Publié le
mercredi, 7 octobre 2015 dans
International
Interdire toute perspective politique de sortie du conflit, multiplier les provocations et pousser les Palestiniens au désespoir, tel est le scénario qu’applique méthodiquement Netanyahou depuis sa réélection au printemps. Il a pris ces dernières semaines une dimension nouvelle avec les multiples provocations des colons religieux ultras, encadrés par l’armée et certains membres du gouvernement et de la Knesset, sur l’esplanade des mosquées et ailleurs.
On ne peut dès lors s’étonner de voir ressurgir chez les Palestiniens des actes de désespoir, avec des attentats contre les colons, alors même que les assassinats de civils palestiniens n’ont jamais cessé, sans pour autant faire les titres de la presse.
Colonisation et accaparement accélérés de la terre, blocus de Gaza, démolitions de maisons, négation de tout véritable droit national pour les Palestiniens, occupation et domination par la force forment une politique globale et planifiée qui ne peut mener qu’à l’abîme.
L’absence de sanctions pour s’y opposer est un encouragement pour Netanyahou et son équipe à aller toujours plus loin.
Il est temps pour la France et les pays européens de regarder la réalité en face : s’ils persistent dans leur refus de sanctionner cette politique prédatrice, ils seront les coresponsables de la catastrophe annoncée.
M. Hollande, prenez vos responsabilités. Reconnaissez l’État de Palestine dans les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Dénoncez, pour ce qui concerne la France, l’accord d’association UE-Israël. Cessez toute coopération militaro policière et tout commerce des armes avec un État qui menace aujourd’hui d’ajouter au chaos de la région.
Il n’est pas d’autre voie pour arrêter le scénario du pire.
Le Bureau national
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