Gaillac, 21 mai : soutien aux familles Tchétchènes

Droits de l’Homme bafoués en Tchétchénie…

(Article proposé par le Collectif de Soutien aux Familles Tchétchènes du Tarn)

« Qui a tué Natacha ? » film de Mylène Sauloy, Prix « Grands Reportages » au festival du film international 2011 sur les Droits Humains de Genève.

15 juil. 2009 : Grozny, une femme est enlevée devant son domicile, quelques heures plus tard son corps sans vie est retrouvé au bord d’une route. Elle s’appelait Natalia Estemirova, responsable de l’association Memorial (ONG russe oeuvrant pour les droits de l’homme), amie d’Anna Politkovskaïa, toutes les deux menacées de longue date par le président tchétchène Ramzan Kadyrov et assassinées par balles …

2009, année noire où les problèmes politiques semblaient se régler par des assassinats en Tchétchénie, en Russie, en Europe

Aujourd’hui, Kadyrov vient d’être « re-nommé » à la tête du pays par Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine. Les assassinats, disparitions, tortures continuent en Tchétchénie : le frère d’un réfugié tchétchène que nous aidons a été arrêté par la police en juillet 2010. Depuis sa famille n’a aucune nouvelle de lui.

Mars 2011, Bruxelles : Svetlana Gannushkina, une des responsables de Memorial souligne que « la torture, les kidnappings et les disparitions demeurent la norme en Tchétchénie. »

Remise en cause du droit d’asile dans l’Union Européenne…

Le rapport récent de l’ONG « Association pour les personnes en danger » (mars 2011) rappelle que les demandeurs d’asile du Nord-Caucase abandonnent leur pays à cause des violations des droits de l’homme.

Or la politique d’immigration dans l’UE devient de plus en plus répressive. En France : politique des « quota », suspicion systématique à l’encontre des demandeurs d’asile, règlements restrictifs rendent toujours plus difficile l’obtention du précieux papier. Le fait que les réfugiés fuient des situations traumatisantes, mettant leur vie en danger, est rarement pris en compte.

Aujourd’hui le système n’offre pas une protection correcte et est en désaccord avec les mandats de l’UE et sa volonté proclamée de respecter la Convention de Genève. « Il faut réformer Dublin II (règlement actuellement en vigueur) non pas superficiellement mais dans ses principes fondamentaux. Il faut garantir aux Tchétchènes l’accès à des procédures d’asile correctes et refuser absolument un retour forcé en Fédération de Russie » conclut le rapport.

La recette de la soirée servira intégralement à aider les demandeurs d’asile Tchétchènes que nous soutenons.