A propos du livre « Un autre monde est possible »
Publié le jeudi, 1 novembre 2007 dans Articles, Confluences 81
Paru dans le numero 69 de Confluences.
publié aux Editions La Découverte.
Moi aussi j’aime à penser à un monde nouveau…
« Utopie » ? alors que notre époque semble refuser utopies et rêves. Mais comment vivre sans rêves ?
Bien sûr, mettre un monde nouveau en marche est une œuvre « titanesque ». Mais on peut commencer à essayer …
A ce sujet voici mes réflexions.
- Changer le monde est un projet GLOBAL, englobant à la fois toute la terre et tous les aspects de la vie, les institutions comme chaque individu. Si c’est un projet global, il n’y a pas de priorités : tout projet, tout mode de vie, toute lutte (aussi minime soit-elle), toute préoccupation (même sur un sujet qui paraît à certains comme très secondaire) peut participer au changement.
Ce changement doit commencer au niveau individuel, au niveau local (tout en pensant aux échelons national et mondial).
La prise de conscience (et peut-être l’investissement qui suivra) peut se faire à propos de multiples problèmes (il n’y en a pas de mineurs). L’essentiel étant de ne pas oublier les Droits Humains et le Respect de tout ce qui nous entoure. - A mon avis mettre un autre monde en marche aujourd’hui ne peut pas passer par la route des diverses élections politiques. La politique élective souffre de trop de maux :
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- Mauvaise image des partis quels qu’ils soient (a fortiori de leurs dirigeants)
- Campagnes électorales parasitées par le pouvoir des médias qui privilégie l’affect (« les tripes » comme on dit familièrement) et laisse libre cours à toutes les formes de populisme.
- Je pense que ce sont des mouvements divers qui permettront aux gens1 de s’informer, de penser et réfléchir, de critiquer lucidement, d’inventer, etc… Cela existe déjà (je pourrais citer de nombreux exemples). Ils peuvent regrouper quelques personnes… jusqu’à être un mouvement mondial (comme les Forums internationaux).
Chacun peut s’y investir selon ses goûts, ses besoins, ses priorités, ses possibilités, son environnement, etc…
Ce n’est que lorsque ces mouvements toucheront une grande partie des gens1 que ces derniers s’investiront dans une véritable démocratie élective. - Ne serait-ce pas le rôle des Alternatifs de participer à ces mouvements ponctuels, les faire connaître et peut-être aider à leur « fédération » ?
- Remarques : je n’ai pas prononcé le mot « capitalisme », bien que je sois une anticapitaliste convaincue. Je n’ai pas parlé non plus de « croissance/décroissance », « alterdéveloppement », « développement durable »… « Aux grands maux/mots, les grands remèdes » n’est pas tout à fait ma tasse de thé.
Oui à un autre monde… peut-être en marche… (et j’ai confiance dans les jeunes).
Aline RABY (18/09/2007)
1 Pour moi ce terme n’est pas du tout péjoratif . Je ne sais pas par quoi le remplacer.
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