La France lutte contre l’islamisme radical ? Et mon cul, c’est du poulet ? Mathieu COLLOGHAN

La  maréchaussée fait, depuis l’automne, des coups de filet dans les milieux poches d’Al Qaïda et et de Daesh en France car la France, vois-tu, a décidé de prendre à bras le corps ce problème international. T’as qu’à voir !

Par exemple, lutter contre Daesh, c’est, pour commencer … couper les vivres aux ennemis de Daesh en France .
Ainsi, six membres présumés du PKK ont été interpellés dans la région de Marseille sur commission rogatoire d’un juge anti-terroriste parisien. ça n’a rien de la nouveauté : en 2007, une quinzaine de ressortissants turcs d’origine kurde avaient été arrêtés en région parisienne et inculpés pour « association de malfaiteurs, financement et blanchiment d’argent en relation avec une entreprise terroriste ». En janvier 2009, puis en février et décembre 2010, en mars 2012, en juillet, en août, en octobre 2014 …  plus de 285 Kurdes ont été arrêtés dans de multiples opérations contre le terrorisme. Tous sont soupçonnés de trafic d’armes destiné à alimenter la branche armée du PKK en Turquie, en Irak ou en Syrie.

Pour France 24, « très peu de Kurdes arrêtés dans le cadre d’opérations antiterroristes sont condamnés, faute de preuves. ». Mais qu’importe. Faudrait pas oublier que le PKK a été inscrit en 1993 sur la liste des organisations terroristes dans plusieurs pays européens, notamment en France et en Allemagne. Et que la pression s’est surtout développée depuis 2011, et la visite de l’alors ministre de l’Intérieur, Claude Guéant,à Ankara pour signer un accord de « coopération contre le terrorisme « 

C’est ça la lutte contre Daesh et Al Quaïda : pourrir leurs adversaires.
Car le Kongra-Gelê (oui, parce que, depuis que le PKK a renoncé à la lutte armée, il est devenu le KADEK puis, en passant du léninisme au communalise libertaire, le KADEK est devenu le Kongra-Gel. Mais c’était il y a seulement 10 ans. Faut que l’info ait le temps de remonter) … Le Kongra Gelê donc est la cheville ouvrière du Groupe des Communautés du Kurdistan (KCK), qui regroupe des forces kurdes en Turquie, Irak, Iran et Syrie.
Ce sont ces forces qui bataillent à Kobanê contre Daesh.
Ce qu’on reproche aux supposés membres du KG en France, c’est de lever des fonds et des armes pour la lutte, en particulier aujourd’hui en Irak et en Syrie.

Fin novembre, dix Kurdes comparaissaient devant la cour d’appel de Paris. Le jugement est tombé avant-hier : ils ont été condamnés à des peines de douze mois à quatre ans de prison avec sursis. La Maison du peuple kurde (MPK) de Marseille a elle été condamnée à 50 000 euros d’amende et va être dissoute.

Voila comment la France soutient ceux qui luttent contre l’islamo-fascisme en Syrie : en leur attachant une main dans le dos, en leur bandant les yeux avant de leur souffler à l’oreille une ultime formule de soutien avant de les pousser en première ligne …
Si, avec ça Daesh ne s’effondre pas, c’est à n’y rien comprendre, n’est-ce pas ?

Mathieu COLLOGHAN.