Maintenir le pouvoir d’achat

Paru dans le numéro 73 de Confluences.

En avril, ne quitte pas un fil…

Il n’est pas prudent, tant que l’été n’est pas venu, de se découvrir. On se contente donc d’élire les adjoints, les représentants de la ville à la Com d’agglo, les membres des commissions municipales. Il fallait s’y attendre, la majorité municipale rafle la mise. Elle ne lâche que des miettes aux trois oppositions (Guériniste, Cèbiste et Folliotiste).

« La gauche rassemblée » – le temps d’un second tour de scrutin – a volé en éclats.

En mai, fais ce qu’il te plaît !

La réunion du Conseil Municipal du 28 mai illustre parfaitement le dicton. La majorité municipale a fondé sa campagne électorale sur l’idée qu’il fallait défendre le pouvoir d’achat de la population castraise. Des mesures précises ont été imprimées sur les documents comme, par exemple, la gratuité des transports en commun.

Trois délibérations ont occupé le gros du temps de cette séance : la programmation de la liquidation à terme de la Régie de Quartier Aillot-Bisséous, la « relance » médiatique (sans caméras cette fois !) du Conseil des Droits et Devoirs des Familles et… l’augmentation, légère pour les adjoints et conseillers municipaux délégués, maximale pour le maire, de leurs « indemnités de fonction ». Pas gêné d’imiter son illustre modèle, actuellement à la tête de l’Etat, mais quand même agressif dans le ton de son argumentation , « le petit maire UMP » (l’expression est de lui) ! Faut dire que 6360 € bruts mensuels (en ajoutant l’indemnité de président de la Com d’agglo), c’est quand même un coup de pouce au maintien du pouvoir d’achat que bien des administrés de la sous préfecture apprécieraient !

Alternatifs de tous poils qui refusez la «professionnalisation» de la vie politique, vous n’avez rien compris : tant que la soupe est bonne, il faut y aller !

Candida ROUET