Autoroute Castres Toulouse : ce n’est pas une fatalité !
Autoroute Castres-Toulouse : communiqué du Collectif RN 126
Décision ne signifie pas réalisation. Fin juin, le ministre Borloo a donné son accord pour continuer les études sur le principe de l’autoroute concédée Castres – Toulouse. Mais nombreux sont les projets depuis longtemps étudiés, ou même autorisés, et toujours pas construits, faute d’études concluantes ou de moyens financiers.
Les opposants au projet manifesteront samedi 18 septembre à Soual, entre 10 h et 12 h, pour mobiliser les énergies en faveur d’une modernisation et d’une sécurisation de la route existante, et d’un développement réel des transports publics collectifs.
Il faut s’attendre pour les 50 km restants à un coût de réalisation de 450 M€ et à un financement public pouvant aller jusqu’à 280 M€ ! Or, nous ne pouvons accepter que des collectivités territoriales, déjà étranglées financièrement, soient appelées à la rescousse pour assurer l’équilibre de cette opération au profit d’un concessionnaire privé. Les fonds publics sont bien mieux employés, par exemple, en budget de modernisation de l’existant.
La gratuité des déviations de Soual, Puylaurens, et Verfeil, déjà payées par nos impôts, serait supprimée. Seuls ceux qui voudraient et surtout pourraient s’offrir le péage, utiliseraient ces déviations. Pour les autres, poids-lourds ou voitures, ce serait un recul de 10 ans avec de nouveau la traversée des centres villes et tous les risques en conséquence pour les habitants.
Le 20ème siècle a été le siècle du tout-pétrole et du tout-camion. Le résultat en est que tout est transporté sans arrêt, partout et nulle part. Les économies de proximité en sont inexorablement détruites. Les délocalisations sont devenues la règle. Le prix du transport en camion par autoroute ne prend pas en compte l’impact social et environnemental de cette activité.
Des alternatives à l’autoroute existent : l’amélioration de nos routes, le développement d’un service SNCF et de bus performant, une tarification adaptée à la mission de service public, la relocalisation de l’économie pour réduire, et à terme supprimer, les transports inutiles de marchandises. Toutes ces solutions sont autant de moyens efficaces au service de l’intérêt collectif et du territoire.
C’est une évidence, aujourd’hui d’autres projets sont à bâtir, et l’autoroute n’a plus sa place.
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