat (prévoir un casse-croûte !). Une fois la passe d’armes « obligatoire » terminée, rassurez-vous, tout rentrera dans l’ordre. Les médias avides de petites phrases sont gourmands de leurs interventions, lorsque Samuel Cèbe et Philippe Guérineau coiffent leur toque de chefs. Avec, pour le premier, toutes les incohérences de son parti (le PS) : comment, après avoir dénoncé les dangers de la vidéo-surveillance, peut-on s’abstenir au moment du vote sur l’installation des caméras à Castres ? Pour le second, son ironie mordante met parfois les rieurs de son côté : c’est déjà ça !
Les séances du Conseil Municipal sont donc prévisibles pour qui est à table depuis les ères Bugis I et II !
Passer 4 heures, parfois plus, à écouter un échange de piques en sachant d’emblée que les carottes sont cuites et la soupe servie pour certains, ne me motive plus. La cuisine municipale est décidément peu goûteuse…
Confluences 81 est un bimestriel qui ne saurait coller à l’immédiateté de ces non-événements municipaux. Si ceux-ci vous branchent, préférez la presse et les radios locales, très réactives sur ces questions. Et puis allez jeter un œil sur « l’antidote » de Philippe Guérineau. La démocratie participative y est en route. Et en moins de 48 h, vous avez le dessert (commentaires) servi en prime !
Allez, bon appétit à tou-te-s !
Candida ROUET
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