Pour Noël, arrêtons les dindes !
Jeté au vif
Pour Noël,
arrêtons les dindes
et bouffons du bébé étranger,
arrêtons les femmes maquillées
les hommes sans moustaches,
mettons nous à table et bouffons
les enfants de chômeurs.
Pour Noël et pour la St Sylvestre,
persiflons sur le dos des sourdingues,
arrêtons la dinde
et bouffons de la canne blanche,
foutons dehors tout ce qui gène :
Les enfants turbulents,
les adultes ventrus,
les quadragénaires bedonnants,
les chômeurs,
les trop vieux,
les grands malades,
les indigents,
les indiens,
les indigestes,
les indoux,
les zinzins,
les femmes intelligentes
et celles qui ont des bas
des jupes courtes
et des hauts à tremblements.
Foutons dehors
les rôdeurs,
les pas rasés,
les autres et leurs frères,
la voisine trop noire,
sa copine trop rousse,
le faux soyeur et la laitière,
foutons dehors tout ce qui bouge,
tous ceux qui dépassent,
les trop grands et les petits trop petits,
ceux qui baisent dans les voitures,
les musiciens qui font du bruit,
les artistes qui ne servent à rien,
les comédiens saltimbanques,
les cracheurs de feu,
les pâtissiers chaleureux,
les écrivains dislexiques,
les sportifs perdants,
les femmes adulthérophiles,
les capitaines de bateaux,
les rigolos du Père Savon,
les éducateurs guitaristes,
les guitaristes mal-aimables,
les cuistres pèteurs,
les amoureux des Tours Eiffel en bouteille,
les fadas du modélisme ferroviaire,
les faucheurs volontaires,
les planteurs volontaires,
les journalistes,
les gauchistes qui se saoulent,
les communistes qui gueulent,
les anarchistes qui fument des idées noires,
rouges et révolutionnaires,
et les chiens qui se reniflent,
c’est dégoutant et inhumain.
Foutons dehors tout le monde,
les français d’origine non controlée,
les français corse-juifs,
les occitans-berbères,
les catalan-parigots,
les breton-bretonants,
les musulman-bascodégamas,
les italo-alsaciens,
les enfants enrhumés,
les gros, les maigres,
les grosses ; les maigresses et leurs enfants
les végétaliens bouffeurs de brindilles sèches,
les chasseurs landais,
les raseurs fatiguants,
les pêcheurs d’ Albi,
les branleurs de Montauban,
les blagueurs de Saint Chirstol lez Alès,
les parisiens en colère,
les marseillais qui blaguent,
les toulousains cons,
les bordelais trop fiers,
les poètes à cols roulés,
les mémées à bas rayés,
les pépés avariés,
les porteuses de foulards,
les porteurs de bérets,
les pêcheurs à la louche,
les chanteurs enroués,
les violonistes tsiganes,
les flûtistes sardes,
les conducteurs râleurs,
les taxis hâbleurs,
les fainéants qui foutent rien,
les catholiques des dimanche matins,
les bruns, les blancs, les roux,
ceux qui sont autrement.
Foutons tout le monde dehors.
Grand chambardement.
Arrêtons les aveugles,
les borgnes, les tubards,
les prisonniers aussi,
il faut arrêter les prisonniers,
les femmes enceintes qui foutent rien pendant 9 mois
et le reste du temps.
Ca va barder,
arrêtons tout ce qui pense,
et enfin après ça,
on sera tellement bien entre nous,
on fera la fête entre nous,
sans les musiciens,
sans cinéma,
sans flonflons,
ni violoncelles.
Plus de paëlla, plus de couscous,
plus de pizza, plus de rugby ni de foot-ball,
plus de riz au safran,
plus de tissus velours,
plus de cigarettes russes,
plus de patisseries orientales,
plus de pates plus de parmesan,
plus de Guignol,
plus de Gnafron,
plus de Stradivarius,
plus de cinéma américain,
plus de jazz,
plus de rumbas gitanes,
plus de chewingum,
plus de lait de coco,
plus de soie,
plus de poudre,
plus de feux d’ artifice,
plus de belles nanas d’ origine incontrolées,
plus de mecs de toutes les couleurs,
plus de chiens de chasse, de compagnie,
plus de chiens guide-d’aveugle,
plus de chats, ils deviennent dindes,
plus de chattes elles arrivent d’ Inde,
plus que dalle..
Plus de moi,
aussi,
non plus,
à cause de mes origines,
justement contrôlées…
C’est monstrueux…
I va resté ki.
S’il n’en reste qu’un…
il sera plus là…
Kalié
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