Firenze terzio giorno
Publié le samedi, 10 novembre 2012 dans Gauche de combat, International
Ce matin avait lieu en séance plénière la présentation des synthèses des 5 thèmes. L’objectif était d’arriver à un texte final et des propositions de campagne avec, si possible, une action transversale commune aux 5 thèmes : démocratie, finances/dette/austérité, biens communs, Europe et monde, droits sociaux et du travail.
Quel que soit le thème, les constats étaient identiques : sous prétexte de dette, les politiques d’austérité imposent la destruction des droits , des acquis, des ressources naturelles, le recul de la démocratie… et mettent les peuples à genoux. Certains ateliers ont proposé un calendrier d’actions. Le texte de conclusion soumis à l’assemblée ne reprenait qu’en partie les propositions mais il a fait l’objet d’ateliers de réflexion et de critiques ; il sera complété et finalisé demain.
Des questions brûlantes d’ordre divers ont également été largement traitées durant les deux journées écoulées :
-
la montée de l’extrême-droite qui se nourrit de la crise : c’est en Grèce que la situation est la plus grave avec les options ouvertement nazies de l’Aube Dorée ;
-
les mobilisations contre les grands projets inutiles et ruineux , en particulier celui de Notre Dame des Landes bien sûr ;
-
la résistance du peuple palestinien et les campagnes de solidarité , notamment BDS et ses avancées;
-
la situation en Syrie et l’appréciation des enjeux et des tâches de solidarité qui en découlent. Sur ce dernier point plus brûlant encore que tous les autres, les échanges furent difficiles : de réelles divergences existent entre les participant-e-s aux débats, dans une situation par ailleurs extrêmement complexe et de surcroît très mouvante. Des points de vue syriens différents se sont exprimés. Dans les réseaux européens présents, il y avait une option pacifiste n’excluant pas un soutien à la résistance, à quoi s’opposait un refus de ce soutien sous prétexte que la résistance syrienne a des soutiens ambigus. Dans certains propos, il se disait même que cette résistance était manipulée par l’impérialisme, avec en conclusion ce qui ressemblait à une défense du régime syrien.
L’événement de l’après-midi et de «Florence10+10 » fut le lancement officiel du processus de l’Altersummit.
Pourquoi ? Pour quoi faire ? Avec qui ? Comment ? Où et quand ?
Après avoir réaffirmé la nécessité et l’urgence d’un mouvement européen pour construire un rapport de force face aux attaques très organisées des capitalistes, les intervenants et intervenantes ont répondu à ces questions. La liste est politiquement et symboliquement importante ; Aurélie Trouvé d’ATTAC, Suzan George, Felipe Van Keirsbilck Joint Social Conference, Jean Michel Joubier de la CGT, Walter Baier de Transform !, des économistes critiques maintenant organisés en réseau européen , Nicoletta Pirotta de Initiative Féministe, Natasha Theodorakopoulou de Grèce, … Parmi, les messages de soutien, on mentionnera Ken Loach, Gabi Zimmer président de la Gauche Unie Européenne…
Comme la Grèce est le laboratoire des politiques d’austérité, elle doit être à l’inverse laboratoire de la résistance des peuples et de la solidarité et en même temps le point de départ de la contre-offensive. L’Altersummit aurait donc un moment fort à Athènes en juin 2013 peut-être les 7, 8 et 9.
Entre temps, d’autre rendez-vous sont d’ores et déjà fixés : la manifestation du 14 novembre avec des grèves générales dans plusieurs pays d’Europe, une réunion de préparation en décembre à Bruxelles, une action des féministes contre les politiques d’austérité le 8 mars, une initiative à Bruxelles contre les institutions européennes et la troïka mi mars, le FSM de Tunis fin mars.
La feuille de route est prometteuse, l’implication de tous et toutes est maintenant indispensable
La délégation des Alternatifs: Bruno Della Sudda, Nathalie Marcu, Alain Marcu, Florence Ciaravola
Soyez le premier à poster un commentaire.