On est en guerre (3) : 40 000 ?
Notre camarade François Preneau écrit sur le blog des Alternatifs 44 suite à la manif du samedi 17 novembre 2012 :
Notre Dame des Landes : près de 40 000 manifestant-e-s disent non à la construction d’un nouvel aéroport
Les plus optimistes des militant-e-s ne l’avaient pas imaginé : ce sont près de 40 000 manifestant-e-s qui se sont retrouvés ce samedi sur le site de Notre Dame des Landes, avec une mention particulière à la Confédération Paysanne qui a mobilisé près de 300 tracteurs.
La Préfecture qui avait osé annoncer « 2 à 3000 manifestant-e-s » a dû corriger pour le chiffre tout aussi fantaisiste de 13 000 manifestants, tandis que les dirigeants socialistes se répandaient dans la presse pour villipendier les opposants.
Cette participation massive, malgré une météo annoncée mauvaise (heureusement la pluie aura eu la bonne idée d’attendre la fin de soirée avant d’arriver), témoigne de l’écho croissant de la mobilisation pour dire non à la destruction du bocage pour construire un aéroport aussi inutile qu’écologiquement et socialement désastreux. Et de l’indignation face à la répression brutale qui a sévi pendant quatre semaines sur la ZAD.
L’objectif de la manifestation était d’aider à la reconstruction de la ZAD. Et ce sont des centaines de jeunes et moins jeunes qui ont construit un véritable village de la résistance à quelques encablures de la Vacherit.
Les écologistes et la gauche rouge et verte étaient bien représentés au sein du long cortège qui a serpenté le bocage pendant près de 4 heures, avec notamment José Bové, Jean Vincent Placé, François de Rugy pour Europe Ecologie les Verts, Jean-Luc Mélenchon, Françoise Verchère (PG), Myriam Marin (GA), Francis Sitel (GU) dans un gros cortège du Front de Gauche qui intégrait nombre de militant-e-s et responsables communistes, NPA avec Christine Poupin et Olivier Besancenot, mais aussi Alternative Libertaire, la FA, Breizhistance et même un bon groupe de militant-e-s UDB. Malgré les militant-e-s retenus par le congrès national, les Alternatifs étaient bien présents avec des militant-e-s de Bretagne … et du Gers et leurs deux banderoles « Notre Dame des Landes : culture de résistances » et, très appréciée des photographes, « Gardarem Notre Dame des Landes ».
Au soir de cette manifestation, une chose est certaine : avec cette manifestation, le rapport des forces a largement évolué en faveur des opposants à Notre Dame des Landes. Et Notre Dame des Landes est devenue un enjeu national majeur.
et quelques notes complémentaires :
« les opposants décollent à Notre Dame des landes » titre en une le quotidien Ouest france dans son édition dominicale. Et pour toutes/tous les participant-e-s, la certitude d’avoir collectivement franchi une étape majeure dans la mobilisation. Avec une présence significative de délégations venues de tout le pays et une mobilisation loacle et bretonne exceptionnelle;
Europe Ecologie Les Verts était bien représenté et la présence de 40 de ses élu-e-s vendredi avec ouverture d’une maison condamanée et fermée par vinci a été apprécié de ses sympathisant-e-s. Reste que les critiques sur leur participation au gouvernement et à la direction de la Région était aussi fortement repris, notamment par les jeunes occupants.
Le Parti de gauche avec Jean luc Mélenchon a fait une réelle démonstration de force avec plusieurs centaines de manifestant-e-s dans un cortège Front de Gauche non ostentatoire. La Gauche Anticapitaliset était aussi particulièrement bien représentée, illustrant bien l’ampleur de la rupture qu’a connu NPA. La présence GU était plus symbolique.
Le NPA avait un cotège très dynamique d’une centaine de militant-e-s, AL une quinzaine, FA idem.
Nous étions numérqiuement faibles. Heureusement Yves, de la fédé 32 et Martine du 56 nous ont donné un sacré coup de main, permettant que nos deux banderoles rendent bien visible et appréciée notre présence. Idem pour l’autocollant qui fleurissait tout le long de la manif, bien que nous ayons manqué de mains pour le diffuser (cependant un peu plus de 1000 ont été distribués). Dans un premier temps nous avons défilé au sein du cortège Front de Gauche, puis, à mi-manif, devant le NPA.
Les jeunes squatters formaient un cortège déterminé de 600 à 800 personnes, très black block et clairement hostiles aux partis politiques. Heursement ces dernières semaine sont permis de tisser des liens réels – mais toujours difficiles – avec les animateurs locaux de la résistance et la réoccupation erconstruction était un objectif commun qui a été réalisé.
Pour Notre dame des landes, contre l’aéroport, après cette journée du 17, rien ne sera plus comme avant, c’est une évidence.
François Preneau
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