Publié le
dimanche, 5 mai 2013 dans
Ecologie, Education, Féminisme, International, Langues Régionales et minoritaires, Les Alters dans les luttes, Libertés, Nucléaire, Santé, Services Publics, Social, Transition Energétique, TRAVAIL
Tract des Alternatifs-Isère du 1er mai
Augmentation du chômage et des inégalités
Depuis des mois, le chômage en France progresse continuellement. Il est actuellement de 11%. Depuis sa création, en trois ans, le nombre de bénéficiaires du RSA a augmenté de 13%(1). La France compte 3,6 millions de mal-logés(1). Les conditions de travail se dégradent : le nombre de victimes de maladies professionnels a beaucoup augmenté : entre 2005 et 2010, il est passé de 5 000 à 51 000(2). Les inégalités augmentent : par exemple, entre 2008 et 2010, la tranche des ménages des 10% plus pauvres a vu ses revenus baisser de 1,1%, alors que celle des 10% les plus riches a vu les siens augmenter de 4,3%(1).
Où en sont les promesses de Hollande ? Le gouvernement ne s’attaque aucunement à ces maux. Il renonce à la plupart de ses promesses électorales : loi sur l’interdiction des licenciements pour les entre-prises faisant des profits ; amnistie pour les militants syndicaux et associatifs ; renégociation du traité européen ; droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales. À la place, il fait voter la loi « sécurité et emploi » qui, par exemple permet aux entreprises « en difficulté » de baisser les salaires tout en augmentant le temps de travail. Les expulsions de logement continuent !
Comme Sarkozy, quand Hollande voyage en Algérie ou en Chine, il est accompagné par une panoplie de patrons. Il n’est alors question que d’affaires commerciales, jamais de l’uniformisation par le haut des conditions sociales des travailleurs, ni de la liberté de circulation, et encore moins des droits humains et des libertés.
Pour une autre Europe
Les Français ne sont pas les seuls à subir cette dégradation. Dans d’autres, c’est même pire. Par exemple, en Grèce et en Espagne le taux de chômage atteint 27%. Au fil des années, le nombre de peuples européens connaissant de graves restrictions augmente : Grèce, Portugal, l’Irlande, Espagne, Italie. En outre, les femmes sont les premières touchées.
Cette Europe-là ne parle jamais d’uniformisation des avantages sociaux et d’uniformisation fiscale. Ce qui empêcherait pourtant le chantage des patrons à la délocalisation des entreprises en son sein.
Un monde qui bouge
Ces dernières années, certaines parties du monde (Pays arabes, Amérique latine) ont connu des bouleversements. Si dans les premiers, les politiques économiques libérales pratiquées par les gouvernements islamistes issus des printemps arabes n’ont pas amélioré le sort des populations, dans certains pays d’Amérique latine, grâce aux mouvements sociaux et aux gouvernements bolivariens, les couches popu-laires ont vu leur condition s’améliorer. Par exemple, au Venezuela, entre 1999 et 2010, le taux de pauvreté a chuté de 49% à 28%(3).
La nécessité de la réduction du temps de travail
C’est pour réduire le temps de travail qu’a eu lieu à Chicago la manifestation du 1er mai 1886 qui se terminera en émeutes. Aujourd’hui aussi, ce n’est qu’en réduisant le temps de travail sans diminuer les salaires des ouvriers et des employés que l’on parviendra à réduire nettement le chômage. En effet, l’immense augmentation de la productivité n’a nullement été accompagnée d’une réduction conséquente du temps de travail. Les recettes de croissance, de compétitivité de l’économie, de formation, d’investissement ont montré leur inefficacité.
Travailler pour le bien de la société
De plus, il faut cesser de produire des marchandises nuisibles et construire à tout va. Il faut reconvertir les travailleurs de l’industrie d’armement, arrêter progressivement les centrales nucléaires si dangereuses, renoncer aux projets de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, de la LGV Lyon-Turin, à l’hôtel de luxe du quartier de la caserne de Bonne de Grenoble. Tous ces projets sont destinés à satisfaire la soif du lobby du BTP, notamment Vinci. La production doit être compatible avec le respect de l’environnement.
D’ailleurs, de plus en plus de salariés se plaignent de leur travail et en démissionnent notamment à cause de leur manque de sens. Il faut que notre travail soit utile à la société et non destinés à produire des profits : contribuer aux éner-gies renouvelables et aux économies d’énergie, embaucher dans les secteurs de la santé, de l’éducation, dans le contrôle de l’alimentation…
L’autogestion plus que jamais
Face aux fermetures d’entreprises, les salariés cherchent de plus en plus à reprendre celles-ci à leur compte : Fralib dans les Bouches-du-Rhône, Goodyear à Amiens. Mais ils en sont empêchés par les capitalistes et ne sont aucunement aidés par le gouvernement « écolo-socialiste ». En Argentine, différentes entreprises non rentables dans le sens capitalistique du terme ont été reprises par les salariés. L’autogestion doit se substituer au capitalisme.
Mais toutes ces avancées ne peuvent avoir lieu que par des luttes, qui doivent être épaulées par un véritable gouvernement rouge et vert.
(1) Observatoire des inégalités (2) Alternatives économiques (3) Le Monde diplomatique
Les Alternatifs-Isère
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