Commémoration de la mort de Vital Michalon
Castres, le 28 juillet 2007
Il y a 30 ans, Vital Michalon était tué devant Superphénix par une grenade tirée par la police : les Alternatifs du Tarn se souviennent.
Le 31 juillet 1977, parmi 60 000 citoyens qui manifestaient contre la construction du sur-générateur Superphénix à Creys-Malville (Isère), Vital Michalon était tué par l’explosion d’une grenade offensive tirée par les forces de police. L’autopsie conclura à une mort cau-sée par des « lésions pulmonaires du type de celles que l’on retrouve lors d’une explosion ».
Il faut rappeler qu’à l’époque, tous les moyens ont été utilisés pour imposer la construction du Superphénix : aucune procédure de consultation de la population ; de puissantes cam-pagnes de désinformation de la part d’EDF et du CEA ; de graves violences policières dont celle aboutissant à la mort de Vital Michalon.
Un document récupéré par les antinucléaires a montré que le PDG d’EDF, M. Boiteux, avait demandé que soit accélérée l’autorisation administrative de construction pour empê-cher toute expression démocratique : « La meilleure façon de contrecarrer la contestation (…) est d’engager au plus vite, de manière irréversible, l’opération ».
La suite des événements a donné raison à Vital Michalon et à l’ensemble des manifestants puisque Superphénix a été définitivement arrêté en 1998 après une suite invraisemblable d’avaries. En décembre 2006, EDF a annoncé avoir démantelé 38% du réacteur, mais le plus difficile reste à venir avec les 5500 tonnes de sodium liquide (matière qui s’enflamme au contact de l’air et explose au contact de l’eau…)
Or, malgré l’échec total de Superphénix et l’immense gabegie financière, l’Etat français entend renouveler l’expérience : le projet appelé « réacteur de quatrième génération » n’est autre qu’une nouvelle tentative de faire fonctionner un réacteur de type Superphénix.
Les Alternatifs du Tarn proposent un autre mode de développement, respectueux des hommes et de la planète, qui tourne le dos à la recherche effrénée au profit, qui privilégie des activités non polluantes et utiles socialement. Et c’est possible pour une véritable gau-che de gauche, une gauche alternative !
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