Pour le retrait du projet de loi sur « l’offre raisonnable d’emploi »
Castres, le 30 juin 2008
APPEL pour le RETRAIT du projet de loi sur l’«offre raisonnable d’emploi»
Les Alternatifs du Tarn soutiennent l’appel lancé par des associations de chômeurs et de précaires, des syndicats, avec l’appui d’organisations politiques de gauche :
Le gouvernement prépare un projet de loi qui veut imposer aux salariés au chômage une mesure inadmis-sible : ils seraient obligés, sous peine de perdre leur allocation, d’accepter une offre d’emploi dite « raison-nable » dès lors que cette offre proposerait un salaire inférieur de 5% au salaire antérieur après 3 mois de chômage, de 15% après 6 mois, ou, après un an de chômage, toute offre proposant un salaire supérieur à l’allocation de chômage (de 57% en moyenne, mais pouvant être inférieure dans le cas de l’allocation de solidarité spécifique de 14 euros par jour).
Unanimement dénoncée par les syndicats, cette mesure vise à faire croire que les chômeurs seraient res-ponsables de leur chômage. Elle créerait, si elle était adoptée, une pression à la baisse sur les salaires de TOUS LES SALARIÉS. Enfin, le chômeur n’est plus libre du choix et des conditions de son emploi.
Ce projet de loi s’inscrit dans une attaque globale contre les droits des salariés, en poste ou au chômage (suppression des 35H, recul de l’âge de la retraite, réécriture du code du travail) et des jeunes (précarité, stages non rémunérés). Il prolonge l’attaque déjà lancée avec l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2008, transposé dans une loi votée le 12 juin dernier, qui allonge considérablement les périodes d’essai, crée la séparabilité à l’amiable, un nouveau CDD à terme incertain, et rend plus difficile la saisie des prud’hommes. Or, cet accord encadre déjà les négociations sur l’assurance-chômage qui vont s’engager au second semestre 2008.
Le projet de loi « Droits et devoirs des demandeurs d’emploi » ainsi que la loi sur la «modernisation» du marché du travail doivent être retirés. Les chômeurs comme les salariés doivent avoir une garantie de re-venu décent et une continuité des droits sociaux. Le libre choix de son emploi et de sa formation doivent être garantis.
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