Cercle de Silence samedi 13 juin 2015 à Mazamet pour dénoncer les camps pour étrangers.
Publié le mardi, 2 juin 2015 dans Libertés
Les camps, camp de concentration, de regroupement, de rétention … appartiennent-ils à notre passé ?
A Rivesaltes, un musée va ouvrir ces jours ci, racontant la Retirada, les nombreux espagnols, puis ensuite les étrangers, les Roms, les juifs …qui ont été parqués dans ce lieu. Il y a quelques années c’était encore un Centre de Rétention Administrative qui « accueillait » les étrangers demandant protection à la France (le CRA est aujourd’hui à l’aéroport de Perpignan).Aux 1000, dans la banlieue marseillaise, un camp équivalent est devenu un musée
Dans notre grand Sud Ouest de nombreux camps se sont relayés, Noé, le Récébédou, Gurs … trois dans le Tarn dont Brens. Nous pensions que toutes ces exactions appartenaient au passé, et bien non.
L’Observatoire de l’enfermement de l’Etranger nous recommande la lecture de l’ouvrage « Un monde de camps »
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Présentation éditeur
Les camps se multiplient et se banalisent partout sur la planète. Ils sont aujourd’hui des milliers, dessinant peu à peu un nouveau paysage mondial. Gouvernements nationaux et agences internationales adoptent de plus en plus systématiquement cette solution pour « regrouper » les réfugiés humanitaires, pour « parquer », faire « transiter », « retenir » ou mettre à l’écart les « déplacés » et les migrants, les « clandestins » et autres indésirables.
Douze millions de personnes vivent ainsi dans ces camps, des millions d’autres dans des campements de fortune, au creux des forêts, dans les interstices des villes, le long des frontières ; d’autres encore sont piégées dans des centres de rétention, des zones d’attente ou de transit. Si ces « hors-lieux » sont des espaces de parias, nombre d’entre eux s’inscrivent dans la durée et se transforment au fil du temps : la vie s’y renouvelle, s’y attache, et l’emporte le plus souvent sur la mort ou le dépérissement.
En vingt-cinq monographies qui forment une sorte de tour du monde des camps (du plus ancien, à Chatila au Liban, au plus grand, à Dadaab au Kenya, qui regroupe 450 000 habitants, en passant par le plus informel, à Canaan en Haïti, ou le plus précaire, à Calais), cet ouvrage fait découvrir la vie intime et quotidienne de leurs habitants. Loin d’être l’« exception » que l’on évoque généralement dans un cadre humanitaire ou sécuritaire pour en justifier l’existence, les camps font durablement partie des espaces et des sociétés qui composent le monde aujourd’hui.
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