La dette sociale n’existe pas ! La protection sociale ne doit pas être sacrifiée sur l’autel des marchés financiers ! par Pascal Franchet – CADTM France
La prise en charge des dépenses de soins et de médicaments par la Sécurité sociale est passée de plus de 80 % à la fin des années 1970 à 75,5 % en 2009. De plus en plus de personnes sont aujourd’hui exclues de l’accès aux soins : sont concernés tout d’abord les migrants, les femmes, les jeunes et les travailleurs pauvres.
Aujourd’hui, c’est vers le Crédit municipal que l’État les dirige pour essayer de trouver un financement pour se soigner. Toutes les garanties sociales sont remises en cause. Voilà le résultat concret de 40 ans de réformes de la protection sociale et du mode de gestion de la crise économique.
Il s’agit là d’un recul de civilisation auquel il faut mettre fin. La nouvelle constitution européenne imposée aux populations, le TSCG, impose de rogner sur les dépenses sociales en cas de dépassement d’un déficit « structurel » de 0,5%. Ce qu’on nous présente en France et ailleurs comme étant la « dette sociale » est un leurre destiné à faire accepter les réformes destructrices de la protection sociale et (suite…)