Reconquérir nos services publics !
Castres, le 3 septembre 2007
Avec une majorité parlementaire à la botte, N. Sarkozy et son gouvernement poursuivent méthodi-quement la casse des Services Publics. En même temps qu’ils lancent la plus féroce réduction des effectifs jamais vue dans la Fonction Publique, (27 à 28000 postes supprimés pour 2008) ils s’atta-quent avec la loi du service minimum au droit de grève et continuent, notamment avec le recours aux partenariats public-privé toujours à l’avantage de ce dernier, la stratégie de privatisation et de réduction du rôle économique et social du Service Public, en particulier dans les transports, l’éner-gie, l’éducation nationale et la recherche, la santé.
Le démantèlement des services publics est programmé par un texte international, l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS). Cet accord, géré par l’Organisation Mondiale du Com-merce (OMC), a été négocié en même temps que fut adopté le Traité de Maastricht qui a décidé, pour l’Europe, la libéralisation des services. La concrétisation de ce Traité a été précisée par la stra-tégie de Lisbonne (2000) et les accords de Barcelone (2002), signés par Chirac et Jospin.
Pour nous, Alternatifs, il faut défendre le service public, car même dégradé, il reste un outil ayant pour but de réduire les inégalités. Les services publics sont fondés sur les notions de bien commun, d’intérêt général et de solidarité. Ils doivent permettre l’exercice des droits fondamentaux :
- le droit à la santé, qui est aussi le droit de boire, de manger, de respirer et de travailler sans être empoisonné ;
- le droit au logement, qui inclut aussi le droit de s’éclairer et de se chauffer ;
- le droit à l’éducation ;
- le droit à la culture ;
- le droit aux services qui rendent possible la vie en commun à la campagne ou à la ville, comme les transports et la poste, par exemple.
Il doit échapper aux contraintes de la concurrence et de la rentabilité financière. Soumettre à la ren-tabilité financière les services publics, comme les transports et les énergies par exemple, mettrait en cause les équilibres écologiques et l’avenir de la planète.
Enfin, nous pensons qu’il est nécessaire de les démocratiser : il faut que les salariés, les usagers, les élus exercent un contrôle démocratique pour réorienter le service public dans la bonne direction.
Il faut engager la reconquête de nos services publics, par une mobilisation unitaire pour les solidari-tés sociales et territoriales, avec la participation des syndicats, des associations, des usagers, des collectifs, des organisations politiques… Il y a urgence !
L’assemblée plénière (qui se tiendra le 22 septembre 2007 à LIMOGES) de la Convergence natio-nale des collectifs de défense et de développement des services publics (que l’on nomme plus sim-plement CONVERGENCE), aura une grande importance pour la suite des mobilisations.
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