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« Notre contribution collective au congrès de fondation d’Alternatives et Autogestion ». Groupe local du Tarn

Publié le mercredi, 27 janvier 2016 dans Alternatives et Autogestion, Notre Projet

Alternatives et Autogestion tiendra son Congrès de fondation les 6 et 7 février 2016. Les camarades du Tarn proposent la « contribution » ci-dessous élaborée collectivement en Assemblée Générale départementale le 18 janvier.

autogestion_1Créer une organisation politique nouvelle, vraiment nouvelle, est chose moins aisée que ce que certainEs pourraient l’imaginer. Pourtant, à diverses reprises et le plus souvent individuellement, des idées et des propositions ont été avancées (Vaulry 2014, Journées d’été 2015, échanges sur Internet).
Le Groupe Local du Tarn de A&A ne prétend pas, par cette modeste contribution, faire œuvre originale. Il entend surtout avancer quelques points de consensus et d’autres encore en débat dans le groupe départemental Tarnais.
En supposant que cela recoupe les interrogations des non Tarnais !
Les voici, plus ou moins en vrac !

1- Ce qui fait consensus dans le Tarn :

a)- comme il ne suffit pas de « faire des phrases », il faut une ome-d-oc1adéquation la plus parfaite possible entre la théorie (en gros les idées que nous défendons) et la pratique (entre autres choses, l’organisation autogestionnaire du (parti)-mouvement que nous allons créer).
Nous avons trop d’exemples autour de nous de formations politiques dont le parler est complètement coupé de l’action politique réelle sur le terrain… et vice-versa !

b)- comme nous ne prétendons pas détenir la vérité sur tout, il faut accueillir dans nos modes de fonctionnement l’expérimentation et les remises en causes auxquelles elle peut aboutir.
L’expérimentation doit-elle devenir notre mode d’action militante ? Il faudra en définir les formes et les objets.

c)- comme nous n’entendons exclure personne dans la prise de nos décisions, il faut privilégier le plus possible le consensus quitte à remettre la décision à plus tard pour poursuivre la réflexion, lorsqu’il n’y a pas urgence. De même il convient de prendre en compte les remarques effectuées par des militantEs isoléEs et avoir la volonté de les intégrer dans le débat et la prise de décision communs, ainsi que celles de ceux que nous appelons les sympathisantEs.

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d)- comme nous ne sommes pas des militantEs désincarnéEs, nous souhaitons établir des relations entre nous fondées sur l’empathie, le respect, l’ouverture aux autres, l’acceptation de toutes les différences. Cela suppose aussi l’abolition de toute hiérarchie entre nous.

e)- comme nous sommes persuadés qu’il faut être résolument offensifs, nous pensons qu’il ne suffit pas de défendre des droits existants (ils sont de moins en moins nombreux !) mais qu’il conviendrait d’en revendiquer de nouveaux par exemple dans le domaine des droits des femmes, ou des libertés individuelles.

2- Ce qui reste encore (un peu, beaucoup, passionnément…) en débat, et à approfondir faute de consensus :

a)- si pour beaucoup d’entre nous l’action électorale (classique) n’est pas prioritaire et jamais à mener dans une optique « électoraliste » de boutiquier défendant son organisation, nous ne sommes pas tous d’accord sur la nécessité ou pas d’entrer dans ce « jeu ». Nous souhaitons poursuivre la réflexion sur sa place et son importance dans un processus de changement de société pour arriver à un consensus sur ce point.

b)- si nous nous accordons à penser que les ressources financières comme l’adhésion et l’action en représentation de nos idées sont d’égale importance pour rendre une organisation politique viable, nous divergeons quelque peu sur l’importance respective de la notion d’adhérentE et de celle de cotisantE (importance de la cotisation/importance de l’adhésion aux idées). Il convient de mettre cela en perspective avec la nécessité de rendre compte (le mot « contrôle » dans le sens de contrôle ouvrier et paysan ne semble pas très acceptable).

c)- si nous sommes tous favorables au non cumul des mandats, desDSCN1931-8-Small-1-300x292 tâches, des responsabilités, il n’en reste pas moins qu’en pratique certainEs d’entre nous disent ne pas avoir la compétence ou le goût pour tel ou tel type d’action militante. D’où la difficulté pratique de mettre en place une réelle rotation des responsables, en fonction aussi de notre petit nombre. La formation (indispensable) ne peut pas toujours susciter l’envie ! Peut-on se forcer à accomplir certains actes militants ?
Pour  le groupe du Tarn, cette question est encore en suspens, non pour des raisons théoriques, mais par notre expérience concrète longue de vingt ans (depuis la création des Alternatifs).

d)- si nous sommes tous d’accord sur la nécessité de communiquer vers l’extérieur, nous ne sommes pas tous certainEs que les vieilles méthodes (tracts, affiches, voire manifestations ou rassemblements) soient réellement efficaces. Certains d’entre nous sont carrément opposés aux modes nouveaux de communication (Facebook, Twitter, blogs, etc…), car ils peuvent représenter un danger s’ils ne sont pas utilisés à bon escient, et surtout sans formation spécifique.
Donc, là aussi réflexion et expérimentation à poursuivre sur les modes de communication (nous avons dans le Tarn l’exemple de la fréquentation du blog de Confluences 81) !

Et, bien évidemment, pas de conclusion à cette contribution, tout restant « ouvert » !

A & A du Tarn
18 janvier 2016

Contribution collective du Tarn

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