POUR UNE VERITABLE REFONDATION DE L’ECOLE, NON AU PROJET DE LOI PEILLON !
Publié le lundi, 11 mars 2013 dans Communiqués de Presse, Education, Les Alters dans les luttes
Le projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole, dont l’examen commence au Parlement et dont l’ambition affichée devait être une transformation en profondeur de l’Education nationale, ne bouleverse en réalité nullement le caractère élitiste et inégalitaire du système éducatif.
C’est un projet imposé par le haut, sans que les personnels et les usagers aient été consultés à la base, dans les établissements, les quartiers et les localités.
C’est un projet qui ignore la nécessité de redynamiser l’Education, en se gardant bien de donner aux personnels la possibilité d’un véritable travail en équipes avec un temps de concertation intégré à leur service et d’accorder des droits significatifs aux jeunes et un nouveau statut aux élèves
C’est un projet qui ne touche aucunement à la hiérarchie, celle-là même qui a imposé les changements de programmes, le plus souvent réactionnaires, sous la droite.
Quelques bonnes intentions visent certes à réparer les dégâts créés par la politique de Darcos-Chatel- Sarkozy –scolarisation des moins de 3 ans, maintien du collège unique-.Des postes sont créés mais en nombre insuffisant pour récupérer les postes supprimés sous le quinquennat de Sarkozy, largement compenser les départs en retraite à venir et tenir compte de la démographie scolaire. Or c’est une condition sine qua non pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des personnels de l’Education Nationale. Les enseignant-e-s retrouvent certes une formation initiale supprimée sous Sarkozy mais leur formation pédagogique leur permettant de se préparer véritablement au métier est réduite à une seule année.
Et ce projet de loi reste dans la continuité des politiques précédentes. Le « socle de connaissances, de compétences et de culture » et les livrets de compétence sont maintenus au Primaire et au collège et les inégalités demeureront entre
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· celles et ceux qui n’obtiendront que ce socle, soit « le minimum »,
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· et celles et ceux « qui ont du talent » et obtiendront le bac +3 et plus.
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