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OGM : à qui profite le crime ?

Publié le vendredi, 17 août 2007 dans Alter'actu, Communiqués de Presse

Castres, le 17 août 2007

Après huit années d’expérimentation, toutes les cultures de colza du territoire canadien sont désormais contaminées, les mauvaises herbes apparentées au colza sont devenues indestructibles, de même que les re-pousses intempestives de colza transgénique, malgré l’utilisation de 4 herbicides. Après sept années de culture de soja transgénique en Argentine, la moitié des terres sont stérilisées par le Round Up. L’apparition de mauvaises herbes résistantes oblige les paysans à utiliser deux fois plus de pesticides qu’auparavant pour venir à bout des repousses de soja résistant. Ces épandages massifs anéantissent les autres cultures et provo-quent des problèmes de peau, de thyroïde et des complications respiratoires… S’y ajoute une catastrophe écologique avec la déforestation et l’érosion des terres arables. (reportage d’ARTE 26 octobre 2005)

En attendant le décret du ministre de l’agriculture, Dominique Bussereau, la confusion actuelle est proba-blement volontaire pour permettre une contamination illégale du territoire, sans possibilité de retour en ar-rière, tout cela au profit des multinationales du génie génétique.

En effet tout agriculteur dont les cultures sont contaminées par des OGM, n’est plus propriétaire de ses récol-tes ni de ses semences, en raison des brevets déposés par la firme à qui appartient ces OGM. Etant donné qu’il n’existe aucun moyen pour un agriculteur de se protéger de cette contamination, les pollueurs acquiè-rent un droit de fait. Par ailleurs, pourquoi les faucheurs volontaires sont-ils poursuivis pour « atteinte au droit de propriété », même lorsque l’autorisation délivrée par le ministre de l’agriculture a été annulée par le tribunal administratif, alors que inversement tout est mis en œuvre pour faciliter la culture des OGM ?

Comme le dit Philippe Desbrosses, agriculteur, Docteur en sciences de l’environnement, Expert consultant auprès de l’Union Européenne et administrateur du CRII-GEN (Comité de Recherche et d’Information Indé-pendant sur le Génie Génétique) : « si le droit de propriété ouvre sur des abus tels qu’il devient impossible aux consommateurs de refuser les OGM et aux paysans de refuser de les cultiver, que reste-il du sens du droit dans notre pays ?

Les OGM, pour l’instant, n’ont accumulé que des inconvénients et aucun des avantages annoncés. Les ris-ques imprévisibles que comportent pour la santé humaine les aliments génétiquement manipulés ont été illus-trés par des accidents survenus aux Etats-Unis en 1989 avec l’utilisation d’un acide aminé L-Tryptophane, produit à partir d’une bactérie OGM. Plusieurs dizaines de personnes sont décédées et plus de 300 autres ont été victimes de lésions irréversibles.

Le 14 mars dernier, des conférences de presse à Paris et à Berlin ont annoncé une première mondiale, la pu-blication dans une grande revue scientifique, de la contre-expertise effectuée par une équipe française répu-tée, celle du professeur Gilles-Eric Séralini, qui a permis de confirmer les risques sur la santé du maïs OGM de Monsanto (MON 863) autorisé récemment par Bruxelles. Sa toxicité hépatique et rénale avérée, devrait le faire retirer du marché et un moratoire sur l’ensemble des OGM devrait être institué. »

Nos dirigeants veulent que les français mangent des OGM de gré ou de force, parce que, selon Dominique Bussereau, c’est le progrès… Comme pour l’amiante et la vache folle ?

Au niveau départemental (près de 1000 hectares de cultures OGM dans le Tarn), les Alternatifs renouvellent leur demande aux maires qui n’auraient pas encore pris un arrêté interdisant la culture d’OGM sur le territoire de leur commune de le faire rapidement, afin d’enrayer cette progression qui va affecter grave-ment la qualité alimentaire. Et que nos maires n’oublient pas que plus de 80 % de leur concitoyens sont contre la culture des OGM !

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