Devoir de vacances n° 16 : « L’idée de métamorphose dit qu’au fond tout doit changer. » Entretien avec Edgard MORIN, publié dans L’HUMANITE
« L’idée de métamorphose dit qu’au fond tout doit changer. »
http://www.humanite.fr/node/546175
Si le monde tel qu’il va produit des désastres, Edgar Morin invite à croire que « l’improbable bénéfique » peut arriver. Pour le sociologue, le changement se produira à l’échelle planétaire.
Edgar Morin est un penseur globe-trotteur, fin connaisseur de l’Amérique latine, régulièrement invité à tenir conférence aux quatre coins de la planète, le monde qu’il parcourt imprègne sa pensée. Sociologue, philosophe, anthropologue, il aime croiser les regards, confronter les savoirs, interroger les disciplines.
Né en 1921, Edgar Morin entre en résistance à vingt ans, rejoint le PCF en 1941 avant d’en être exclu pour avoir pris ses distances avec le stalinisme. En 1950, il entre au CNRS et sera nommé directeur de recherche en 1970. Ce penseur inclassable est aussi un homme engagé, militant. Très tôt, Edgar Morin invite à « croiser les connaissances ». C’est sa marque de fabrique, qui l’a amené à développer le concept de « pensée complexe », entendu comme « ce qui est tissé ensemble », initié dans le livre Science avec conscience, en 1982. Au sein des six volumes de la Méthode (1977-2004), aux titres évocateurs de la Vie de la vie, la Connaissance de la connaissance ou encore l’Humanité de l’humanité, il explicite les défis de la complexité.
Observateur des dérèglements du monde, Edgar Morin produit une réflexion dont le fil d’Ariane cherche un chemin vers l’avenir. « Allons-nous vers des catastrophes en chaîne ? C’est ce qui paraît probable si nous ne parvenons pas à changer de voie », questionne-t-il dans la Voie, écrit en 2011.
Vous venez de signer, avec des dizaines d’autres intellectuels, le Manifeste des convivialistes, qui se propose de tenter de définir la philosophie commune de mouvements aussi divers que l’altermondialisme, les Indignados espagnols, le slow food ou encore l’économie sociale et solidaire. Pensez-vous que ces initiatives dessinent des futurs ?
Edgar Morin. Les mouvements existent mais ils n’ont pas vraiment convergé. Toutes ces (suite…)
LA MARCHANDISE CONTRE LE PROGRES (Tribune libre de Patrick MIGNARD)
Professeur d’économie, dessinateur, poète, philosophe, pamphlétaire à la plume acerbe, Patrick MIGNARD nous livre ici, une analyse acérée de l’actualité économique, à travers la question de la destruction des Services Publics.
En ce temps de vacances et d’envoi de cartes postales, prenons un simple exemple : le courrier. De tout temps, l’amélioration des conditions du courrier – sécurité, rapidité – a été perçue à juste titre comme un progrès. Tout a été fait pendant longtemps par l’Administration des Postes pour accélérer l’acheminement des lettres et colis, en particulier au cours de la deuxième moitié du 20e siècle afin de gagner la bataille du J+1 (une lettre distribuée le lendemain de son dépôt). La technologie a permis cette performance. On aurait pu imaginer avoir atteint définitivement ce but, celle-ci s’améliorant sans cesse.
L’article 1 du Code des postes et des communications électroniques est très clair sur ce point ; « Les envois prioritaires relevant du service universel postal sont distribués le jour ouvrable suivant le jour de leur dépôt » (suite…)
Grèce : la troïka transforme la récession en dépression. Sauvetage ou noyade ? par Jérome Duval (CADTM)
Six ans de récession, une chute impressionnante du PIB de 231 milliards en 2009 à 193 milliards d’euros en 2012, un taux de chômage de 27 % (il passe de 7,5% à 26,9% entre le 2ème trimestre 2008 et avril 2013), de 57 % pour les moins de 25 ans et une explosion des cas de suicides… Le panorama de la Grèce est catastrophique et alarmant pour le reste de l’Europe.
Comme en Argentine en 2001, des enfants s’évanouissent sur les bancs d’école faute de nourriture. On constate une recrudescence des cas de séropositivité alors que les dépenses de santé ont chuté de plus de 20% en 2 ans (elles sont passées de 7,1% du PIB en 2010 à 5,8% en 2012). Pendant ce temps, le parti nazi Aube Dorée, qui siège au Parlement, profite du délabrement social pour répandre sa haine. Les créanciers ont transformé la récession en dépression et la troïka (UE – FMI – BCE) ne fait qu’assombrir chaque fois plus le tableau.
La nouvelle solution du FMI pour sauver son plan
Tous les travaux de la troïka reposent désormais sur un taux de dette publique de 124% du PIB en 2020. À croire (suite…)
Notre Dame des Landes : retour sur le rassemblement des 3 et 4 août (video – 15 minutes)